Reporters sans frontières a écrit à la commissaire européen aux Relations extérieures et à la secrétaire d'Etat américain pour leur demander d'intervenir en faveur du cyberdissident Pham Hong Son, qui va bientôt entamer sa quatrième année en prison, afin qu'il bénéficie de la prochaine amnistie annoncée par les autorités vietnamiennes.
Reporters sans frontières a écrit à la commissaire européen aux Relations extérieures et à la secrétaire d'Etat américain pour leur demander d'intervenir en faveur du cyberdissident Pham Hong Son, qui va bientôt entamer sa quatrième année en prison, afin qu'il bénéficie de la prochaine amnistie annoncée par les autorités vietnamiennes.
"Le gouvernement vietnamien, qui a récemment libéré plusieurs cyberdissidents, semble prêt à faire certains efforts dans le domaine des droits de l'homme. Le moment est donc opportun pour obtenir la libération du cyberdissident", a écrit l'organisation.
La lettre a été envoyée, le 24 mars 2005, à Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne aux Relations extérieures et à Condoleeza Rice, secrétaire d'Etat américaine.
Selon l'Agence France-Presse, le vice-ministre de la police, le général Le The Tiem, a indiqué que le gouvernement allait "amnistier des prisonniers détenus pour atteinte à la sécurité nationale". La prochaine amnistie est prévue pour le 30 avril prochain, date anniversaire de la fin de la guerre du Viêt-nam.
Pham Hong Son, médecin et responsable d'une firme pharmaceutique, est emprisonné depuis le 27 mars 2002 pour avoir traduit et diffusé sur Internet un article intitulé " Qu'est-ce que la démocratie ? ", extrait des pages du site de l'ambassade des Etats-Unis au Viêt-nam. Auparavant, il avait rédigé plusieurs articles favorables à la démocratie et aux droits de l'homme, publiés sur des forums de discussion vietnamiens. Il a été condamné, le 18 juin 2003, à une peine de 13 ans de prison pour "espionnage" et à trois ans de placement en résidence surveillée par la cour populaire de Hanoï. Le 26 août 2003, sa peine a été réduite en appel à cinq ans d'emprisonnement et trois ans de résidence surveillée.
Quatre cyberdissidents et un journaliste ont été libérés depuis juin 2004. Outre Pham Hong Son, deux autres cyberdissidents, Nguyen Khac Toan et Nguyen Vu Binh, sont toujours derrière les barreaux.