Arabie saoudite
Abdallah Ibn Al-Saoud, roi
Sixième monarque d'Arabie saoudite, Abdallah ibn Abdulaziz Al-Saoud, « serviteur des deux saintes mosquées », a accédé au pouvoir en août 2005. Il occupe également le poste de Premier ministre. Sous son autorité, le régime oscille entre répression et ouverture. Il a fait arrêter des activistes politiques et des journalistes, mais aussi organisé les premières élections municipales dans le pays.
Le maintien de la famille royale des Al-Saoud à la tête de l'Etat et la suprématie de l'idéologie wahhabite passent par un contrôle sans faille sur l'information. Sans cadre juridique protégeant la liberté d'expression, les journalistes saoudiens ne remettent jamais en cause le pouvoir et l'autocensure reste de mise. La lutte contre le terrorisme et l'agitation politique régionale continuent de servir de prétexte pour restreindre les libertés fondamentales. Les journalistes étrangers se rendant dans le pays sont systématiquement accompagnés par des fonctionnaires chargés de rendre compte du contenu de leur travail.
Internet en Arabie saoudite
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Belarus
Alexandre Loukachenko, président de la République
Depuis son élection à la tête du pays en 1994, Alexandre Loukachenko s'est forgé un CV des plus déprimants. Sa réélection en mars 2006, avec plus de 80 % des voix, illustre fidèlement la poigne de fer avec laquelle l'ancien directeur de sovkhoze (ferme d'Etat) gouverne le pays. La campagne électorale a été marquée par une multiplication des expulsions de journalistes étrangers et des arrestations brutales de leurs confrères biélorusses. La presse indépendante a été quasiment éradiquée dans le pays.
Le monopole d'Etat sur les moyens d'impression et de distribution permet de couper court à toute velléité des professionnels de l'information de secouer le joug qui pèse sur eux. Parfois, la seule issue est le recours à la clandestinité, figeant la société biélorusse à l'époque soviétique du « samizdat », nom donné à l'édition et à la diffusion clandestines d'ouvrages et d'articles interdits. Les années 2007 et 2008 ont vu la multiplication des saisies d'exemplaires de journaux indépendants, ainsi que des arrestations préventives de militants et de reporters, à l'approche de manifestations de l'opposition. La volonté du Président de "mettre un terme à l'anarchie sur la Toile", citant en exemple le contrôle chinois sur l'Internet, a ravivé la crainte de voir les espaces de libertés se restreindre davantage.
Internet au Bélarus
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Birmanie
Than Shwe, chef de la junte
Confronté pour la première fois depuis 1990 à un large mouvement de protestation, Than Shwe, chef de la junte militaire, n'a pas hésité à donner l'ordre du tirer sur la foule en septembre 2007. Le reporter japonais Kenji Nagai a été tué, une quinzaine de confrères birmans ont été arrêtés pour avoir collecté des témoignages sur la répression et Internet a été coupé pendant deux semaines. Connu pour ses crises de paranoïa, le généralissime a ordonné la traque des journalistes suspectés d'avoir envoyé à l'étranger des images des marches des bonzes et de la répression. Le retour au calme s'est accompagné d'un renforcement de la censure.
Désormais reclus dans la nouvelle capitale, Naypyidaw, Than Shwe a commencé sa carrière militaire au sein du département de la guerre psychologique. Il en a gardé un goût passionné pour le contrôle des idées et de la presse. Des dizaines de militaires travaillent, sous ses ordres, au Bureau de la censure. Ils vérifient tous les journaux, livres et films avant leur diffusion.
Than Shwe multiplie également les discours militaristes et haineux envers l'opposition démocratique. Il voue une détestation particulière au Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, qu'il maintient en résidence surveillée depuis mai 2003, et à ses conseillers, comme le journaliste U Win Tin, emprisonné depuis juillet 1989.
Internet en Birmanie
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Chine
Hu Jintao, président de la République
Président de la République et secrétaire général du Particommuniste (PC), Hu Jintao a deux objectifs : développer la "société harmonieuse" et contrer les "forces hostiles" avant les Jeux olympiques de Pékin. Le département de la propagande et la police politique - bastions des conservateurs - sont chargés d'empêcher les médias de couvrir librement une situation sociale de plus en plus agitée et de permettre aux dissidents de s'exprimer librement sur Internet.
Ancien chef du PC au Tibet dans les années 1980, Hu Jintao a ordonné aux forces de sécurité de réprimer les manifestations des Tibétains, en mars 2008, et de fermer la province himalayenne à la presse étrangère et aux touristes. Depuis son arrivée au pouvoir en 2002, il a engagé une vague de répression contre les défenseurs des droits de l'homme, les cyberdissidents et les journalistes indépendants. S'il a permis la libération des journalistes Ching Cheong et Yu Huafeng, le président chinois n'a rien fait pour empêcher l'arrestation d'une dizaine de dissidents et de blogueurs, notamment Hu Jia, qui avaient demandé plus de libertés avant les Jeux olympiques.
