Le 24 mai, Marcelo Borrat et Gustavo Martínez, coanimateurs de l'émission « Le serment d'Hippocrate », à la fois sur la radio AM Libre 1410 et sur la chaîne TV Libre, ont reçu un courrier électronique les menaçant de mort. Il émanerait d'« intermédiaires » travaillant pour le compte de mutuelles privées, dénoncées pour malversations par les deux journalistes.
Reporters sans frontières est très préoccupée par les menaces de mort reçues, le 24 mai 2005, par Marcelo Borrat et Gustavo Martínez, coanimateurs de l'émission « Le serment d'Hippocrate », à la fois sur la radio AM Libre 1410 et sur la chaîne TV Libre.
« Ces attaques d'une grande lâcheté visent aussi les proches des journalistes. Alors que le gouvernement uruguayen redouble d'efforts pour protéger les journalistes et travailler en étroite collaboration avec eux, nous sommes indignés par ces actes d'intimidation qui portent atteinte à la liberté de la presse », a déclaré l'organisation.
Le 24 mai, alors que Marcelo Borrat et Gustavo Martínez préparaient leur émission, ils ont reçu un courrier électronique les menaçant de mort : « Il n'y aura plus de menaces, maintenant il est l'heure d'en subir les conséquences. » Les deux animateurs avaient déjà reçu plusieurs appels téléphoniques du même genre, les semaines précédentes.
« Comme son nom l'indique, notre programme parle principalement de tout ce qui touche à la santé publique. Lors de nos dernières émissions, nous nous sommes beaucoup penchés sur un certain nombre de mutuelles privées qui détournent le système pour gagner de l'argent de façon mafieuse », a déclaré Gustavo Martínez à Reporters sans frontières.
« Dimanche 29 mai, nous allons diffuser un reportage sur ces 'intermédiaires mafieux' de la santé publique, et les menaces ont pour but de nous en dissuader », a-t-il expliqué.
Pour l'instant, l'émission du 29 mai fait toujours partie des grilles de programmes de la chaîne TV Libre.
« Le ministère de l'Intérieur a mis une protection rapprochée à notre disposition. Une unité spécialisée s'occupe sérieusement de notre cas. Le ministère de la Santé publique collabore étroitement avec les services de la police pour faire avancer l'enquête au plus vite », a expliqué Gustavo Martínez à l'organisation.