Dawit Isaac : trois juristes saisissent la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples
Organisation :
A l'occasion du quarante-huitième anniversaire de Dawit Isaac, que le journaliste suédo-érythréen a passé pour la douzième fois en prison, le 27 octobre 2012, trois juristes européens ont saisi la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples.
Lire le communiqué de presse publié par la section suédoise de Reporters sans frontières à propos de cette initiative :
Aujourd'hui, le 27 octobre 2012, Dawit Isaac a 48 ans.
C'est le douzième anniversaire qu'il passe dans une prison érythréenne.
Sa lutte pour la liberté continue.
Son dossier est désormais examiné par la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples.
Reporters sans frontières salue l'initiative des avocats Jesús Alcalá, Percy Bratt et Prisca Orsonneau, qui ont déposé un recours devant la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples, en Gambie, pour tenter de faire avancer le dossier de Dawit Isaac. La Commission protège et promeut les droits de l'Homme au sein de l'Union africaine. Les trois juristes avaient déjà adressé, l'an passé, une ordonnance d'Habeas Corpus à la Cour suprême érythréenne. Dans une précédente affaire devant la Commission africaine, le gouvernement érythréen avait affirmé que son système judiciaire était indépendant et apte à juger le cas de Dawit Isaac, parmi d'autres. Il avait également confirmé que l'Habeas Corpus était un principe dans ce pays, permettant d'être protégé contre les arrestations et emprisonnements arbitraires.
Cependant, la Cour suprême à Asmara n'a jamais statué sur la requête en Habeas Corpus soumise pour Dawit Isaac. C'est pour cette raison que l'affaire est désormais présentée devant la Commission africaine.
L'emprisonnement de Dawit Isaac est contraire non seulement à la loi érythréenne, mais également à plusieurs conventions africaines et internationales. Plusieurs de ses collègues sont déjà morts en détention. En août dernier, Reporters sans frontières annonçait le décès de trois d'entre eux : Dawit Habtemichael, Mattewos Habteab et Wedi Itay. Dans un article publié aujourd'hui dans le quotidien suédois Svenska Dagbladet, les trois avocats expliquent :
Le temps est désormais compté et Dawit Isaac court le risque de périr comme ses collègues. Il est toujours possible pour la Cour suprême érythréenne de demander que Dawit Isaac soit présenté devant un tribunal, mais faute d'avoir pris l'affaire en charge, les autorités érythréennes se retrouvent désormais face à une embarrassante procédure devant la Commission africaine. Ces derniers temps, le régime érythréen a fait face à des critiques croissantes de la part des autres pays africains, car ses actions nuisent à l'image de tout le continent.
Il existe un moyen très simple de mettre fin à cette situation. Tout ce que l'Erythrée a à faire, c'est de respecter ses propres lois et de relâcher Dawit Isaac. En 2011, la requête en Habeas Corpus a reçu le soutien de 21 groupes de presse européens, parmi lesquels El País, Spiegelonline, Gazeta Wyborzca, Frankfurter Rundschau, TAZ, Stuttgarter Zeitung, Berliner Zeitung, Dagens Nyheter, Aftonbladet, Aftenposten, Verdens Gang, Helsingin Sanomat, Iltalehti, Berlingske et BT. Photo : Dawit Isaac
C'est le douzième anniversaire qu'il passe dans une prison érythréenne.
Sa lutte pour la liberté continue.
Son dossier est désormais examiné par la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples.
Reporters sans frontières salue l'initiative des avocats Jesús Alcalá, Percy Bratt et Prisca Orsonneau, qui ont déposé un recours devant la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples, en Gambie, pour tenter de faire avancer le dossier de Dawit Isaac. La Commission protège et promeut les droits de l'Homme au sein de l'Union africaine. Les trois juristes avaient déjà adressé, l'an passé, une ordonnance d'Habeas Corpus à la Cour suprême érythréenne. Dans une précédente affaire devant la Commission africaine, le gouvernement érythréen avait affirmé que son système judiciaire était indépendant et apte à juger le cas de Dawit Isaac, parmi d'autres. Il avait également confirmé que l'Habeas Corpus était un principe dans ce pays, permettant d'être protégé contre les arrestations et emprisonnements arbitraires.
Cependant, la Cour suprême à Asmara n'a jamais statué sur la requête en Habeas Corpus soumise pour Dawit Isaac. C'est pour cette raison que l'affaire est désormais présentée devant la Commission africaine.
L'emprisonnement de Dawit Isaac est contraire non seulement à la loi érythréenne, mais également à plusieurs conventions africaines et internationales. Plusieurs de ses collègues sont déjà morts en détention. En août dernier, Reporters sans frontières annonçait le décès de trois d'entre eux : Dawit Habtemichael, Mattewos Habteab et Wedi Itay. Dans un article publié aujourd'hui dans le quotidien suédois Svenska Dagbladet, les trois avocats expliquent :
Le temps est désormais compté et Dawit Isaac court le risque de périr comme ses collègues. Il est toujours possible pour la Cour suprême érythréenne de demander que Dawit Isaac soit présenté devant un tribunal, mais faute d'avoir pris l'affaire en charge, les autorités érythréennes se retrouvent désormais face à une embarrassante procédure devant la Commission africaine. Ces derniers temps, le régime érythréen a fait face à des critiques croissantes de la part des autres pays africains, car ses actions nuisent à l'image de tout le continent.
Il existe un moyen très simple de mettre fin à cette situation. Tout ce que l'Erythrée a à faire, c'est de respecter ses propres lois et de relâcher Dawit Isaac. En 2011, la requête en Habeas Corpus a reçu le soutien de 21 groupes de presse européens, parmi lesquels El País, Spiegelonline, Gazeta Wyborzca, Frankfurter Rundschau, TAZ, Stuttgarter Zeitung, Berliner Zeitung, Dagens Nyheter, Aftonbladet, Aftenposten, Verdens Gang, Helsingin Sanomat, Iltalehti, Berlingske et BT. Photo : Dawit Isaac
Publié le
Updated on
20.01.2016