Le numéro trois d'Al-Qaida aurait tué Daniel Pearl
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Des responsables de l'administration américaine ont informé le Wall Street Journal avoir des présomptions sur la responsabilité directe de Khalid Cheikh Mohammed dans le meurtre de Daniel Pearl, en février 2002. De nouvelles informations, que les enquêteurs tiennent à garder secrètes, permettraient d'apporter la preuve que Khalid Cheikh Mohammed, le présumé cerveau des attentats du 11 septembre capturé au Pakistan en mars 2003, aurait de sa propre main tranché la gorge du journaliste. Alors que de nombreux quotidiens locaux ont relayé l'information, les autorités pakistanaises en charge de l'enquête ont déclaré ne pouvoir confirmer ces nouveaux éléments. Le 21 octobre, et pour la sixième fois depuis le mois de décembre 2002, les juges pakistanais en charge du procès en appel des quatre militants islamistes déjà condamnés pour le meurtre de Daniel Pearl, ont dû annuler l'audience en raison de l'absence de l'avocat de la défense.
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12.11.2002
L'Agence France-Presse a annoncé que Raja Qureshi, procureur dans le procès des meurtriers de Daniel Pearl, avait remis sa démission le 9 novembre. Cette décision pourrait être liée aux nombreuses menaces anonymes que le procureur a reçu depuis le début du procès. Raja Qureshi a déclaré qu'il expliquerait prochainement aux autorités les raisons de sa démission.
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18.09.2002
L'un des militants d'Al Qaida arrêtés au cours d'un raid policier à Karachi, le 11 septembre, serait impliqué dans l'assassinat de Daniel Pearl, a déclaré à l'agence AP un officiel pakistanais, sous couvert de l'anonymat. L'homme, un yéménite, aurait été identifié comme l'un des assassins du journaliste par Fazal Karim, un Pakistanais soupçonné d'avoir participer au kidnapping de Daniel Pearl. Si cette accusation est avérée, elle sera la première preuve tangible d'une implication d'Al Qaida dans l'affaire Pearl.
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11.09.2002
Le 11 septembre, un suspect islamiste, soupçonné d'être impliqué dans le meurtre de Daniel Pearl, a été abattu à Karachi, au cours d'une opération de police. L'homme serait un Yéménite, ressemblant à un Arabe, recherché pour son implication dans le meurtre du journaliste américain, a précisé un responsable des services de renseignements pakistanais.
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23.08.2002
Le ministre de l'Intérieur pakistanais, Moinuddin Haider, a affirmé à l'Agence France-Presse que la police enquête sur la possible implication du réseau Al Qaida dans l'assassinat de Daniel Pearl. Les enquêteurs se sont orientés sur cette nouvelle piste à partir des témoignages de suspects sur l'implication d'un homme d'origine arabe. "Il a fourni de l'argent aux tueurs de Daniel Pearl et aux gens qui l'ont enlevé. Il était à la base", a affirmé le ministre.
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19.08.2002
Selon une dépêche de l'agence Associated Press, datée du 18 août, les trois militants pakistanais qui ont conduit la police au cadavre de Daniel Pearl auraient fait de nouvelles révélations sur son assassinat. Citant deux policiers pakistanais, AP affirme que les nouveaux suspects auraient admis avoir joué un rôle dans le kidnapping. Daniel Pearl aurait par ailleurs été tué par un Arabe, vraisemblablement proche de Ramzi Yousef, le cerveau de l'attentat de 1993 contre le World Trade Center, deux jours après que le journaliste américain avait tenté de s'échapper. Les autorités pakistanaises n'ont toujours pas inculpé les trois nouveaux suspects, elles n'ont même pas reconnu officiellement qu'ils étaient détenus. Cependant, leurs allégations, qui sont en contradiction avec certaines des preuves réunies contre Sheikh Omar et ses trois co-inculpés, pourraient influencer le procès en appel de ces derniers.
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13.08.2002
Le 13 août, la Haute Cour de Karachi a décidé d'entendre en appel la défense des quatre hommes condamnés par le tribunal d'Hyderabad pour le meurtre de Daniel Pearl. La Cour a également accepté l'appel du ministère public pour que la peine de prison à vie de trois des accusés soit commuée en peine de mort. Aucune date n'a encore été fixée.
