Journalistes en exil : la crainte pour seul bagage
Ils sont chaque année des dizaines à fuir leur pays d’origine afin de garantir leur sécurité. En 2013, pas moins de 139 journalistes se sont résolus à l'exil pour échapper aux menaces auxquelles ils étaient exposés du fait de leurs activités. La Syrie, l’Erythrée, l’Iran et la Somalie figurent parmi les principaux pays pourvoyeurs de journalistes réfugiés.
À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin 2014, Reporters sans frontières revient sur la situation précaire de ces journalistes. Dressant le constat de l’insuffisance des mécanismes internationaux de protection actuels, l’organisation publie conjointement avec le Committee to Protect Journalists et le Rory Peck Trust une liste de recommandations à l’attention de la communauté internationale.
L’organisation publie également un bilan de son activité de soutien direct pour l’année 2013 et dresse le panorama de l’assistance au premier semestre 2014, toujours marqué par les conséquences du terrible conflit syrien.
Depuis le début du conflit en mars 2011, au moins 173 journalistes professionnels ou citoyens syriens se sont résolus à fuir leur pays. Une cinquantaine d’entre eux ont emprunté le chemin de l’exil en 2014. Face à cette hémorragie continue, Reporters sans frontières publie également la version arabe de son « Guide pratique pour les journalistes en exil ».
Ce fascicule d’une trentaine de pages destiné aux professionnels des médias traite des procédures de demande de protection auprès du Haut-Commissariat pour les réfugiés des Nations unies, mais également d’asile en Europe et en Amérique du Nord. Les journalistes en exil y trouveront des informations, des conseils et des contacts à même de les orienter et de les soutenir tout au long de ce processus long et difficile, point de départ d’une nouvelle vie.
Retrouvez l’ensemble de ces informations et les témoignages vidéo de journalistes érythréen, iranien, syriens et sri-lankais en exil sur 20juin.ikiepewlso.tudasnich.de