Reporters sans frontières s'indigne de l'expulsion collective des envoyés spéciaux en Algérie
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"Nous sommes abasourdis par la décision des autorités algériennes d'expulser collectivement les envoyés spéciaux étrangers venus couvrir un événement important de la vie politique algérienne et nous la condamnons fermement", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. "Ce n'est pas en pratiquant la politique de l'autruche qu'Alger réglera le problème du terrorisme islamiste. Cette mesure, qui constitue une véritable censure, relève d'un autre temps. Décidément, le régime algérien est incapable de tirer les leçons du passé. Il reste un adepte de la manière forte. Arguer d'un risque d'"atteinte à la souveraineté de l'Etat" est tout simplement grotesque. Personne ne peut prendre au sérieux de tels arguments", a-t-il ajouté.
Les autorités algériennes ont décidé, le 3 juillet 2003, d'expulser les envoyés spéciaux étrangers venus couvrir en Algérie la libération des deux dirigeants du Front islamique du Salut (FIS, dissous), Abassi Madani et Ali Belhadj. Le ministère de la Communication leur avait notifié la veille, ainsi qu'aux correspondants accrédités dans le pays, l'interdiction formelle de couvrir le sujet. Les envoyés spéciaux avaient été consignés hier, le 2 juilllet 2003, à leur hôtel.
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20.01.2016