Libye : 11 chaînes de télévision interdites dans l'est du pays
Reporters sans frontières (RSF) réclame des explications au gouvernement intérimaire, basé à Tobrouk à l’est du pays, après l’interdiction intimée aux municipalités de collaborer avec 11 chaînes de télévision. RSF appelle les autorités de Tobrouk à lever cette interdiction et à respecter le droit des citoyens à l’information.
Dans une décision du 16 juillet 2019, l’instance générale de l’audiovisuel, rattachée au gouvernement intérimaire libyen basé dans l’est du pays, sous le contrôle du général Khalifa Haftar, a interdit aux autorités locales de collaborer avec 11 chaînes de télévision.
Libya al Ahrar TV, Panorama TV, Attanasoh TV, Salam TV, Radio et télévision Al Wassat, le groupe Arraed, Annabaa TV, Al Watan TV, Febrayer TV, la télévision nationale libyenne et Arrasmia TV basées à Tripoli sont accusées “d’apologie du terrorisme” et de “menace à la paix sociale”.
“Les médias libyens font face à une crise sans précédent, plusieurs d’entre eux se retrouvent embrigadés de gré ou de force par les factions belligérantes déclare Souhaieb Khayati directeur du bureau Afrique du Nord de RSF. Outre l’utilisation des médias comme outils de propagande, les acteurs politiques et militaires du conflit libyen se muent en censeur de l’information. Cette énième entrave au droit des citoyens à l’information ne fait qu’aggraver la crise que vit le pays, nous appelons à ce que ces interdictions soient levées ”.
La Libye est 162ème au classement mondial de la liberté de la presse 2019.