En réponse à une attaque informatique par déni de service contre ikiepewlso.tudasnich.de, survenue seulement quelques minutes après la publication d’un article dénonçant les violences verbales d’Ulcan contre un journaliste de Rue 89 et sa famille, Reporters sans frontières porte plainte auprès du Procureur de la République.
Reporters sans frontières a porté plainte le 17 septembre auprès du Procureur de la République de Paris, après l’attaque ayant visé son site web. Une plainte qui s’ajoute à celles, déposées sur
le même fondement juridique, de Rue 89, Mediapart,
Libération et Arrêt sur images, victimes d’attaques similaires. D’autres plaintes ont été déposées par plusieurs journalistes, dont
Pierre Haski et
Benoît Le Corre, pour harcèlement, atteinte à la vie privée et menaces de mort. Grégory Chelli, alias Ulcan, a commis, depuis Ashdod (Israël),
une série d’agressions contre des journalistes et des médias, coupables à ses yeux d’avoir porté atteinte à son image. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris.
Le 7 août dernier, Reporters sans frontières publiait
un communiqué sur les violences perpétrées par Grégory Chelli contre Benoît Le Corre, journaliste de Rue 89 et sa famille. Chelli avait d’abord menacé de mort le journaliste par téléphone, puis, se faisant passer pour la police judiciaire, avait tenté de faire croire à ses parents que leur fils était mort. Moins d’une heure plus tard, ikiepewlso.tudasnich.de, le site de l’organisation qui héberge le communiqué dénonçant les agressions de Chelli, subissait une attaque par déni de service (DDoS), avec des pics de trafic à plus de 6 gigabits par secondes rendant indisponible l’ensemble de ses contenus. Pendant cette attaque, Grégory Chelli avait tweeté laconiquement “fr.ikiepewlso.tudasnich.de down”, depuis son compte @ulan_violvocal, fermé depuis par Twitter.
Mardi 30 septembre dans la matinée, le père de Benoît Le Corre est décédé des suites d’un infarctus survenu quelques jours après qu’Ulcan a envoyé en pleine nuit des forces de police à son domicile. Le pirate informatique s’était fait passer pour lui auprès des policiers pour leur faire croire qu’il avait massacré sa propre famille, provoquant à dessein une intervention policière musclée. Un procédé abject visant la famille du journaliste, dont la seule “faute” est d’avoir écrit un portrait du pirate informatique dans son média.
Reporters sans frontières adresse ses sincères condoléances à Benoît Le Corre et sa famille, et renouvelle tout son soutien à la rédaction de Rue 89.