Présidence de l'ASEAN : la Birmanie passe son tour
Organisation :
Reporters sans frontières prend acte de la décision de la Birmanie de ne pas assumer la présidence tournante de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (ASEAN) en 2006. La Birmanie cède sa place aux Philippines.
La déclaration officielle de l'ASEAN stipule que Rangoon doit se concentrer sur l'élaboration de sa constitution et sur son processus de démocratisation. Reporters sans frontières insiste sur la nécessité des pays membres de l'organisation d'exercer une pression constante sur la junte pour la libération des prisonniers d'opinion et la restauration de la liberté d'expression. ____________________________________________________________________________ 22.07.2005 L'ASEAN doit empêcher la Birmanie d'accéder à la présidence de l'organisation
Lettre ouverte au secrétaire général de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (ASEAN) Son Excellence Ong Keng Yong Secrétaire général Association des nations du Sud-Est asiatique Jakarta République d'Indonésie Paris, le 22 juillet 2005 Monsieur le Secrétaire général, Reporters sans frontières, organisation internationale de défense de la liberté de la presse, souhaite porter à votre connaissance des informations récentes sur le dramatique état de la liberté d'expression au Myanmar (Birmanie). A la veille du sommet des ministres des Affaires étrangères de l'ASEAN à Vientiane, notre organisation vous rappelle que la junte birmane détient toujours six journalistes dans des cellules insalubres, parmi lesquels le célèbre prisonnier d'opinion birman U Win Tin, qui vient récemment d'entamer sa 17e année d'incarcération. Lors de sa longue détention, le journaliste, aujourd'hui âgé de 75 ans, s'est vu privé de ses droits fondamentaux, dont le droit à un procès équitable et celui de bénéficier de conditions de détentions décentes. Et ce simplement parce qu'il a osé exprimer son opposition pacifique au gouvernement. En outre, les autorités birmanes détournent de façon éhontée le système judiciaire pour saper le droit de la population à l'accès à l'information. Le gouvernement de Rangoon a ainsi arrêté, le 3 juillet dernier, cinq personnes parce qu'elles avaient écouté les programmes des radios Voice of America et BBC. La dernière vague de libération de prisonniers politiques - plus de trois cents au total - ne doit pas faire oublier la réalité de la répression contre les opposants. Au moins douze militants démocrates ont été arrêtés au cours des quinze derniers jours. L'arrestation du caricaturiste Chit Swe, également vice-président de la branche de Thanlyin de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le 12 juillet, est une violation grave de la liberté d'expression. Par ailleurs, le Myanmar (Birmanie) est l'un des rares pays au monde où subsiste encore la censure préalable.
La déclaration officielle de l'ASEAN stipule que Rangoon doit se concentrer sur l'élaboration de sa constitution et sur son processus de démocratisation. Reporters sans frontières insiste sur la nécessité des pays membres de l'organisation d'exercer une pression constante sur la junte pour la libération des prisonniers d'opinion et la restauration de la liberté d'expression. ____________________________________________________________________________ 22.07.2005 L'ASEAN doit empêcher la Birmanie d'accéder à la présidence de l'organisation
Lettre ouverte au secrétaire général de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (ASEAN) Son Excellence Ong Keng Yong Secrétaire général Association des nations du Sud-Est asiatique Jakarta République d'Indonésie Paris, le 22 juillet 2005 Monsieur le Secrétaire général, Reporters sans frontières, organisation internationale de défense de la liberté de la presse, souhaite porter à votre connaissance des informations récentes sur le dramatique état de la liberté d'expression au Myanmar (Birmanie). A la veille du sommet des ministres des Affaires étrangères de l'ASEAN à Vientiane, notre organisation vous rappelle que la junte birmane détient toujours six journalistes dans des cellules insalubres, parmi lesquels le célèbre prisonnier d'opinion birman U Win Tin, qui vient récemment d'entamer sa 17e année d'incarcération. Lors de sa longue détention, le journaliste, aujourd'hui âgé de 75 ans, s'est vu privé de ses droits fondamentaux, dont le droit à un procès équitable et celui de bénéficier de conditions de détentions décentes. Et ce simplement parce qu'il a osé exprimer son opposition pacifique au gouvernement. En outre, les autorités birmanes détournent de façon éhontée le système judiciaire pour saper le droit de la population à l'accès à l'information. Le gouvernement de Rangoon a ainsi arrêté, le 3 juillet dernier, cinq personnes parce qu'elles avaient écouté les programmes des radios Voice of America et BBC. La dernière vague de libération de prisonniers politiques - plus de trois cents au total - ne doit pas faire oublier la réalité de la répression contre les opposants. Au moins douze militants démocrates ont été arrêtés au cours des quinze derniers jours. L'arrestation du caricaturiste Chit Swe, également vice-président de la branche de Thanlyin de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le 12 juillet, est une violation grave de la liberté d'expression. Par ailleurs, le Myanmar (Birmanie) est l'un des rares pays au monde où subsiste encore la censure préalable.
Publié le
Updated on
20.01.2016