Grave détérioration de la liberté de la presse au Salvador : RSF et ses partenaires demandent aux autorités nationales des garanties de protection du droit à l’information
Lors de l’élection présidentielle au Salvador, Reporters sans frontières (RSF) et sept autres organisations de défense des droits humains ont constaté une grave détérioration de la liberté de la presse dans le pays, avec plus de 80 violations de la liberté de la presse lors du scrutin du 4 février. Les autorités nationales doivent rompre ce cycle et rétablir un véritable droit à l’information.
"Les multiples entraves au travail des journalistes constatées pendant le scrutin présidentiel reflètent la grave détérioration de la liberté de la presse au Salvador. Elles illustrent le climat de restriction et d’intimidation imposé sous le gouvernement de Nayib Bukele dès son premier mandat : inaccessibilité des informations relatives au fonctionnement du gouvernement et de ses prises de décisions, discours stigmatisants des professionnels de l’information et campagnes de dénigrement… Les journalistes et leurs sources recourent de plus en plus à l’autocensure dans cet environnement délétère. Cela ne peut plus durer ! RSF aux côtés d’organisations partenaires demandent aux autorités nationales de donner des garanties pour la protection du droit à l’information.
À l’issue de la mission d’observation, soutenue par l’organisation, lors de l’élection présidentielle du 4 février au Salvador, RSF et sept organisations partenaires demandent aux autorités nationales, judiciaires et législatives, dans une déclaration commune, de respecter et protéger la liberté de la presse. La coalition les appelle à établir des conditions favorables et sûres à long terme garantissant le libre exercice du travail journalistique. Elle demande également à la communauté internationale de se positionner en adoptant un point de vue critique et constructif sur ce qui se passe dans le pays et de remplir son devoir de promotion des droits de l’homme.