Détention d’Evan Gershkovich en Russie : RSF et le CPJ demandent au secrétaire général de l’ONU d’agir pour la libération du journaliste
Reporters sans frontières (RSF) et le Committee to protect journalists (CPJ) appellent l’ONU à intervenir auprès des autorités russes pour assurer la libération du journaliste du Wall Street Journal.
RSF et le CPJ, ont formellement saisi, le 2 mai, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres et la rapporteuse spéciale à la liberté d’expression Irene Khan pour leur demander de tout faire pour assurer la libération du journaliste.
Le courrier adressé à Antonio Guterres, signé du secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, et de la présidente du CPJ, Jodie Ginsberg, souligne que le journaliste du Wall Street Journal est “arbitrairement détenu” en Russie, et que “les accusations portées contre lui sont des représailles pour [ses] reportages journalistiques indépendants.”
RSF et le CPJ appellent Antonio Guterres à prendre des mesures fermes. En particulier, les deux organisations lui demandent “d'explorer toutes les voies possibles pour contribuer à la libération rapide d’Evan Gershkovich, y compris en prenant l'initiative d'entamer des négociations avec les autorités russes, en lançant un processus de médiation sous [sa] supervision ou en envisageant toute autre option possible que [son] mandat permet”. RSF et le CPJ insistent sur le fait qu'une telle action “est d'autant plus nécessaire que la Russie a présidé le Conseil de sécurité en avril, ce qui lui a donné une tribune pour diffuser ses contre-vérités”.
Evan Gershkovich est détenu depuis le 30 mars 2023 pour des accusations d’espionnage, un chef d'accusation passible de 20 ans de prison que lui et le Wall Street Journal démentent catégoriquement. RSF a qualifié sa détention de “prise d’otage institutionnelle”. Evan Gershkovich a été formellement inculpé d’espionnage le 7 avril.