Journaliste en danger (JED) indignée par la détention prolongée de Mike Mukebayi Nkoso
Organisation :
Le 15 septembre, Journaliste en danger (JED), association partenaire de Reporters sans frontières, a condamné l’acharnement judiciaire contre le journaliste Mike Mukebayi Nkoso du bihebdomadaire Congo News. Reporters sans frontières s’associe à JED pour dénoncer la violation des droits du journaliste, emprisonné illégalement depuis près d’un mois. La République démocratique du Congo occupe la 151e place dans le Classement 2014 de la liberté de la presse, établi par Reporters sans frontières.
« Journaliste en danger (JED) est scandalisée par l’acharnement judiciaire dont est l’objet le journaliste Mukebayi Nkoso, directeur de « Congo News », journal paraissant à Kinshasa, capitale de la RDC, détenu depuis près d’un mois au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK, ex. prison de Makala).
Selon les informations parvenues à JED, le tribunal de paix de Kinshasa/Gombe statuant en chambre du conseil a rejeté, lundi 15 septembre 2014, la demande formulée, pour la troisième fois, par le collectif des avocats du journaliste sur la mise en liberté provisoire de leur client. Ainsi donc, le dossier de Mukebayi sera examiné au fond au tribunal de paix de Kinshasa/ Gombe au cours d’une audience publique annoncée pour le vendredi 19 septembre 2014.
Pour JED, cette détention prolongée du journaliste se fait en violation flagrante de l’article 28 de la loi sur la presse qui fixe la procédure avant toute arrestation d’un journaliste, et dénote d’une volonté délibérée de pouvoir satisfaire des tireurs de ficelles qui se cachent derrière ce dossier.
JED dénonce cet acharnement honteux qui décrédibilise la justice congolaise et met à mal la liberté de la presse garantie par la Constitution en RD Congo.
Pour rappel, Mike Mukebayi a été arrêté à son domicile jeudi 21 août 2014 vers 6 heures (heure locale) par un groupe d’éléments de la police nationale congolaise en tenue civile. Le journaliste a été détenu pendant quatre jours dans les installations du parquet de grande instance de Kinshasa/Gombe avant d’être transféré au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK) où il est encore détenu. Le journaliste est officiellement poursuivi pour « imputations dommageables » après avoir publié, vendredi 18 juillet 2014, un article intitulé « Monsengwo : Honte et opprobre à un cardinal vendu au régime ».
Le journaliste était passé pour la première fois en chambre du conseil dudit tribunal le 1er septembre 2014. Après avoir rejeté la demande de sa mise en liberté provisoire, le tribunal avait décidé de placer le journaliste en détention préventive de 15 jours au CPRK. »
Publié le
Updated on
20.01.2016