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12.08.2002
Le corps de Daniel Pearl at été enterré le 11 août à Los Angeles, au cours d'une cérémonie privée. Le cercueil contenant sa dépouille était arrivé de Karachi le 8 août. "Danny va continuer à inspirer sa famille et les millions de gens qui ont été touchés par sa vie et sa mort", a déclaré la famille du journaliste dans un communiqué.
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5.08.2002
Selon le journal pakistanais Dawn, les autorités refusent de révéler l'arrestation de quatre nouveaux suspects, qui seraient les réels assassins du journaliste américain. Sheikh Omar et ses complices, déjà condamnés, auraient seulement kidnappé le reporter. D'après les informations officieuses recueillies par le quotidien, les quatre hommes appartiendraient à l'organisation Lashkar-i-Jhangvi. "Nous savons qu'ils ont tué Pearl, mais nous ne voulons pas encore le révéler (…). Le procès était déjà un cauchemar, les suspects n'ont cessé de menacer nos officiers. Nous ne voulons pas revivre ça" aurait déclaré un officiel de la sécurité au reporter de Dawn, Anwar Iqbal.
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20.07.2002 - Le corps de Daniel Pearl authentifié
Un officiel américain a déclaré à l'agence Associated Press que les analyses ADN pratiquées sur le cadavre décapité, retrouvé près de Karachi le 17 mai, confirment qu'il s'agit bien du corps de Daniel Pearl. Les résultats auraient déjà été transmis à la police pakistanaise.
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19.07.2002
Sheikh Omar a fait appel de sa condamnation à mort par pendaison auprès de la Haute Cour du Sind, le 19 juillet. L'avocat a demandé l'annulation de la sentence, qu'il a qualifiée de "totalement contraire à la loi et aux faits", et la libération de son client. "Je suis sûr à 100% de mon succès", a-t-il ajouté.
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17.07.2002 - Les trois condamnés ont interjeté appel
Les trois condamnés à la prison à vie ont déposé un appel auprès de la Haute Cour de la province du Sind, demandant l'acquittement pour manque de preuves. L'avocat de Sheikh Omar devrait faire appel le 14 juillet de la condamnation à mort de son client. Il a d'ores et déjà annoncé que si les tests ADN pratiqués sur le cadavre présumé de Daniel Pearl confirmaient qu'il s'agit bien du corps du journaliste, il demanderait qu'un nouveau procès ait lieu. Selon lui, de nombreuses questions demeurent sans réponse sur l'implication dans le meurtre des trois hommes qui ont conduit la police jusqu'au corps.
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16.07.2002
Sheikh Omar a menacé de représailles les autorités pakistanaises. "Nous verrons qui mourra en premier, moi ou les autorités qui ont arrangé ma condamnation à mort" a-t-il affirmé dans un message lu par son avocat. Ce dernier a annoncé qu'il allait faire appel de la condamnation et que la procédure pourrait durer de cinq à douze mois. La condamnation de Sheikh Omar a été saluée par l'administration Bush qui a estimé qu'elle constituait un nouvel exemple de "l'engagement du Pakistan dans la lutte contre le terrorisme". Le département d'Etat considère quant à lui que la condamnation à mort de Sheikh Omar ne rend plus nécessaire son extradition aux Etats-Unis. Il se réserve cependant le droit de poursuivre cette demande si l'appel de l'accusé aboutit.
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15.07.2002
A l'issu du procès des suspects du meurtre du journaliste américain Daniel Pearl, Reporters sans frontières se félicite que l'impunité ne soit pas la règle dans un assassinat commis avec une singulière barbarie. L'organisation demande aux autorités pakistanaises de poursuivre leurs efforts dans cette enquête alors que plusieurs suspects courent toujours. Reporters sans frontières soutiendra tout initiative de la famille de Daniel Pearl afin d'obtenir l'extradition aux Etats Unis des assassins, notamment de Sheikh Omar. Reporters sans frontières regrette que les journalistes n'aient pas pu accéder aux audiences et qu'il persiste plusieurs zones d'ombre sur les circonstances de l'enlèvement et du meurtre du correspondant du Wall Street Journal.
