RSF demande au secrétaire général de l’ONU et au directeur général de l’OMS de lancer un appel conjoint

Dans un courrier adressé au secrétaire général de l’ONU et au directeur général de l’OMS le 15 avril, RSF leur demande de lancer un appel aux Etats membres qui violent la liberté de la presse, afin qu’ils respectent le droit à l’information. Le 13 avril, l’organisation avait déposé plainte auprès du Rapporteur spécial sur le droit à la santé.


L’Observatoire 19 mis en place par Reporters sans frontières (RSF) en référence au Covid-19 et à l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme démontre l’ampleur des violations de la liberté de la presse perpétrées pendant l’épidémie de Coronavirus qui portent atteinte au droit à l’information, et par voie de conséquence au droit à la santé. 

L’organisation a écrit au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et au directeur général de l’OMS,  M. Tedros Adhanom Ghebreyesus, pour leur demander de lancer un appel solennel aux Etats. Dans son courrier, envoyé le 15 avril, le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, évoque la plainte déposée par l’organisation auprès des Rapporteurs spéciaux sur le droit à la santé, d’une part, et sur la liberté d’opinion et d’expression d’autre part, afin qu’ils saisissent les Etats qui se rendent coupables de telles violations et qu’ils qualifient les faits. 

Vous avez déclaré que la pandémie de Covid-19 constitue “le plus grand défi pour nous depuis la Seconde Guerre mondiale”, est-t-il écrit dans la lettre à Antonio Guterres. Dans ces circonstances dramatiques, je vous fais part de notre inquiétude concernant la multiplication des violations de la liberté de la presse commises par de nombreux gouvernements en réponse à cette crise inédite. Ces violations, parce qu’elles empêchent d’accéder à une information fiable, libre et diverse sur la pandémie, représentent un facteur d’aggravation de la maladie, et même un risque vital pour des millions d’êtres humains.

L’organisation demande au secrétaire général de l’ONU et au directeur général de l’OMS d’affirmer conjointement que le droit à l’information est inhérent au droit à la santé, de condamner les violations de la liberté de la presse commises malgré, au prétexte ou à l’occasion de l’épidémie de Coronavirus, et de demander que des mesures de protection soient prises pour que les journalistes et les médias puissent effectuer leur travail crucial d’information.

Publié le
Updated on 17.04.2020