Reporters sans frontières dénonce le refus des autorités russes de fournir un visa de travail et une accréditation permanente à Vibeke Sperling, correspondante du quotidien danois Politiken à Moscou. Ces dernières n'ont donné aucune raison valable pour justifier leur décision. L'organisation estime que refuser à un journaliste étranger le droit de travailler sur le sol russe équivaut à une censure.
Reporters sans frontières dénonce le refus des autorités russes de fournir un visa de travail et une accréditation permanente à Vibeke Sperling, correspondante du quotidien danois Politiken à Moscou. Ces dernières n'ont donné aucune raison valable pour justifier leur décision.
L'organisation estime que refuser à un journaliste étranger le droit de travailler sur le sol russe équivaut à une censure. Elle craint que la journaliste soit "punie" en raison de ses articles sur la guerre en Tchétchénie et plus généralement sur les violations des droits de l'homme en Russie. Celle-ci pourrait aussi subir les conséquences des tensions diplomatiques manifestées entre le Danemark et la Russie en 2002, en raison de la présence à Copenhague d'Ahmed Zakaiev, le représentant du président tchétchène Aslan Maskhadov, recherché par les autorités russes. Reporters sans frontières a demandé au ministre des Affaires étrangères, Igor Ivanov, et au ministre de l'Information, Mikhaïl Lesin, de revenir sur cette décision.
"Pendant la période soviétique, j'ai été menacée une ou deux fois d'expulsion, mais cela ne s'est jamais concrétisé. Même si j'ai parfois dû attendre assez longtemps, j'ai toujours obtenu un visa quand j'en ai fait la demande", a déclaré la journaliste.
Le 6 octobre 2003, Vibeke Sperling, qui a travaillé plusieurs années à Moscou en tant que correspondante de la presse danoise et qui devait s'installer à nouveau en Russie pour le compte du quotidien Politiken, a, pour la première fois de sa carrière, essuyé un refus à sa demande de visa de travail et d'accréditation permanente. Selon elle, l'attaché de presse du consulat de Russie à Copenhague a indiqué que certains de ses articles sur la Tchétchénie n'étaient pas "corrects".
Le ministère russe des Affaires étrangères s'était engagé à reconsidérer sa décision mais, le 8 janvier 2004, Lars Vissing, ambassadeur du Danemark à Moscou, a reçu une réponse écrite, réitérant le refus d'accréditation et de visa de Mme Sperling, toujours sans explications.