Reporters sans frontières sur tous les fronts
Organisation :
Le 3 mai 2010, Journée internationale de la liberté de la presse, est l’occasion pour Reporters sans frontières de réaffirmer les valeurs qu’elle défend : le droit d’informer et le droit d’accéder à l’information, sans lesquels aucune démocratie n’est possible. Cette date est également l’occasion pour l’organisation de rappeler son soutien à tous ceux qui œuvrent pour une presse libre, journalistes professionnels et personnes menant un travail citoyen d’information et de vérité. Depuis le début de l’année, neuf journalistes ont payé de leur vie leur liberté de ton. Près de 300 professionnels de la presse et citoyens du Net sont actuellement en prison.
Cette date est le point d’orgue d’actions multiples que mène l’organisation en faveur de la liberté de la presse : la liste des « prédateurs de la presse » est rendue publique lundi 3 mai, appuyée par une campagne conçue par l'agence Saatchi&Saatchi et réalisée par les artistes Stephen J Shanabrook et Veronika Georgieva. 40 noms figurent cette année sur la liste: 40 hommes politiques, dirigeants d’institutions d’Etat, chefs religieux, milices et organisations criminelles qui s’attaquent directement aux journalistes, qui font de la presse leur ennemi privilégié, leur bête noire. Puissants, dangereux, violents, ils sont au-dessus des lois.
Reporters sans frontières lance ce même lundi 3 mai une nouvelle rubrique avec l’INA (Institut national de l’audiovisuel) qui chaque mois fera le point en images sur la situation de la liberté de la presse dans un pays ou sur un thème.
Disponible depuis le jeudi 29 avril, fruit de la collaboration entre l’organisation et l’agence Magnum, le nouvel album pour la liberté de la presse propose 101 photos qui ont marqué l'actualité internationale depuis 1936.
Vendredi 30 avril, au lendemain de sa libération de prison, le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik a tenu avec Reporters sans frontières une conférence de presse à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle.
Et depuis plus une semaine, à l’occasion de l’exposition universelle de Shanghai, nouvelle démonstration de puissance de la Chine après les jeux olympiques de 2008, Reporters sans frontières invite les internautes sur son site des libertés bafouées, intitulé ironiquement le « Jardin des libertés » http://fr.ikiepewlso.tudasnich.de/shanghai.html.
Au cours des prochaines semaines, Reporters sans frontières proposera trois rendez-vous : la publication de son rapport sur l’environnement et le journalisme, un autre sur le danger du travail d’information dans les régions contrôlées par le crime organisé, et un guide pratique du journalisme pour couvrir les élections en partenariat avec l’Organisation internationale de la francophonie.
Reporters sans frontières, qui fête cette année ses 25 ans, continue son travail de veille, d’analyse et de dénonciation des violences et des injustices. La censure et la répression prévaut en Chine, au Sri Lanka et au Vietnam - pour ne citer que ces quelques pays d’Asie. Dans d’autres, notamment au Honduras et au Mexique, le travail d’information est devenu extrêmement dangereux voire impossible. En Europe de l’Est, la difficile émancipation du passé soviétique pose des problèmes évidents de liberté de la presse. En l’Europe de l’Ouest, des lois, en soi tout à fait louables, sur la protection du droit d’auteur, contre le terrorisme ou la pédopornographie, peuvent avoir des effets nuisibles à la liberté d’informer. Certains pays sont également minés par les conflits d’intérêt, en premier lieu l’Italie. Le contrôle des Etats sur les médias, la censure et le basculement sur le Net d’une jeunesse en ébullition sont les traits saillants de la situation au Moyen-Orient. Les fiches pays consultables sur le site oufhjezmsy.tudasnich.de rendent compte de ses différentes situations.
Enfin, Reporters sans frontières continue de soutenir les journalistes de France 3 Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier et leurs accompagnateurs afghans, enlevés en Afghanistan le 30 décembre dans la province de Kapisa (Est).
Toutes les atteintes au droit d’informer et d’être informé méritent notre attention.
Publié le
Updated on
25.01.2016