Le 18 décembre, William Soto Cheng, de la chaîne de télévision Telemar, a été assassiné dans les rues de Buenaventura (Centre-Ouest). Reporters sans frontières a demandé aux autorités "que les assassins et les commanditaires de ce crime soient punis" en soulignant que "les premiers éléments font état d'un assassinat lié aux activités professionnelles du journaliste."
Reporters sans frontières a exprimé sa vive préoccupation suite à l'assassinat à Buenaventura (Centre-Ouest), le 18 décembre dernier, du journaliste William Soto Cheng.
"Alors que les premiers éléments font état d'un assassinat lié aux activités professionnelles du journaliste, nous vous demandons de tout mettre en œuvre pour que les assassins et les commanditaires de ce crime soient punis", a déclaré Reporters sans frontières dans une lettre adressée à Luis Camilo Osorio, procureur général de la Nation. "Comme quatre autres journalistes assassinés en 2003, Wiliam Soto Cheng avait dénoncé des affaires de corruption ou des irrégularités mettant en cause des élus locaux ou des membres des forces de l'ordre", a souligné l'organisation.
Reporters sans frontières considère que, sur les dix assassinats de journalistes recensés avant celui de William Soto Cheng en 2003, quatre seraient liés aux activités professionnelles de la victime.
Le 18 décembre 2003, William Soto Cheng, de la chaîne de télévision locale Telemar, a été assassiné dans les rues de Buenaventura, un port situé sur la côte pacifique. Agé de 46 ans, le journaliste a été tué par deux hommes qui circulaient à moto et l'ont abattu à bout portant. William Soto Cheng se trouvait alors à proximité des bureaux de la chaîne.
Dans son émission "Litoral Pacífico", il dénonçait régulièrement les irrégularités présumées commises par des fonctionnaires et des personnalités de la région. Au lendemain des élections municipales du 26 octobre, il avait notamment dénoncé des fraudes électorales, en mettant en cause des membres de l'armée et de la police. Le scrutin s'était conclu par l'élection à la mairie de Buenaventura de Saulo Quiñones, du Parti libéral colombien. Menacé de poursuites, William Soto Cheng s'était ensuite excusé en retirant ses accusations.
Selon un collègue du journaliste, plus tôt dans l'année, William Soto Cheng avait dénoncé des malversations au sein l'Institut municipale du sport. L'un des dirigeants de cet institut en était alors venu aux mains avec lui. Selon la même source, le journaliste avait reçu des menaces récemment et pensait quitter Buenaventura.
Les quatre journalistes tués en 2003 en raison de leurs activités professionnelles sont : Luis Eduardo Alfonso (tué le 18 mars), José Emeterio Rivas (6 avril), Guillermo Bravo Vega (28 avril), Jaime Rengifo Revero (29 avril).