"Intense satisfaction" de RSF à propos de la position de l'ONU sur Assange
Reporters sans frontières (RSF) exprime son intense satisfaction après la prise de position de l'ONU en faveur de Julian Assange. Un comité de l’ONU réunissant cinq experts indépendants a annoncé vendredi qu’il assimilait la réclusion de l’Australien à une "détention arbitraire". Le Groupe de travail estime que Julian Assange "a droit à sa liberté de mouvement et à une compensation". Rien ne contraint pourtant les autorités concernées à suivre cet avis, et la police britannique a d’emblée annoncé que le fondateur de Wikileaks serait arrêté dès qu’il sortirait de l’enceinte diplomatique équatorienne.
“Depuis le début de sa réclusion à l'intérieur de l'ambassade d'Equateur à Londres, nous ne cessons d'affirmer que la procédure diligentée en Suède à propos de Julian Assange ne saurait être le prélude à une extradition vers les Etats-Unis, déclare Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Or, en l'absence de garanties, la perspective que le fondateur de Wikileaks soit renvoyé contré son gré devant la justice américaine pour les révélations du site est un risque non seulement non négligeable, mais un risque majeur, pour sa personne et plus largement pour la liberté de l'information."
"Nous demandons clairement aux autorités britanniques et suédoises d'entendre le message très clair du Groupe de travail des Nations-Unies sur la détention arbitraire, ne serait-ce que pour ne pas affaiblir le travail de ce groupe, qui travaille largement sur les horreurs commises dans les pays despotiques, poursuit Deloire. Nous demandons aux Etats-Unis que les droits dévolus par le Premier amendement de la Constitution bénéficient à Wikileaks et Assange. Il est crucial que des démocraties ne se déshonorent pas à porter atteinte aux principes qui les fondent."
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