Reporters sans frontières lance Radio non grata (95.8 FM) à l'occasion du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI). Cette radio pirate, qui émettra du 9 au 10 décembre sur Genève, a pour objectif de dénoncer l'exclusion de l'organisation du SMSI et de faire connaître les atteintes à la liberté d'expression sur Internet commises par de nombreux Etats participants au Sommet.
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Reporters sans frontières lance Radio non grata à l'occasion du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI). Cette radio pirate, qui émettra du 9 au 10 décembre sur Genève, a pour objectif de dénoncer l'exclusion de l'organisation du SMSI et de faire connaître les atteintes à la liberté d'expression sur Internet commises par de nombreux Etats participants au Sommet.
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"Exclure une organisation de défense de la liberté de la presse d'un sommet touchant à la circulation de l'information est une décision lourde de sens", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. "Notre organisation défend au quotidien la liberté d'expression sur Internet. Nous devions donc faire entendre notre voix, lors de cet événement, malgré cette exclusion scandaleuse", a-t-il ajouté.
Radio non grata émet sur 95.8 FM, en anglais et en français, à Genève et dans ses environs. Elle diffuse un programme réalisé spécialement à l'occasion du SMSI par Reporters sans frontières. La radio retransmet notamment les interviews de Robert Ménard, Claude Moisy, ancien directeur de l'Agence France-Presse, Gérald Sapey, président de la section suisse de Reporters sans frontières, Jean-Claude Buhrer et Claude Levenson, co-auteurs du livre "L'ONU contre les droits de l'homme? , Patrice Mugny, conseiller administratif en charge des affaires culturelles de la Ville de Genève, Christian Ferrazino, maire de la Ville de Genève, Stéphane Koch, Président de l'Internet Society Geneva, Pamela Taylor, journaliste américaine, spécialiste des médias.
Une équipe de Reporters sans frontières est également présente à Genève pour faire connaître Radio non grata. Elle distribue des mini transistors, permettant d'écouter la radio pirate, ainsi que des tracts et des affiches déclinés sur le thème: "ne les laissons pas décider de l'avenir d'Internet".
L'organisation rappelle que plus de cinquante personnes sont en prison pour avoir créé un site d'informations indépendant, diffusé sur le Réseau des textes critiques envers le pouvoir, ou tout simplement surfé sur des pages interdites. La Tunisie, la Chine, le Viêt-nam, Cuba et les Maldives font partie des prédateurs de la liberté sur
le Net : ils censurent des centaines de sites, interceptent les e-mails, traquent et emprisonnent les cyberdissidents. Dans le même temps, les dirigeants de ces pays paradent au Sommet mondial sur la société de l'information.