Internet en Chine
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Corée du Nord
Kim Jong-il, secrétaire général du Parti du travail
Dans un film de propagande diffusé sur l'un des rares sites Internet favorables au régime nord-coréen, Kim Jong-il est présenté comme l'inspirateur direct des journalistes. On le voit donnant des ordres aux reporters et corrigeant les éditoriaux. Le commentaire enflammé décrit le "cher leader" comme celui qui a impulsé la "révolution des médias populaires". "Toute la nuit s'il le faut, il donne son opinion sur les articles et les photographies, et corrige les éditoriaux. Il guide les médias dans leur mission qui est la promotion de l'idéologie du juché
(esprit d'indépendance). Ainsi, la radio diffuse avec enthousiasme ce que le Parti des travailleurs entreprend. Avec des médias placés sous la direction de Kim Jong-il, le pays continue à triompher", raconte la voix off.
Les médias nord-coréens sont l'instrument privilégié du culte de la personnalité qui fait de Kim Jong-il un "héros du socialisme". Paranoïaque et amoureux du luxe, Kim Jong-il a interdit aux médias nord-coréens de mentionner la famine qui a tué des millions de personnes dans les années 1990.
Tous les jours, les activités du "cher leader" font l'ouverture des journaux télévisés et la une des quotidiens. Une erreur orthographique sur son nom ou une simple remarque négative sur son parcours ou sa politique peut conduire son auteur dans l'un des camps de rééducation idéologique installés dans le pays.
En 2007, Kim Jong-il a condamné avec virulence les influences étrangères qui visent à "déstabiliser" le régime. Il a ordonné aux forces de sécurité d'empêcher l'entrée sur le territoire des cassettes vidéo, publications, téléphones et CD étrangers.
Internet en Corée du Nord
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Cuba
Raúl Castro, président du Conseil d'Etat et du Conseil des ministres
En congé du pouvoir depuis le 31 juillet 2006 pour des raisons de santé, Fidel Castro a officiellement cédé les rênes du pouvoir à son frère Raúl le 24 février 2008. Malgré quelques déclarations d'ouverture et certaines mesures d'assouplissement économique, l'ancien ministre de la Défense, devenu président du Conseil d'État, n'a pas mis fin au contrôle qui règne sur l'information cubaine. La période de succession et les premiers mois de Raúl Castro à la tête de l'île ont été marqués par une multiplication des attaques contre la presse indépendante : brutalités policières, convocations et perquisitions de la Sécurité de l'État (police politique), détentions de courte durée à plusieurs reprises, etc. Dix-neuf journalistes arrêtés lors du « printemps noir » de mars 2003 continuent de purger des peines comprises entre 14 et 27 ans de prison dans des conditions inhumaines. Avec 23 détenus, Cuba reste la deuxième prison du monde pour les journalistes après la Chine.
Internet à Cuba
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Iran
Mahmoud Ahmadinejad, président de la République
Le gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad continue de restreindre la liberté d'expression. Elu à la tête de l'Etat en août 2005, le président ultraconservateur s'est entouré d'anciens officiers des Gardiens de la Révolution qu'il a placés à la tête des principaux ministères et institutions du pays. Si des médias conservateurs, proches du pouvoir, critiquent parfois la politique du Président, les journaux réformateurs - trop progressistes aux yeux de Téhéran et sans aucun soutien politique - ne bénéficient pas de la même marge de manœuvre. Les journalistes indépendants sont régulièrement convoqués par les services secrets et peuvent être détenus au secret pendant des semaines, sans pouvoir contacter leur famille ou leur avocat.
En 2007, plus de cinquante journalistes ont été incarcérés dans le pays. Les dysfonctionnements de l'appareil judiciaire permettent au régime de harceler et d'arrêter facilement les journalistes et toutes les voix indépendantes qui osent encore s'élever en Iran. Le gouvernement refuse toujours de mettre fin au monopole étatique sur les médias audiovisuels et la possession d'une parabole satellitaire demeure interdite. Les médias étrangers sont placés sous étroite surveillance et leurs correspondants locaux peuvent se voir retirer leur carte de presse à tout moment. Les organisations internationales obtiennent très rarement l'autorisation de se rendre en Iran. Reporters sans frontières a demandé des visas pour se rendre dans le pays, à maintes reprises au cours des dix dernières années. En vain.
