RSF demande à nouveau la libération de Shawkan
Alors que le procès de Mahmoud Abou Zeid, connu sous le pseudonyme de Shawkan, a été ajourné au 20 mai, Reporters sans frontières (RSF) exhorte à nouveau les autorités égyptiennes à libérer immédiatement et sans conditions le journaliste.
Prévue ce 9 mai, l’audience du procès de Shawkan a été une nouvelle fois reportée au 20 mai, en raison de l’absence des accusés dans la salle qui n’ont pu être transférés. Le rapport de l’examen médical de Shawkan par le médecin légiste a néanmoins été enfin remis au tribunal.
Ce photojournaliste de 29 ans risque la peine de mort pour avoir simplement voulu couvrir la violente dispersion des manifestants pro-Morsi sur la place Rabaa al-Adawiya par les forces de l’ordre le 14 août 2013. Il était missionné par l’agence britannique Demotix. Maintenu en détention provisoire depuis son arrestation, son procès, qui devait s’ouvrir en décembre 2015, n’a réellement commencé qu’en 2016 aux côtés de 738 accusés, dont la plupart sont des membres de la confrérie des Frères musulmans. Dans cette affaire hautement sensible, il est notamment poursuivi pour meurtre, tentative de meurtre et appartenance à un groupe interdit (Frères musulmans, ndlr). Son moral comme sa santé se sont dégradés en prison.
RSF demande sa libération immédiate et l’abandon des charges portées contre lui.
L’Egypte est l’une des plus grandes prisons du monde pour les journalistes, et figure aujourd’hui à la 161ème place (sur 180) du Classement 2017 de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.