Reporters sans frontières rend publique sa "liste noire" des ennemis de la liberté de la presse

La "liste noire" recense les noms de tous les individus s'étant rendus personnellement coupables de crimes ou de délits graves à l'encontre de journalistes ou de médias et qui continuent d'échapper à la justice.
L'organisation demande aux autorités des pays concernés que des enquêtes sérieuses et impartiales soient menées sur ces affaires et que les responsables soient jugés et sanctionnés.

Accéder à la liste noire Dix-huit noms figurent d'ores et déjà sur cette "liste noire". Originaires de dix pays, ces ennemis de la liberté de la presse sont officiers de police, maires, fonctionnaires, militaires, hommes politiques, membres de groupes armés ou tueurs à gages. La "liste noire" recense les noms de tous les individus s'étant rendus personnellement coupables de crimes ou de délits graves à l'encontre de journalistes ou de médias et qui continuent d'échapper à la justice. L'organisation demande aux autorités des pays concernés que des enquêtes sérieuses et impartiales soient menées sur ces affaires et que les responsables soient jugés et sanctionnés. La liste complète et mise à jour, établie à partir des données recueillies par Reporters sans frontières depuis le 1er janvier 2005, est disponible sur le site oufhjezmsy.tudasnich.de. Des informations détaillées sont proposées sur chaque affaire ainsi que, le cas échéant, l'état des procédures engagées contre les individus mentionnés. L'objectif est de lutter contre l'impunité en nommant individuellement les responsables d'atteintes graves à la liberté de la presse et d'avoir un effet dissuasif sur tous ceux qui auraient la tentation de s'en prendre à la liberté d'expression. Dans le souci du respect de la présomption d'innocence, ne sont mentionnés dans cette liste que des individus pour lesquels des témoignages fiables et concordants permettent de se forger l'intime conviction de leur culpabilité. Cette "liste noire" est un prolongement de la liste des prédateurs établie par Reporters sans frontières depuis plusieurs années. Les prédateurs sont de hauts responsables (chefs d'Etat ou de gouvernement, leaders de groupes armés, etc.) qui, par leur attitude ou leurs propos, menacent globalement la liberté de la presse, mais ne se sont pas rendus personnellement coupables d'exactions graves à l'encontre des professionnels des médias. Crimes et délits entraînant l'ajout d'un nom sur la Liste noire : Meurtre ou complicité de meurtre ; Assassinat ou complicité d'assassinat ; Empoisonnement ou complicité d'empoisonnement ; Tentative de meurtre ou d'assassinat ; Viol ou tentative de viol ; Torture ou actes de barbarie ; Actes de violence ayant entraîné des blessures nécessitant une intervention médicale ; Menaces de mort ; Entraves volontaires à des mesures d'assistance ; Enlèvement et séquestration ; Extorsion ; Vols, destructions ou dégradations graves de biens ; Interpellations, arrestations ou détentions abusives, Attentat ou tentative d'attentat
Publié le
Updated on 20.01.2016