Ali Khamenei, Guide suprême de la République
Le Guide suprême de la République, l'ayatollah Ali Khamenei, dirige le pays depuis la mort en 1989 du fondateur de la République islamique, l'ayatollah Khomeini. Durant ses dix-huit années passées au pouvoir, Ali Khamenei a consolidé la ligne ultraconservatrice mise en place par son prédécesseur. Il contrôle les principales institutions politiques du pays et le réseau public de la radio-télévision iranienne. Il est notamment consulté pour le choix du ministre de la Culture et de l'Orientation islamique, responsable de la grande majorité des arrestations de journalistes. Le Guide suprême accuse régulièrement la presse d'être manipulée par des forces étrangères. Plus de cinquante journalistes ont été interpellés en 2007 tandis qu'une dizaine de médias ont été provisoirement suspendus. Pourtant, selon Ali Khamenei, les journalistes bénéficient en Iran d'une véritable liberté de ton. "Le fait que certains médias puissent critiquer librement le gouvernement et le régime est une indication explicite du respect de la liberté d'expression dans le pays, même si la nation iranienne ne prête aucune attention à ces critiques", a-t-il déclaré.
Internet en Iran
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Ouzbékistan
Islam Karimov, président de la République
Des "agitateurs", et même des "terroristes"... C'est ce que les journalistes étrangers sont aux yeux d'Islam Karimov, le président de la République ouzbèke. Depuis 2005, il a consciencieusement œuvré à rendre impossible le travail des médias étrangers présents dans le pays. Mais les premières victimes du maître de l'Ouzbékistan depuis 1989 sont les journalistes locaux. Islam Karimov s'est montré particulièrement acharné dans sa tâche d'éradicateur de l'opposition et de la presse libre lors de la répression du soulèvement d'Andijan, en mai 2005. Fidèle à son passé d'apparatchik soviétique, il ne dédaigne pas de recourir aux méthodes les plus brutales : disparitions, internements forcés en hôpital psychiatrique, emprisonnements arbitraires, etc. La liste est longue des mesures auxquelles les journalistes critiques s'exposent. En 1999, le chef de l'Etat avait déclaré publiquement : "Je suis prêt à faire sauter les têtes de 200 personnes, à sacrifier leur vie afin de préserver la paix et le calme dans la République." Sa réélection à la tête de l'Etat, en décembre 2007, s'est accompagnée d'une omniprésence dans les médias publics. Les télévisions, notamment, n'ont eu de cesse de vanter ses mérites et de lui attribuer tous les succès du pays. Opposé à trois personnalités de moindre envergure, il a remporté haut la main le scrutin, avec 88 % des suffrages.
Internet en Ouzbékistan
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Syrie
Bachar el-Assad, président de la République
Unique candidat à sa succession, Bachar el-Assad a été reconduit à la tête du pays en 2007 avec plus de 97% des voix. Au pouvoir depuis plus de huit ans, le président syrien refuse toujours de faire des compromis en maintenant notamment l'état d'urgence, en vigueur depuis 1963. Les réformes démocratiques longtemps attendues, telles que la loi autorisant la création de partis politiques et la révision du code de la presse, sont restées au point mort. L'isolement diplomatique de la Syrie suite à l'assassinat, à Beyrouth, de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, en 2005, a poussé le régime baassiste à durcir le ton envers les activistes politiques et les journalistes. Arrestations, convocations par les services de sécurité, interdictions de quitter le territoire et blocages de sites Internet se sont multipliés. En 2007, une vague d'interpellations a conduit en prison plus d'une dizaine de militants démocrates. Au total, pas moins de sept journalistes et cyberdissidents sont emprisonnés dans le pays. Interrogé par la chaîne de télévision américaine ABC sur les arrestations d'opposants politiques, Bachar el-Assad a répondu : "Ce genre de prisonniers n'existe pas. En Syrie, nous avons deux sortes de prisonniers. Ceux qui sont impliqués dans des attentats terroristes et ceux qui ont violé la loi."
