Cinq journalistes et employés d'un quotidien libérés

12.07.2002 - Mise à jour : Les cinq journalistes et employés de la Tempête des Tropiques ont été libérés le 12 juillet. Le quotidien a accepté de publier un démenti. Aucune charge n'a été retenue contre les cinq hommes. _________________________________________________________________ 11.07.2002 Reporters sans frontières a protesté contre l'arrestation de cinq employés du quotidien La Tempête des Tropiques, à Kinshasa. "A notre connaissance, rien ne justifie ces arrestations. Ces hommes n'ont fait que leur travail en publiant des informations", a indiqué Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, dans un courrier adressé à Monsieur Kikaya bin Karubi, ministre de la Communication. "Encore une fois, l'un des nombreux services de sécurité du pays s'illustre en réprimant la presse indépendante ou d'opposition", a-t-il ajouté. L'organisation a demandé au ministre de tout mettre en œuvre afin de procéder à la libération rapide des cinq employés du quotidien privé. Reporters sans frontières a rappelé que le président Joseph Kabila fait partie des trente-huit prédateurs de la liberté de la presse dans le monde. Depuis son arrivée au pouvoir, en janvier 2001, une trentaine de professionnels de la presse ont été arrêtés dans les régions sous son contrôle. Le 11 juillet 2002, tôt dans la matinée, selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, cinq journalistes et agents techniques du quotidien La Tempête des Tropiques ont été interpellés à leurs domiciles par des éléments des Services spéciaux de la police (SSP). Raymond Luaula, directeur de la publication, Bamporiki Chamira, chef des enquêtes, Hilaire Mutulwa, chef du personnel, Kabongo Mabika, délégué commercial, et Edo Kalemani, responsable de l'imprimerie, ont été conduits au cachot des SSP à Kinshasa. Un responsable de l'organisation locale Journaliste en danger a pu rencontrer le directeur de la publication sur place. Il a expliqué qu'ils avaient été interrogés à propos d'un article intitulé "Kinshasa a frôlé la catastrophe" qui faisait état d'une échauffourée entre civils et militaires dans le quartier de Kintambo à Kinshasa. Selon le journal, quatre personnes auraient trouvé la mort dans les affrontements. L'édition du jour de La Tempête des Tropiques a été saisie par les SSP au moments de sa mise en vente. Le quotidien est considéré comme étant proche de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS – opposition).