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15.07.2002 - Procès des suspects dans l'affaire Pearl: Ahmed Omar Saeed Sheikh condamné à mort
Le 15 juillet 2002, le principal accusé dans l'affaire Pearl, Ahmed Omar Saeed Sheikh, a été condamné à mort. Ses trois complices, Salman Saqib, Fahad Naseem et Sheikh Adil, ont été condamnés à la prison à vie. Les avocats de la défense ont annoncé qu'ils allaient faire appel de cette décision, qu'ils ont qualifiée d'"injuste". Selon l'un d'entre eux, Rai Bashir, ce verdict a été imposé à la cour par le gouvernement pakistanais, pour satisfaire les Etats-Unis. "Le président Musharraf avait déjà annoncé qu'il voulait la peine de mort pour Omar", a déclaré Bashir. Omar Sheikh a accueilli la sentence en affirmant que ce procès était une "perte de temps" dans la "guerre décisive opposant l'islam et les infidèles". Steven Goldstein, le vice-président du Wall Street Journal, a quant à lui déclaré que son journal "continuait d'espérer que tous les responsables du kidnapping et de l'assassinat de Daniel Pearl seraient traduits en justice", considérant que le verdict de la cour d'Hyberabad était "un premier pas en ce sens". Comme depuis le début du procès, la presse n'a pas pu assister à l'énoncé du verdict.
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10.07.2002
Le procès d'Ahmed Omar Saeed Sheikh, Fahad Naseem, Salman Saqib et Sheikh Adil s'est achevé le 10 juillet. Les avocats de la défense ont demandé l'acquittement des quatre suspects, en invoquant le manque de preuves. Le procureur général a quant à lui requis la peine de mort. Le juge Syed Ali Ashraf Shah a fixé le verdict au 15 juillet.
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05.07.2002
L'avocat du principal suspect a entamé sa plaidoirie finale jeudi 4 juillet. Abdul Waheed Katpat a souligné que les témoignages qui ont identifié son client étaient sujets à caution, entre autres en raison du délai de trois semaines qui les séparait des faits. Ainsi, le chauffeur de taxi de Daniel Pearl qui a indiqué à la police avoir vu le journaliste rencontré quelqu'un après l'avoir déposé, avait déclaré précédemment à sa femme, Mariane Pearl, qu'il ignorait si une personne l'attendait. Ce qui laisse supposer que ses déclarations postérieures à la police ont été orientées. L'avocat a insisté dans sa plaidoirie sur le témoignage du juge ayant assisté à l'interrogatoire de Fahad Naseem et Salman Saqib, dont les aveux auraient été obtenus par la force.
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04.07.2002
Le réquisitoire du procureur général, Raja Qureshi, et les plaidoiries des avocats de la défense, Abdul Waheed Katpar et Rai Bashir, devraient s'achever en milieu de semaine prochaine. Il faudra ensuite attendre le verdict du juge. Si les suspects sont déclarés coupables, ils risquent la peine de mort ou la prison à vie.
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02.07.2002
Le père d'Ahmed Omar Saeed Sheikh, le principal suspect, a déclaré devant la Cour le 29 juin 2002 que son fils avait été arrêté le 5 février, et non le 13, comme le soutien la police. Il accrédite ainsi la thèse des avocats de la défense, selon laquelle les quatre suspects auraient été détenus secrètement une semaine avant l'annonce officielle de leur arrestation, délai qui aurait permis à la police de fabriquer les preuves de leur culpabilité. La Cour a cependant refusé la demande de la défense de rappeler Hamee dullah Memon, l'officier en charge de l'arrestation, et de faire témoigner les responsables de la chaîne de télévision publique PTV, dont un reportage sur Ahmed Omar Saeed Sheikh, affirmait qu'il avait été arrêté avant le 13 février. Les avocats de la défense ont décidé de faire appel de la décision. Le procès a donc été ajourné jusqu'au 4 juillet, le temps que la procédure se mette en place.
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01.07.2002
Les avocats des quatre suspects ont demandé, le 29 juin 2002, à consulter les documents prouvant que leurs clients ont été secrètement détenus par la police avant leur arrestation officielle. L'avocat de la défense, Rai Bashir, fait notamment état d'une note interne de la police sur l'arrestation de l'un d'entre eux, Sheikh Muhammad Adeel, datée du 5 février, soit une semaine avant l'annonce officielle de sa détention. Selon les dires des suspects, c'est ce délai qui aurait permis aux policiers de fabriquer les preuves de leur culpabilité. Une accusation d'autant plus embarrassante que les circonstances de leur arrestation n'ont jamais été clarifiées.
