Reporters sans frontières est soulagée d’apprendre qu’Alexandre Sodikov est sorti de prison le 22 juillet 2014. Le net-citoyen tadjik reste cependant assigné à résidence. L’organisation demande à nouveau que sa pleine liberté de mouvement lui soit rendue et que les charges qui pèsent contre lui soient abandonnées.
Après 36 jours de détention, le blogueur et universitaire
Alexandre Sodikov est sorti de prison, le 22 juillet 2014. Il est aujourd’hui assigné à résidence, avec interdiction de quitter le territoire jusqu’à la fin de l’enquête.
Arrêté le 16 juin à Khorog, dans la province orientale du Gorno-Badakhchan, il avait été accusé d’“espionnage” et de “haute trahison”, puis transféré à Douchanbé (capitale).
“C’est un soulagement de savoir Alexandre Sodikov auprès de sa famille, mais il est bien trop tôt pour nous réjouir, déclare Johann Bihr, responsable du bureau Europe de l’Est et Asie centrale de Reporters sans frontières.
Le blogueur n’a que trop souffert de la paranoïa sécuritaire des autorités tadjikes. Justice n’aura pas été faite tant qu’il n’aura pas été lavé de tout soupçon et retrouvé sa pleine liberté de mouvement.”
A sa sortie de prison, Alexandre Sodikov a
déclaré qu’il allait bien et qu’il était heureux de
retrouver les siens. Il a précisé qu’il avait été traité correctement.
Alexandre Sodikov est connu sur la Toile pour commenter l’actualité tadjike sur
son blog et la plate-forme
GlobalVoices. Chercheur à l’université de Toronto où il vit depuis 2012, il s’était rendu à Khorog dans le cadre d’un programme de recherche sur la gestion et la résolution des conflits pour l’université d’Exeter (Royaume-Uni). Khorog avait été le théâtre de violentes émeutes en juillet 2012 et mai 2014. Le blogueur et universitaire avait été arrêté au terme d’un entretien avec un leader de l’opposition locale, Alim Cherzamonov.
Le Tadjikistan occupe la 115e place sur 180 pays dans le
Classement mondial 2014 de la liberté de la presse réalisé par Reporters sans frontières.
Retrouver le précédent communiqué de presse de Reporters sans frontières sur cette affaire.