Internet en Syrie
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Tunisie
Zine el-Abidine Ben Ali, président de la République
Depuis qu'il a écarté du pouvoir l'ancien président Habib Bourguiba en 1987 pour cause de "sénilité", Zine el-Abidine Ben Ali contrôle le pays et les médias avec poigne. Réélu en 2004 pour un quatrième mandat de cinq ans, - et après avoir fait modifier la Constitution pour pouvoir se présenter -, le président Ben Ali a déclaré vouloir poursuivre son action "en vue d'encourager le pluralisme dans le paysage médiatique, (...) en élargissant les espaces de dialogue, en impulsant l'initiative privée dans le secteur de l'information, et en améliorant les conditions de travail et la situation des journalistes". Appelé par son parti, le Rassemblement constitutionnel démocratique, à assurer un cinquième mandat, le président Zine el-Abidine Ben Ali devrait se représenter avec succès en 2009. Sous la "douce dictature" de Ben Ali, les journalistes et défenseurs des droits de l'homme sont soumis à un véritable harcèlement administratif, à des violences policières et à une surveillance quasi permanente des services de renseignements. Internet est également sous contrôle. Le journaliste Slim Boukhdir, correspondant du site d'informations Al-Arabiya.net, a écopé d'une peine d'un an de prison pour "outrage à fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions", "atteinte aux bonnes moeurs" et "refus de présenter ses papiers d'identité". En Tunisie, les autorités se cachent perpétuellement derrière de faux prétextes pour faire taire les voix indépendantes. Les rares journaux des partis d'opposition sont saisis en catimini par des policiers en civil.
Internet en Tunisie
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Turkménistan
Gourbangouly Berdymoukhamedov, président de la République
En dépit de déclarations d'intention et de réformes tirant un trait sur les aspects les plus fantasques de l'héritage de son prédécesseur Separmourad Niazov, Gourbangouly Berdymoukhamedov n'a pas fait de l'amélioration de la liberté d'expression une des priorités de son mandat.
Plus d'un an après sa prise de fonctions, le 14 février 2007, et malgré des avancées dans d'autres domaines et une volonté de mettre fin à l'isolement du pays, l'ancien ministre de la Santé et dentiste personnel du défunt "Turkmenbachi" critique les médias du pays plus souvent qu'il ne les soutient. Le contrôle absolu exercé par l'Etat sur la presse n'a pas disparu. Et l'ouverture de quelques cafés Internet en 2007 ne saurait compenser la mainmise du gouvernement sur la ligne éditoriale des médias. Même les programmes des chaînes russes captées dans le pays sont censurés avant diffusion. Les journalistes et défenseurs des droits de l'homme emprisonnés n'ont pas bénéficié des amnisties de détenus décidées par le nouveau chef de l'Etat.
Internet au Turkménistan
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Viêt-nam
Nong Duc Manh, secrétaire général du Parti communiste
Nong Duc Manh est l'un des artisans de la lutte implacable menée contre les mouvements d'opposition et les publications dissidentes au Viêt-nam. Depuis janvier 2007, deux journalistes et une quinzaine de cyberdissidents ont été condamnés à de lourdes peines de prison. C'est le cas du père Nguyen Van Ly, reconnu coupable de "propagande contre la République socialiste du Viêt-nam" pour avoir lancé le magazine clandestin Tu do Ngôn luan (Liberté d'expression), à Hué, dans le centre du pays. Condamné à six ans de prison, son collègue Nguyen Phong a déclaré face au juge : "Je continuerai à me battre pour les valeurs de liberté et de démocratie."
Nong Duc Manh a décidé de faire taire par tous les moyens les défenseurs des droits de l'homme regroupés au sein du "Bloc 8406". Ces derniers ont défié le pouvoir en lançant deux revues clandestines, diffusées à l'étranger et sous le manteau au Viêt-nam.
Considéré comme un réformateur économique, Nong Duc Manh se méfie également d'Internet. Il a fait arrêter des internautes en 2007, accusés d'avoir réclamé plus de démocratie sur des forums de discussion.
Internet au Viêt-nam
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Zimbabwe
Robert Mugabe, président de la République
L'un des chefs d'Etat les plus âgés du monde, salué lors de sa prise de pouvoir comme un "libérateur" dans la mouvance de Nelson Mandela, se moque des critiques. Pour lui, le programme de "nettoyage" des bidonvilles, fiefs de l'opposition, ayant fait 700 000 sans-abri en 2005, était une œuvre de "salubrité publique". De même, la loi sur l'information adoptée en 2002, instituant une surveillance et un contrôle stricts de la presse, constituait un moyen de lutter contre la subversion étrangère. Interdire le Daily News, le quotidien le plus lu du pays, en 2003, était, toujours selon lui, une mesure purement administrative. De même, le chef de l'Etat assume pleinement les arrestations de journalistes locaux ou étrangers - accusés d'espionnage pour ne pas s'être pliés aux règles draconiennes instaurées par le pouvoir -, les menaces et les tracasseries administratives kafkaïennes dont le gouvernement use et abuse pour décourager les professionnels de l'information.
Le brouillage des radios zimbabwéennes émettant depuis l'étranger, grâce à des technologies chinoises, achève de faire de l'ancien "grenier à blé" de l'Afrique australe l'un des pays les plus répressifs du continent.
Internet au Zimbabwe