Deux journalistes enlevés et l'un d'eux retrouvé assassiné
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Une semaine à peine après la disparition de José Luis Romero, journaliste de la radio Línea Directa dans l’État de Sinaloa, un nouvel enlèvement et un assassinat viennent aggraver le lourd tribut déjà payé par les journalistes au Mexique. Le quotidien Zócalo de Saltillo, dans l’État de Coahuila (Nord), a informé, le 8 décembre 2009, que le reporter Valentín Valdés Espinosa avait été retrouvé mort le jour même, des marques de torture et des hématomes sur le corps. Il portait un message d’avertissement collé sur la poitrine, un procédé souvent employé par les narcotrafiquants. Son collègue, dont le nom n'a pas été révélé par le quotidien, a quant à lui été libéré quelques heures après l'enlèvement.
Les deux hommes, qui rentraient du travail en compagnie d’un troisième collègue, ont été enlevés le 7 décembre aux alentours de 22h45 par des inconnus armés, qui les ont obligés à descendre de leur véhicule et à monter à bord d’une camionnette.
“L’année 2010 commence tragiquement pour les professionnels des médias mexicains. Nous espérons que l’enquête, menée au niveau fédéral, comme l’exige l’implication d’un groupe armée dans un crime, va permettre de désigner rapidement les coupables”, a déclaré Reporters sans frontières.
Zócalo de Saltillo avait déjà perdu un journaliste en 2006, avec l’enlèvement de Rafael Ortiz Martínez, auteur de plusieurs articles sur le trafic de drogue et jamais réapparu depuis.
Valentín Valdés Espinosa, l’un des fondateurs de Zócalo de Saltillo, couvrait la section locale du journal.
Le nord du Mexique, au cœur des batailles entre cartels pour le contrôle du trafic de drogue, est l’une des régions les plus dangereuses du monde pour les journalistes. Situé à la 137e place sur 175 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières en 2009, le pays compte désormais 60 journalistes tués depuis 2000 et 10 disparus depuis 2003.
Publié le
Updated on
20.01.2016