Deux journalistes en liberté surveillée, un troisième toujours en camp de travail
Organisation :
Le 3 juin, l'administration du camp de travail de Baranovichy a annoncé que la peine de Viktar Ivaskevich était réduite, suite à une amnistie. Le journaliste devrait être libéré le 16 décembre 2003, soit un an plus tôt que prévu. Cette décision lui donne également la possibilité de demander sa libération sous caution à partir du 16 juin 2003.
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Le 21 mars, une cour de Zhlobin a décidé de libérer pour bonne conduite Pavel Majeiko, du journal d'opposition Pagonya. Le journaliste a pu immédiatement rentrer à Grodno, sa ville de résidence. Condamné pour avoir critiqué le Président Loukachenko dans l'article intitulé "Venez voter" publié en septembre 2001, le journaliste purgeait depuis le 1er septembre 2002 une peine d'un an de travaux forcés à Zhlobin (Sud). En février, la Cour suprême avait refusé de revenir sur sa condamnation.
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Un journaliste en liberté surveillée, deux autres toujours en camp de travail
Nikolaï Markevich, rédacteur en chef du journal d'opposition Pagonya, qui purgeait une peine de travaux forcés, a été autorisé à rentrer chez lui le 4 mars dernier après une décision de justice. Reporters sans frontières se félicite de cette décision mais ne s'en satisfait pas. Le journaliste, qui n'a fait que son métier, est toujours soumis à un régime de liberté réduite. De plus, l'organisation rappelle que Pavel Majeiko, journaliste de Pagonya, et Viktor Ivaskevich, rédacteur en chef du journal d'opposition Rabochy, purgent toujours des peines de travaux forcés pour "insulte et calomnie contre le Président".
"Que Nikolaï Markevich ait pu rentrer chez lui est la moindre des choses. Jamais il n'aurait dû - et jamais aucun journaliste ne devrait - être condamné à une peine de prison ferme pour des délits d'opinions. Or deux autres journalistes payent toujours de leur liberté le fait d'avoir exercé leur métier dans un pays où les autorités ne respectent pas la liberté de la presse ", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. "Nikolaï Markevich ne devrait pas être en liberté conditionnelle mais en train d'exercer son travail de rédacteur en chef. Pavel Majeiko et Viktor Ivaskevich doivent être libérés immédiatement et sans conditions. Les articles 367, 368 et 369 du code pénal qui permettent de telles aberrations doivent être définitivement abolis ", a ajouté Robert Ménard.
Selon nos informations, le 4 mars, une cour de Osipovichi (sud de Minsk) a décidé d'alléger la peine d'un an et demi de travaux forcés en exil de Nikolaï Markevich en l'autorisant à rentrer chez lui, à Grodno (proche de la frontière polonaise). Le journaliste devra cependant trouver un emploi, verser quinze pour cent de son salaire à l'Etat pendant douze mois et se soumettre à un contrôle judiciaire régulier. Le journaliste purgeait sa peine depuis le 1er septembre 2002 à Osipovichi pour avoir autorisé la publication, dans le numéro de Pagonya du 4 septembre 2001 d'articles qui accusaient notamment Alexandre Loukachenko d'être impliqué dans la disparition d'opposants au régime, dont le journaliste Dmitri Zavadski.
Reporters sans frontières rappelle que deux autres journalistes sont toujours en camp de travail pour leurs écrits, sur la base des articles 367, 368 et 369 du code pénal qui prévoient une peine de cinq ans de prison pour "insulte et calomnie envers le Président".
Pavel Majeïko, journaliste de Pagonya purge à Zhlobin (Sud) depuis le 1er septembre 2002 une peine d'un an de travaux forcés pour avoir critiqué le Président dans l'article intitulé "Venez voter" publié en septembre 2001. En février, la Cour suprême a refusé de revenir sur sa condamnation.
Viktor Ivaskevich, rédacteur en chef du journal d'opposition Rabochy, purge depuis le 16 décembre 2002, une peine de deux ans de travaux forcés pour "calomnie contre le président de la République". Il est accusé d'avoir publié un article paru dans une édition "spéciale élections" pendant l'été 2001, intitulé "La place d'un voleur est en prison", qui accusait le président Loukachenko de corruption.
Publié le
Updated on
20.01.2016