Une quinzaine de militants de l'organisation de Reporters sans frontières a manifesté devant l'office du tourisme du Maroc à Paris pour demander la libération du journaliste Ali Lmrabet. Le 5 juin, à l'issue de la première audience du procès en appel, le tribunal avait décidé le maintien en détention du directeur de publication des hebdomadaires satiriques Demain magazine et Douman et correspondant de Reporters sans frontières.
Le 6 juin, vers 15 heures, une quinzaine de militants de Reporters sans frontières ont manifesté devant l'Office national marocain du tourisme, à Paris, place André Malraux, pour demander la libération du journaliste marocain Ali Lmrabet, condamné à quatre ans de prison.
Les membres de l'organisation ont collé des affiches avec le portrait du journaliste marocain, accompagné du slogan « Libérez le journaliste Ali Lmrabet ». Les militants ont également placardé l'un des dessins pour lesquels ce dernier est en prison. Ils ont distribué un tract aux passants sur lequel ces derniers pouvaient lire : « Ali Lmrabet est derrière les barreaux. Directeur de deux publications satiriques, il a été condamné à quatre ans de prison pour des dessins jugés 'irrévérencieux'.Au Maroc, on ne badine pas avec sa majesté le Roi. En grève de la faim depuis plus d'un mois, Ali Lmrabet a été hospitalisé. On croyait le Maroc de Mohammed VI engagé sur la voie de la démocratie. De toute évidence, on s'est trompé. »
Le 5 juin, lors de la première audience du procès en appel d'Ali Lmrabet (condamné notamment pour « outrage à la personne du roi » en première instance), le tribunal a décidé le maintien en détention du directeur de publication des hebdomadaires satiriques Demain magazine et Douman et correspondant de Reporters sans frontières. La prochaine audience a été fixée au 10 juin. En grève de la faim depuis le 6 mai, le journaliste, qui s'est présenté en chaise roulante au tribunal, avait été hospitalisé d'urgence le 26 mai dernier.