Jean-Baptiste Hounkonnou, directeur de publication du quotidien indépendant Le Nouvel Essor, a été condamné à six mois de prison ferme et écroué à la prison civile de Parakou (Centre-Est). Reporters sans frontières s'étonne de cette incarcération, la première visant un journaliste dans l'exercice de ses fonctions depuis le retour au pouvoir du général Mathieu Kérékou, en 1996.
Jean-Baptiste Hounkonnou, directeur de publication du quotidien indépendant Le Nouvel Essor, a été écroué, le 16 mars 2004, à la prison civile de Parakou (Centre-Est). Cette incarcération fait suite à sa condamnation à six mois de prison ferme pour « diffamation ». Reporters sans frontières s'étonne de cette incarcération, la première visant un journaliste dans l'exercice de ses fonctions depuis le retour au pouvoir du général Mathieu Kérékou, en 1996.
« Sans se prononcer sur le bien-fondé de l'accusation, nous sommes très surpris par ce verdict. Le délit de « diffamation » ne justifie pas que l'on emprisonne des journalistes. C'est une peine totalement disproportionnée. La condamnation de M. Hounkonnou doit impérativement être revue en faveur de dommages et intérêts », a déclaré Reporters sans frontières. « Le Bénin fait figure de bon élève en matière de liberté de la presse en Afrique de l'Ouest, et les gouvernants autant que la justice nous ont montré qu'ils respectent le travail des journalistes. Depuis deux ans, nous n'avons répertorié qu'une agression de quatre reporters, en avril 2003. Il serait dommage que cette affaire vienne ternir l'image démocratique du Bénin », a ajouté l'organisation.
Reporters sans frontières rappelle que, conformément aux recommandations des Nations unies, les délits de presse ne doivent pas être sanctionnés par des peines de prison.
Jean-Baptiste Hounkonnou, directeur de publication du quotidien indépendant Le Nouvel Essor, a été écroué à la prison de Parakou (Centre-Est), le 16 mars 2004, après avoir été condamné, le même jour, à six mois d'emprisonnement ferme pour « diffamation ». La justice lui reproche la publication, en décembre 2003, d'un article accusant une femme d'adultère. Il a été convoqué à plusieurs reprises par la justice, mais ne s'est jamais présenté.
M. Hounkonnou a annoncé qu'il allait faire appel de la décision.