Le journaliste Bernardo Arévalo Padrón de nouveau arrêté
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La police nationale révolutionnaire (PNR) a une nouvelle fois menacé le journaliste indépendant Bernardo Arévalo Padrón, détenu pendant deux heures. C’est la deuxième fois qu’il se fait arrêter par les autorités en moins d’un mois.
Le journaliste indépendant Bernardo Arévalo Padrón a été arrêté avec sa femme par des agents de la police nationale révolutionaire, dimanche 28 septembre 2014, alors qu’ils se rendaient dans la province de Matanzas, dans le nord du pays. Détenu pendant deux heures, Bernardo Arévalo a été forcé de se déshabiller. Les policiers lui ont également pris sa clé usb avec quatre articles qu’il avait écrits pour El Cubano Libre de Hoy, qualifiés par la police de « contre-révolutionnaires ». Le journaliste a été menacé de quatre ans de prison s’il n’arrêtait pas sa collaboration avec le média indépendant. Le 6 septembre dernier, il avait déjà été arrêté par la PNR dans des circonstances similaires et pressé de quitter l’île, auquel cas il risquait d’être incarcéré. Bernardo Arévalo Padrón a été prisonnier politique entre 1997 et 2003, condamné pour « outrage » à Fidel Castro et à l’ancien vice-président Carlos Lage.
« Reporters sans frontières s’inquiète de la situation du journaliste Bernardo Arévalo Padrón, déclare Virginie Dangles, adjointe à la direction des Programmes de l’organisation. Arrêté à deux reprises en moins d’un mois, le journaliste indépendant a déjà déclaré qu’il ne quitterait pas son pays. Reporters sans frontières exhorte le gouvernement cubain à cesser les arrestations arbitraires, ainsi que toutes formes d’intimidations envers les journalistes indépendants du pays. »
Le 13 septembre dernier, le journaliste Ricardo Sánchez Tamayo, correspondant de l’agence indépendante locale Hablemos Press, a quant à lui été détenu pendant 48 heures pour avoir distribué le quotidien à Bayamo (Sud-Est). Le directeur de l’agence, Roberto Jesús Guerra Pérez, a lui-même été retenu pendant cinq heures à l’aéroport international de La Havane le 30 septembre dernier lorsqu’il rentrait du Panama. La douane lui a confisqué un enregistreur numérique.
Quatre journalistes sont actuellement détenus à Cuba, dont Juliet Michelena Díaz depuis le 7 avril 2014 sans aucune décision de justice. Dernier pays de la zone Amériques, Cuba est 170ème sur 180 pays du Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.
Publié le
Updated on
20.01.2016