RSF annonce la libération du journaliste Mortaza Behboudi après 284 jours de détention en Afghanistan : “la fin d’une épreuve douloureuse”
La justice talibane a ordonné la libération du journaliste Mortaza Behboudi. La décision vient de tomber après 284 jours d’emprisonnement. Avec le comité de soutien, Reporters sans frontières (RSF) se réjouit de la fin d’une épreuve douloureuse et d’une inquiétude permanente.
Arrêté le 7 janvier en Afghanistan, le journaliste franco-afghan Mortaza Behboudi a été libéré de la prison de Pul-e-Charkhi, à Kaboul, ce 18 octobre, après 284 jours de détention. Lors d’une audience de la cour criminelle de Kaboul, ce jour, les juges ont prononcé son acquittement de toutes infractions, incluant l’espionnage, le “soutien illégal à des étrangers” et l’aide au franchissement de frontières vers l’étranger. La cour a alors annoncé sa décision de libérer Mortaza Behboudi.
“La décision de la cour criminelle de Kaboul de libérer le journaliste Mortaza Behboudi suscite bien entendu un immense soulagement pour son épouse Alexandra, pour ses amis et ses collègues, et pour tous les défenseurs de la liberté de la presse. C’est la fin d’une épreuve douloureuse et d’une inquiétude permanente pendant plus de neuf mois. Je remercie l’ensemble du comité de soutien, et notamment, pour leur coordination, Solène Chalvon-Fioriti, Rachida El Azzouzi et Antoine Bernard. Après neuf mois de mobilisation quotidienne pour sa libération, RSF agit désormais pour que Mortaza retrouve, dans les prochains jours, son épouse et ses proches à Paris.
“Avec la libération de Mortaza, la lumière est revenue dans mon monde et la vie peut désormais recommencer. Je suis reconnaissante pour tout le soutien reçu, pour avoir pu voir comment la personnalité de Mortaza a brillé même dans les moments les plus sombres. Personne ne devrait subir de détention arbitraire ni la douleur de ne pas savoir ce qu'il est advenu d'un être cher. Je le répète : le journalisme n'est pas un crime.
Depuis l’incarcération de Mortaza Behboudi deux jours après son entrée en Afghanistan en janvier 2023, RSF n’a jamais cessé de l’accompagner en défendant farouchement son cas auprès des autorités talibanes, jour après jour, pendant plus de neuf mois. Mobilisée avec le comité de soutien, l’organisation communiquera dans les prochaines heures davantage d’informations sur les coulisses de cette libération.