Reporters sans frontières condamne la sauvage agression dont a été victime Amare Aregawi, rédacteur en chef du quotidien privé The Reporter, le 31 octobre 2008, à Addis-Abéba, le blessant grièvement à la tête. "La police éthiopienne doit aller jusqu'au bout de son enquête pour identifier les auteurs et les commanditaires de cette agression", a déclaré l'organisation.
Reporters sans frontières condamne la sauvage agression dont a été victime Amare Aregawi, rédacteur en chef du quotidien privé The Reporter, le 31 octobre 2008, à Addis-Abéba, le blessant grièvement à la tête.
"La police éthiopienne doit aller jusqu'au bout de son enquête pour identifier les auteurs et les commanditaires de cette agression. Cette attitude de fermeté achèverait de convaincre ceux qui seraient tentés de s'en prendre physiquement à la presse pour régler leurs comptes, que de telles pratiques ne peuvent rester impunies", a déclaré l'organisation.
Amare Aregawi a été frappé à coups de pierres derrière la tête par un ou plusieurs hommes, le 31 octobre à 16 heures, alors qu'il sortait de l'école de son fils, dans le quartier de Bolé, à Addis-Abéba. Le journaliste, qui saignait abondamment du crâne, a immédiatement perdu connaissance et a été transporté d'urgence à l'hôpital Hayat, dans un état grave. Selon des journalistes du Reporter, l'un des agresseurs a été arrêté, ainsi que le chauffeur d'un taxi qui devait leur servir pour prendre la fuite. Une enquête de police est en cours.
Le personnel du journal indique que les motifs de l'agression sont encore incertains. Amare Aregawi avait reçu des appels téléphoniques menaçants. Le 22 août 2008, le journaliste avait passé cinq jours en prison, après avoir été arrêté pour une affaire de prétendue “diffamation” envers une grande entreprise privée de brassage de bière. Il avait été libéré contre le paiement d'une légère caution et les poursuites engagées contre lui avaient été rapidement abandonnées.
Reporter, ainsi que son édition en anglais The Reporter, sont des publications à grand tirage, propriétés du Media & Communication Center (MCC), fondé et dirigé par Amare Aregawi, ancien directeur de la télévision publique et l'un des journalistes les plus connus du pays.
Amare Aregawi, le 24 octobre dernier (Photo: Reporters sans frontières)