Les Nations unies enquêtent sur la mort de Laraque Robenson
Organisation :
David Beer, chef de la police de la mission civile des Nations unies en Haïti, a annoncé qu'une enquête avait été ouverte sur les circonstances de la mort de Laraque Robenson, décédé le 4 avril des suites de ses blessures par balles lors d'une fusillade, le 20 mars, à Petit-Goâve (sud du pays). Au cours de la semaine qui a suivi les faits, les enquêteurs des Nations unies s'étaient rendus à la station Tele Contact pour y interroger les employés.
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7.04.05-Décès d'un journaliste blessé le mois dernier lors d'un échange de tir
Reporters sans frontières exprime sa profonde émotion après l'annonce du décès, le 4 avril 2005, de Laraque Robenson, 25 ans, de la radio Tele Contact, grièvement blessé lors d'une fusillade le 20 mars à Petit-Goâve (sud du pays). « Nous adressons nos plus sincères condoléances à la famille de Laraque Robenson et à la rédaction de Tele Contact. Ce jeune journaliste est mort dans des circonstances identiques à celles qui ont coûté la vie au journaliste espagnol Ricardo Ortega, abattu le 7 mars 2004 à Port-au-Prince. Cette tragédie illustre, une fois de plus, la situation d'anarchie en Haïti, où les bandes armées échappent au contrôle de la MINUSTAH (Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti). Tant que durera cette situation, la sécurité des journalistes et la liberté de la presse ne sauraient être garanties. Nous demandons qu'une enquête approfondie détermine les auteurs des coups de feu qui ont mortellement blessé Laraque Robenson. Nous demandons à la mission du Conseil de sécurité en Haïti, prévue du 13 au 16 avril 2005, de faire toute la lumière sur les responsabilités de la MINUSTAH dans cette affaire », a déclaré l'organisation dans une lettre au Conseil de sécurité des Nations unies. Laraque Robenson est décédé, le 4 avril 2005, dans un hôpital cubain où il avait été admis après avoir reçu deux balles, au cou et à la tête, lors d'une fusillade le 20 mars précédent à Petit-Goâve. Ce jour-là, des soldats de la MINUSTAH avaient tenté de reprendre le contrôle d'un poste de police occupé par d'anciens militaires. Deux d'entre eux et un soldat de la paix sri lankais avaient été tués lors des échanges de tirs. Laraque Robenson assistait aux affrontements du haut du balcon de Tele Contact. « Les affrontements ont été très violents, a expliqué à Reporters sans frontières Fred Jasmin, directeur de la station. J'étais avec des collègues dans l'escalier. Nous avons voulu gagner la rue pour interroger un homme blessé à la cuisse. Nous n'avons pas pu sortir. Brusquement, nous avons entendu des cris à l'étage. Nous sommes remontés et avons trouvé Laraque au sol, inanimé. » Le directeur de Tele Contact attribue les coups de feu aux soldats de la MINUSTAH. « Ce sont eux qui ont tiré, a-t-il assuré à Reporters sans frontières. Ils ont, paraît-il, mené une enquête interne, mais rien ne nous a été communiqué. » Fred Jasmin dénonce également la passivité des autorités haïtiennes. « Aucun fonctionnaire des ministères de la Justice ou de l'Intérieur ne s'est déplacé à la station depuis la fusillade. La police n'a pas contacté la MINUSTAH. » La station compte porter plainte contre le gouvernement et la MINUSTAH. « Nous attendons pour cela le retour de Cuba de la famille de Laraque Robenson. »
Reporters sans frontières exprime sa profonde émotion après l'annonce du décès, le 4 avril 2005, de Laraque Robenson, 25 ans, de la radio Tele Contact, grièvement blessé lors d'une fusillade le 20 mars à Petit-Goâve (sud du pays). « Nous adressons nos plus sincères condoléances à la famille de Laraque Robenson et à la rédaction de Tele Contact. Ce jeune journaliste est mort dans des circonstances identiques à celles qui ont coûté la vie au journaliste espagnol Ricardo Ortega, abattu le 7 mars 2004 à Port-au-Prince. Cette tragédie illustre, une fois de plus, la situation d'anarchie en Haïti, où les bandes armées échappent au contrôle de la MINUSTAH (Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti). Tant que durera cette situation, la sécurité des journalistes et la liberté de la presse ne sauraient être garanties. Nous demandons qu'une enquête approfondie détermine les auteurs des coups de feu qui ont mortellement blessé Laraque Robenson. Nous demandons à la mission du Conseil de sécurité en Haïti, prévue du 13 au 16 avril 2005, de faire toute la lumière sur les responsabilités de la MINUSTAH dans cette affaire », a déclaré l'organisation dans une lettre au Conseil de sécurité des Nations unies. Laraque Robenson est décédé, le 4 avril 2005, dans un hôpital cubain où il avait été admis après avoir reçu deux balles, au cou et à la tête, lors d'une fusillade le 20 mars précédent à Petit-Goâve. Ce jour-là, des soldats de la MINUSTAH avaient tenté de reprendre le contrôle d'un poste de police occupé par d'anciens militaires. Deux d'entre eux et un soldat de la paix sri lankais avaient été tués lors des échanges de tirs. Laraque Robenson assistait aux affrontements du haut du balcon de Tele Contact. « Les affrontements ont été très violents, a expliqué à Reporters sans frontières Fred Jasmin, directeur de la station. J'étais avec des collègues dans l'escalier. Nous avons voulu gagner la rue pour interroger un homme blessé à la cuisse. Nous n'avons pas pu sortir. Brusquement, nous avons entendu des cris à l'étage. Nous sommes remontés et avons trouvé Laraque au sol, inanimé. » Le directeur de Tele Contact attribue les coups de feu aux soldats de la MINUSTAH. « Ce sont eux qui ont tiré, a-t-il assuré à Reporters sans frontières. Ils ont, paraît-il, mené une enquête interne, mais rien ne nous a été communiqué. » Fred Jasmin dénonce également la passivité des autorités haïtiennes. « Aucun fonctionnaire des ministères de la Justice ou de l'Intérieur ne s'est déplacé à la station depuis la fusillade. La police n'a pas contacté la MINUSTAH. » La station compte porter plainte contre le gouvernement et la MINUSTAH. « Nous attendons pour cela le retour de Cuba de la famille de Laraque Robenson. »
Publié le
Updated on
20.01.2016