Par ailleurs, la police pakistanaise affirme avoir un nouveau suspect, Asif Ramzi, un membre du groupe sunnite interdit Lashkar-e-Jhangvi. Une récompense de 50 000 dollars est offerte pour toute information pouvant conduire à son arrestation.
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21.06.2002
Le militant islamiste Sheikh Omar a nié devant la cour d'Hyderabad toutes les accusations portées contre lui. Il a également déclaré avoir été détenu illégalement une semaine avant que son arrestation n'ait été rendue publique, le 12 février 2002. Selon ses propos, ce délai représentait le temps nécessaire ayant permis aux enquêteurs de fabriquer des preuves à son encontre. Sa déclaration de février 2002 sur la mort du journaliste Daniel Pearl n'ayant pas été faite sous serment, le militant islamiste a estimé qu'il ne devait pas en être tenu compte de. Fahad Naseem et Salman Saquib, ses deux complices, auraient quant à eux avoué la culpabilité de Sheikh Omar sous la torture.
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6.06.2002
Mariane Pearl ne témoignera finalement pas au procès des quatre islamistes accusés du meurtre de son mari. Le procureur Raja Qureshi a renoncé à la faire comparaître, son avocat ayant produit devant la Cour un certificat médical attestant de son incapacité à se rendre au Pakistan. L'accusation avait déjà abandonné l'idée de faire comparaître les treize témoins et suspects impliqués dans la découverte d'un corps à Karachi. Les tests ADN censés confirmer qu'il s'agit de celui de Daniel Pearl sont toujours en cours. Les audiences des témoins de la défenses'achèvent, le 6 juin, avec la déposition du dernier témoin, l'officier de police Hamid Ullah Memon.
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30.05.2002
La Cour a annoncé, le 28 mai, une suspension de soixante-douze heures du procès. Cette décision fait suite à une requête du procureur général, qui a sollicité une autorisation pour aller enregistrer le témoignage de Mariane Pearl, dont l'état de santé l'empêche de se rendre à Hyderabad. Les auditions doivent reprendre le 1er juin avec les dépositions des derniers témoins, deux enquêteurs pakistanais.
Par ailleurs, la défense, qui avait obtenu de la Cour le droit de visionner l'enregistrement du meurtre du journaliste, a protesté, le 29 mai, contre le report de la remise de la vidéo, induit par la suspension du procès. Selon l'avocat de la défense, Rai Basheer Ahmed, s'agissant de procédures criminelles, la Cour n'avait aucun pouvoir de suspendre le procès de son propre chef.
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21.05.2002
Citant des sources du département d'Etat, la chaîne américaine CNN l'a annoncé : les premières analyses médicales confirment que le corps retrouvé, le 17 mai, dans la banlieue de Karachi, est bien celui de Daniel Pearl. L'annonce officielle n'interviendra qu'après les résultats du test ADN pratiqué à Lahore, attendus dans la semaine. La découverte du corps a été rendue possible par l'interpellation, par un service de renseignement pakistanais, de deux militants d'un mouvement sunnite extrémiste interdit, le Lashkar-e-Jhangvi.
Pour Mohsin Imam, l'un des avocats de Sheikh Omar, "le procès prendrait une nouvelle orientation si la police et l'accusation arrivent avec de nouvelles preuves, (...) voire si le corps qui a été retrouvé est bien celui de Daniel Pearl". Il a toutefois ajouté que la défense ne demanderait ni ajournement ni suspension du procès. Après la découverte du cadavre du journaliste américain, Sheikh Omar continue de plaider non coupable et nie avoir été en contact avec le Lashkar-e-Jhangvi.
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17.05.2002
Les enquêteurs ont découvert, dans la banlieue sud de Karachi, un corps décapité qui pourrait être celui de Daniel Pearl, a déclaré Manzoor Mughal, responsable de l'enquête. Le porte-parole du gouvernement, le général Rachid Qureshi, a confirmé cette information, affirmant que la police était "presque sûre" qu'il s'agissait de la dépouille du journaliste américain. Les enquêteurs ont été mis sur la piste de la cachette où a vraisemblablement été détenu Daniel Pearl par trois hommes interpellés dans le cadre de l'enquête. Dans cette cabane ont été retrouvés un siège de voiture ainsi que les boutons de chemise du journaliste, visibles sur les photos envoyées aux agences de presse par les ravisseurs. Le corps, en plusieurs parties, était enterré dans le jardin, recouvert de la veste portée par le reporter sur les mêmes photos. Une expertise médico-légale devrait permettre de déterminer s'il s'agit bien du corps de Daniel Pearl.
