RSF appelle l'ONU à évoquer l'état désastreux de la liberté de la presse lors de sa mission en Chine

Reporters sans frontières (RSF) appelle la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, à évoquer l'état désastreux de la liberté de la presse lors de sa prochaine mission en Chine au mois de mai.

Dans un courrier envoyé le 27 avril 2022, RSF appelle la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, à évoquer l'état désastreux de la liberté de la presse en Chine lors de sa prochaine mission dans le pays, qui est prévue pour le mois de mai. Cette visite sera une première en son genre depuis 2005 et le régime autoritaire chinois a promis « un accès sans entrave à un large éventail d'acteurs, y compris la société civile ».

 

« Ces dernières années, le président Xi Jinping a imposé un modèle social en Chine basé sur le contrôle de l'information et la surveillance des citoyens, tout en promouvant un “nouvel ordre mondial des médias” dans lequel les journalistes ne sont que des relais de la propagande des États », constate le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire. « La liberté de l’information est essentielle à l’exercice des autres droits humains et doit être traitée en priorité lors de cette mission tant attendue. »

 

Les cinq demandes de RSF :

  • La libération des 124 journalistes et défenseurs de la liberté de la presse actuellement détenus.
  • La mise en application immédiate de l'article 35 de la Constitution de la République populaire de Chine, qui garantit « la liberté d'expression [et] de la presse ».
  • La fin du harcèlement envers les journalistes, les correspondants étrangers, les médias et les maisons d'édition.
  • La fin de la censure et de la surveillance des médias.
  • La publication du rapport longuement attendu du bureau de la Haute-Commissaire sur les violations des droits humains dans la région autonome du Xinjiang par le régime chinois.

 

Depuis 2016, le régime de Pékin mène, au nom de la « lutte contre le terrorisme », une violente campagne de répression dans le Xinjiang et a arrêté plus de 70 journalistes et universitaires ouïghours dont Ilham Tohtirécipiendaire du prix Václav Havel du Conseil de l’Europe et du prix Sakharov du Parlement européen, qui purge une peine de prison à vie pour « séparatisme ».

 

RSF a récemment publié un rapport d’enquête inédit, Le grand bond en arrière du journalisme en Chine, qui révèle la campagne de répression sans précédent menée ces dernières années par le régime chinois contre le journalisme et le droit à l'information dans le monde entier.

 

La Chine figure au 177e rang sur 180 au Classement RSF 2021 de la liberté de la presse.

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