Bélarus : RSF se joint au marathon de solidarité de la BAJ avec les journalistes emprisonnés

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Alors que deux des plus grands journalistes biélorusses, Maryna Zolatava et Lioudmila Tchekina, se retrouvent de nouveau devant les tribunaux, Reporters sans frontières (RSF) s’est associée au marathon de solidarité organisé par l’Association des journalistes biélorusses (Belarusian Association of Journalists, BAJ), unissant ses bureaux à travers le monde pour appeler à la libération des journalistes emprisonnés dans le pays.

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Alors que la Cour suprême doit se prononcer, ce lundi 31 juillet, sur l’affaire contre la rédactrice en chef et la directrice de TUT.BY, Maryna Zolatava et Lioudmila Tchekina, RSF a rejoint le marathon de solidarité avec les journalistes emprisonnés organisé par la BAJ. Ses 12 bureaux internationaux ont ainsi exprimé leur soutien avec les 35 journalistes actuellement détenus au Bélarus.

“Près de trois ans après que les autorités biélorusses ont déclenché une répression brutale à la suite des élections présidentielles de 2020, rien ne laisse penser que leur persécution judiciaire des médias va cesser. À RSF, nous nous tenons aux côtés de nos partenaires de l’Association biélorusse des journalistes pour soutenir les courageux médias indépendants du pays, à l’occasion de cette importante action appelant à la libération immédiate des douzaines de journalistes emprisonnés au Bélarus.

Rebecca Vincent

Directrice des campagnes de RSF

Des représentants du siège de l’organisation à Paris, et de ses bureaux de Berlin, Bruxelles, Dakar, Genève, Londres, Rio, Stockholm, Taipei, Tunis, Vienne et Washington ont participé à l’action en postant des photos de leurs équipes tenant les portraits des 35 journalistes actuellement sous les verrous au Bélarus.

“La répression des médias qui ont couvert les manifestations post-élections au Bélarus en 2020 se poursuit, en dépit du fait que près de trois ans se sont écoulés. Aujourd’hui, des représentants du secteur des médias sont toujours jetés en prison, condamnés à des peines terribles – jusqu’à 14-15 ans de détention – pour avoir rempli leur devoir professionnel. Et la roue de la répression ne cesse de tourner. Mais le journalisme n’est pas un crime. Le crime, c’est la répression contre les journalistes.

Andrei Bastunets

Président de l’Association biélorusse des journalistes (BAJ)

RSF a lancé une campagne internationale consacrée à l’affaire emblématique de la rédactrice en chef du principal média biélorusse TUT.BY, Maryna Zolatava. Celle-ci, ainsi que la directrice du site, Lioudmila Tchekina, ont été condamnées à une peine sidérante de 12 ans de prison le 17 mars dernier, à la suite d’un procès à huis clos qui aura duré deux mois. Les deux femmes sont devenues des symboles de la liberté de la presse dans un climat médiatique tendu. Elles figurent parmi les 35 journalistes, dont 10 femmes, actuellement détenus au Bélarus.