Par ailleurs, la dernière audience du procès des suspects s'est achevée sur une requête du procureur demandant l'enregistrement du témoignage de l'épouse de Daniel Pearl. La police a enfin déclaré que l'homme les ayant conduit au corps du journaliste pourrait faire partie des sept suspects toujours recherchés dans le cadre de l'enlèvement et du meurtre du correspondant du Wall Street Journal.
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13.05.2002
Le procès a repris le 13 mai à Hyderabad avec l'audition d'un expert en graphologie, Ghulam Akbar Jaffery. Celui-ci aurait fourni des éléments attestant de similarités entre les tournures employées dans les e-mails envoyés par les ravisseurs et des documents écrits par Sheikh Omar. L'un des avocats de la défense, Rai Bashir, a cependant nié devant la presse que l'expert ait établi un tel lien. Le procureur Raja Qureshi a en outre annoncé que la cour devrait décider le 14 mai de l'éventuelle diffusion de la vidéo du meurtre du journaliste. Le 11 mai, un agent du FBI, Ronald Joseph, avait produit devant la cour un rapport d'une cinquantaine de pages sur les e-mails envoyés par les ravisseurs de Daniel Pearl. Un autre témoin, Aamir Raza Qureshi, avait quant à lui déclaré au tribunal que Daniel Pearl avait rencontré Sheikh Omar à l'hôtel Akbar de Rawalpindi quelques jours avant son enlèvement. Enfin, le juge Irum Jehangir avait rapporté comment Sheikh Omar avait avoué le 14 février être l'instigateur de l'enlèvement et affirmé, qu'à sa connaissance, le journaliste avait déjà été assassiné.
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9.05.2002
Le procès a de nouveau été ajourné au 11 mai, suite à l'attentat dont ont été victimes, le 8 mai, des ressortissants français de Karachi. La Cour suprême a par ailleurs rejeté la requête des avocats de la défense visant à faire annuler le transfert du procès de Karachi à Hyderabad, opéré la semaine dernière. La juridiction ayant considéré que cette décision était "justifiée", les audiences doivent reprendre dans la prison d'Hyderabad le 11 mai. Le procureur Raja Qureshi avait déclaré, le 8 mai dernier, que l'attentat-suicide de mercredi "où de nombreuses personnes ont été tuées, prouve que le transfert de Karachi à Hyderabad était la bonne décision".
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6.05.2002
Le procès des quatre hommes accusés de l'assassinat de Daniel Pearl a été de nouveau ajourné au 8 mai, après une brève ouverture d'audience, parce qu'un avocat de la défense, Rai Bashir, ne s'est toujours pas présenté. Le juge Ali Ashraf Shah a nommé deux nouveaux avocats pour le remplacer.
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03.05.2002
Le procès de Sheikh Omar et de trois de ses complices a de nouveau été reporté au 6 mai. Le procureur général Raja Qureshi a annoncé que cette décision a été prise "d'un commun accord", trois des avocats de la défense ne s'étant pas présentés à l'audience. Selon l'agence de presse AP, la défense aurait déposé une requête auprès de la Cour suprême du Pakistan afin que le dossier soit transféré à la prison de Karachi, où s'était tenue l'audience initiale.
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30.04.2002
Le procureur Raja Qureshi a annoncé que le procès des suspects dans l'affaire Pearl reprendra le 3 mai prochain dans la prison centrale d'Hyderabad, au nord-est de Karachi, et sera présidé par le juge Ali Shraf Shah, troisième magistrat désigné depuis le début du procès. Cette décision a été rendue, le 29 avril, par la Haute Cour du Sindh, faisant suite à une requête déposée par l'accusation. Le procureur avait fait état de menaces téléphoniques sérieuses dont auraient été victimes les membres de son équipe, ainsi que de plans d'attaque de la prison de Karachi. Un avocat de la défense, Abdul Waheed Katpar, a pour sa part considéré qu'il s'agissait d'une énième tentative pour retarder le procès.
