Le journalisme fragilisé par l’érosion démocratique
L’édition 2017 du Classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF) est marquée par la banalisation des attaques contre les médias et le triomphe d’hommes forts qui font basculer le monde à l’ère de la post-vérité, de la propagande et de la répression.
A force de propos nauséabonds, de lois liberticides, de conflits d’intérêt et même de coups de matraque, les régimes démocratiques multiplient les accrocs contre une liberté qui est en principe l’un des principaux indicateurs de leur bon fonctionnement. Cette régression n'est pas nouvelle. Elle était déjà perceptible dans les classements précédents. Mais ce qui frappe cette année, c'est l'ampleur et la nature des attaques constatées.