La mort du journaliste Francisco Gomes commanditée par un trafiquant de drogue depuis sa prison
Organisation :
L’enquête sur l’assassinat de Francisco Gomes de Medeiros, le 18 octobre 2010 dans l’État du Rio Grande do Norte, est sur le point d’aboutir.
Selon le quotidien Diário de Natal dans son édition du 3 décembre, le présentateur de Radio Caicó aurait été abattu sur ordre de Valdir Souza do Nascimento, arrêté et condamné en 2007 pour trafic de drogue. Le trafiquant aurait commandité l’assassinat du journaliste, d’après la police, depuis le pénitencier d’Alcaçuz où il purge sa peine, auprès de João Francisco dos Santos alias “O Dão”, lequel a été arrêté au lendemain du crime. Francisco Gomes gênait les affaires du trafiquant, qui poursuivait ses activités en détention.
“La résolution de ce dossier constitue un signe très encourageant dans la lutte contre l’impunité et la mobilisation des autorités brésiliennes est à souligner. Néanmoins, la mort de Francisco Gomes de Medeiros rappelle cruellement à quel risque restent exposés les journalistes qui osent s’emparer de la question du crime organisé. En outre, la présence d’un commanditaire déjà emprisonné interroge sérieusement sur l’état du système carcéral dans certains États”, a déclaré Reporters sans frontières.
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21.10.10 - Piste professionnelle confirmée dans l’assassinat d’un journaliste du Rio Grande do Norte
La piste professionnelle se confirme dans l’enquête sur l’assassinat, le 18 octobre 2010, de Francisco Gomes de Medeiros, présentateur à Radio Caicó et blogueur engagé, confirme la piste professionnelle. Un suspect a été arrêté. Le journaliste a été tué par cinq balles à la sortie de son domicile, dans la ville de Caicó (État du Rio Grande do Norte), par deux inconnus circulant à moto. Les tueurs ont aussitôt pris la fuite, mais l’un d’eux, João Francisco Santos alias “o Dão”, a été arrêté par la police dans la nuit du 20 octobre. L’homme a avoué avoir tiré sur le journaliste pour le punir d’avoir diffusé une information qui lui aurait valu l’allongement de sa peine de prison. João Francisco Santos avait, en effet, été condamné en 2007 pour un hold-up et avait purgé une peine d’onze mois de prison. Cependant, d’après les enquêteurs, “o Dão” pourrait avoir agi pour le compte du crime organisé. Dans son blog, Francisco Gomes, reporter spécialisé dans les affaires criminelles, dénonçait justement les agissements du crime organisé, et accusé certains leaders politiques locaux d’être impliqués dans une affaire d’échanges de crack contre des votes, lors du premier tour des élections générales du 3 octobre dernier. Le journaliste avait dénoncé avoir commencé à recevoir des menaces juste après la publication de cette affaire le 29 septembre. Dans sa dernière alerte sur Twitter, Francisco Gomes avait déploré également le manque d’attention des médias sur des affaires de pédophilie impliquant plusieurs prêtres. Malgré l’amélioration de son rang dans le classement mondial de la liberté de la presse que Reporters sans frontières a publié le 20 octobre, le Brésil demeure un pays à risque pour la sécurité des journalistes. Il ne fait pas bon aborder le thème du crime organisé, du narcotrafic et de la corruption dans les États du Nordeste et du Nord, très exposés à ces phénomènes. L’année 2010 avait été jusque-là marquée par une relative diminution des attaques violentes envers la presse. L’assassinat de Francisco Gomes survient quarante-huit heures après celui de Wanderley dos Reis, dans l’État de São Paulo . Francisco Gomes, 46 ans, était marié et père de trois enfants. Son assassinat a provoqué une vive émotion à Caicó, et 30 000 personnes ont assisté à ses obsèques.
La piste professionnelle se confirme dans l’enquête sur l’assassinat, le 18 octobre 2010, de Francisco Gomes de Medeiros, présentateur à Radio Caicó et blogueur engagé, confirme la piste professionnelle. Un suspect a été arrêté. Le journaliste a été tué par cinq balles à la sortie de son domicile, dans la ville de Caicó (État du Rio Grande do Norte), par deux inconnus circulant à moto. Les tueurs ont aussitôt pris la fuite, mais l’un d’eux, João Francisco Santos alias “o Dão”, a été arrêté par la police dans la nuit du 20 octobre. L’homme a avoué avoir tiré sur le journaliste pour le punir d’avoir diffusé une information qui lui aurait valu l’allongement de sa peine de prison. João Francisco Santos avait, en effet, été condamné en 2007 pour un hold-up et avait purgé une peine d’onze mois de prison. Cependant, d’après les enquêteurs, “o Dão” pourrait avoir agi pour le compte du crime organisé. Dans son blog, Francisco Gomes, reporter spécialisé dans les affaires criminelles, dénonçait justement les agissements du crime organisé, et accusé certains leaders politiques locaux d’être impliqués dans une affaire d’échanges de crack contre des votes, lors du premier tour des élections générales du 3 octobre dernier. Le journaliste avait dénoncé avoir commencé à recevoir des menaces juste après la publication de cette affaire le 29 septembre. Dans sa dernière alerte sur Twitter, Francisco Gomes avait déploré également le manque d’attention des médias sur des affaires de pédophilie impliquant plusieurs prêtres. Malgré l’amélioration de son rang dans le classement mondial de la liberté de la presse que Reporters sans frontières a publié le 20 octobre, le Brésil demeure un pays à risque pour la sécurité des journalistes. Il ne fait pas bon aborder le thème du crime organisé, du narcotrafic et de la corruption dans les États du Nordeste et du Nord, très exposés à ces phénomènes. L’année 2010 avait été jusque-là marquée par une relative diminution des attaques violentes envers la presse. L’assassinat de Francisco Gomes survient quarante-huit heures après celui de Wanderley dos Reis, dans l’État de São Paulo . Francisco Gomes, 46 ans, était marié et père de trois enfants. Son assassinat a provoqué une vive émotion à Caicó, et 30 000 personnes ont assisté à ses obsèques.
Publié le
Updated on
20.01.2016