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26.04.2002
Le procureur Raja Qureshi a déclaré que le procès était ajourné dans l'attente de la décision de la Haute Cour du Sind sur l'éventuelle désignation d'un nouveau juge. Celle-ci devrait rendre son avis le 1er mai prochain, les avocats de la défense ayant demandé ce délai pour examiner la requête du procureur.
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25.04.2002
Le 25 avril, le procès est suspendu pour une journée par le juge Abdul Ghafoor Memon en raison de l'absence des avocats de la défense, solidaires d'une grève nationale du barreau pakistanais. Le procureur Raja Qureshi a par ailleurs annoncé avoir déposé une requête auprès de la Haute Cour de la province du Sindh sollicitant le remplacement du juge Memon. Ce dernier serait en effet "incapable" de faire cesser les menaces des accusés contre le procureur et les témoins. Raja Qureshi avait affirmé la veille craindre pour sa vie : "Les accusés, depuis le premier jour du procès, ont adopté une attitude menaçante. Des tentatives d'intimidation sont perpétrées délibérément et au grand jour, sans aucune intervention du juge", avait-il déclaré à propos des échanges de regards, des attitudes physiques et des mouvements de main des accusés pendant les audiences. Khawaja Naveed, avocat de la défense, a démenti ces allégations et s'est opposé au remplacement du juge, selon lui parfaitement impartial. La Haute Cour doit se prononcer le 26 avril.
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24/04/2002
Le 24 avril, le journaliste pakistanais Asif Farooqi, fixeur de Daniel Pearl au Pakistan, a témoigné devant le tribunal de Karachi. Selon ses déclarations, rapportées aux journalistes par un avocat de la défense, le journaliste américain craignait pour sa sécurité le jour de son enlèvement. Lors d'une conversation téléphonique, Daniel Pearl aurait demandé à Asid Farooqi s'il était dangereux de rencontrer le dirigeant islamiste Ali Shah Gilani. Il soupçonnait en effet ce dernier d'avoir été en contact avec le terroriste Richard Reid, qui avait tenté de détourner un avion d'American Airlines en novembre 2001. Asid Farooqi aurait ajouté que le reporter du Wall Street Journal avait rencontré Sheikh Omar pour la première fois dans un hôtel de Rawalpindi (nord-est du pays), le 11 janvier 2002. Au cours de cette entrevue, le militant islamiste avait proposé d'organiser un rendez-vous à Karachi avec Gilani.
Le 23 avril, deux officiers de police, Athar Rashid et Faisal Noor, ont été entendus. Les deux hommes avaient assisté à un interrogatoire de Sheik Omar en février 2002, au cours duquel le militant islamiste avait révélé être le cerveau de l'enlèvement de Daniel Pearl. Les avocats du suspect ont cependant déclaré ces témoignages non valables, leur client n'ayant pas fait de déposition sous serment et s'étant rétracté peu après.
Raja Qureshi, le procureur, a affirmé espérer que le procès pourrait s'achever en sept jours comme prévu par la loi antiterroriste pakistanaise, même si une petite partie seulement des témoins a jusqu'à présent pu être entendue.
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Le procès du militant islamiste Sheikh Omar et de trois de ses complices a repris le 22 avril dans la prison centrale de Karachi. L'audience, qui s'était brièvement ouverte le 5 avril, avait été reportée à deux reprises afin de laisser aux sept co-accusés le temps de se rendre. Le juge Abdul Ghafoor Memon a remplacé le juge Arshad Noor Khan à la présidence du tribunal. Ce changement fait suite aux protestations des avocats de la défense, qui avaient souligné que le magistrat était devenu "témoin" du procès en recueillant lui-même les aveux de Sheikh Omar.
Selon une déclaration du juge chargé de l'instruction, le procès des sept fugitifs aura lieu séparément de celui des quatre suspects déjà arrêtés.
Sheikh Omar, Salman Saquib, Sheikh Adil et Fahad Naseem, inculpés pour enlèvement avec demande de rançon, meurtre et actes terroristes, ont plaidé non coupables lors de la première audience, consacrée à l'audition des témoins. Les journalistes et le public ont été maintenus à l'extérieur du bâtiment "pour des raisons de sécurité".
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20.01.2016