Récit de la répression contre la liberté de l'information en Iran ( janvier - décembre 2016)

30.12.2016 – Libération d'un journaliste

Reporters sans frontières (RSF) a appris la libération le 28 décembre 2016 de Davood Dashtbani, le directeur du mensuel Vatanyoli. Le journaliste a déclaré à la presse avoir « été arrêté dans la rue lundi matin sur ordre d'un tribunal. Apparemment les services des renseignements avaient reçu de fausses informations sur moi. J’ai été interrogé et mes explications ont mis fin à la confusion. » Le journaliste précise que son arrestation n'avait pas de lien avec ses activités journalistiques.

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28.12.2016 - Arrestation de quatre journalistes en moins de deux semaines

Reporters sans frontières (RSF) condamne fermement la poursuite de la répression contre les journalistes en Iran. En moins de deux semaines quatre journalistes ont été arrêtés dans les villes de Téhéran et Abadan.


Le 27 décembre 2016, Tahereh Riahai, la responsable des pages sociales de Borna news a été arrêtée à son domicile par des agents en civil des services de renseignement des gardiens de la révolution après une perquisition. Les motifs de cette arrestation et le lieu de détention n'ont pas été officiellement précisés.


Le 27 décembre 2016, Davood Dashtbani, le directeur du mensuel Vatanyoli, (La voix de la patrie) après avoir disparu pendant 24 heures a pu brièvement appeler sa femme par téléphone pour l'informer de son arrestation.


Le 21 décembre 2016, Arash Ghaléh Golab qui travaille pour plusieurs médias dans la province du Khouzestan a été arrêté sur ordre du tribunal de la révolution de la ville de Abadan. Il a été mis en examen pour collaboration avec un journaliste en dehors du pays. Les intellectuels et les journalistes de la province ont récemment été la cible d'une vague d'arrestations.


Le 17 décembre 2016, le journaliste Hassain Moussavi et le poète Raouf Delfi ont été arrêtés à leur domicile par des agents du ministère des renseignement de la ville de Abadan avant d’être transférés dans un lieu inconnu. Depuis leurs familles sont sans nouvelles d’eux. Hassain Moussavi avait collaboré avec plusieurs journaux de la province notamment avec l’hebdomadaire Yadegar.


Tous les deux avaient récemment critiqué le climat sécuritaire qui régnait dans la ville, et notamment l’empêchement le 2 décembre 2016, par les forces de l'ordre à Téhéran de la cérémonie de commémoration d'assassinats en série d'intellectuels et de journalistes, tous militants pour la liberté d'expression en Iran, à l’automne 1998.


Le 8 décembre 2016, Rahil Moussavi, jeune photojournaliste dans la ville de Khorramshahr (sud du pays) a également été arrêtée après la couverture d'un rassemblement de militants écologistes autour du fleuve Karoun.


RSF rappelle qu’aujourd'hui avec 29 journalistes et journalistes citoyens emprisonnés, l'Iran est l'une des cinq plus grandes prisons au monde pour les journalistes.

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20.12.2016 - Arrestation d’une photojournaliste et la libération provisoire d’une autre

Reporters sans frontières (RSF) a appris l'arrestation le 8 décembre 2016, de Rahil Moussavi, jeune photojournaliste dans la ville de Khorramshahr (sud du pays). La photojournaliste a été arrêtée après la couverture d'un rassemblement de militants écologistes autour du fleuve Karoun.

Lors de son interpellation la jeune fille a été blessée par des agents en civil qui voulaient récupérer son appareil photo. Depuis, sa famille est sans nouvelles d’elle.

RSF a également été informé de la libération provisoire le 19 décembre 2016 d'Alieh Motalebzadeh. Arrêtée le 26 novembre 2016, cette photojournaliste et militante des droits des femmes a été libérée provisoirement après le versement d’une caution de 300 millions toman (environs 270 000 euros) en attendant son jugement.

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02.12.2016 - Un documentariste iranien renvoyé en prison et condamné à 223 coups de fouet

Reporters sans frontières (RSF) dénonce le renvoi en prison le 28 novembre 2016, du journaliste et documentariste Kaivan Karimi. Arrêté le 14 décembre 2013 par les agents des gardiens de la révolution, il avait été transféré à la prison d’Evin avant d’être libéré provisoirement deux jours plus tard contre le versement d’une caution. Le 9 octobre 2015, Kaivan Karimi a été condamné à six ans de prison ferme et 223 coups de fouet pour “insulte envers l’islam” pour avoir réalisé un documentaire sur les graffitis en Iran après la révolution et un clip à la demande d’un chanteur résidant à l’étranger. Le documentariste a également été jugé coupable pour avoir fait la bise à une femme et lui avoir serré la main. En mars 2016, sa condamnation a été réduite à un an de prison ferme et quatre ans de prison avec sursis. La 54e chambre du tribunal d'appel de la ville de Téhéran a également maintenu les coups de fouet et une amende de 2 millions de toman (environ 2.000 euros)

L’Iran n’a toujours pas ratifié la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.


RSF a également appris la libération provisoire le 12 novembre 2016 de Yashar Soltani, le directeur du site memarinews.com. Emprisonné le 17 septembre 2016, à la suite de sa convocation au tribunal pour la culture et les médias, le journal en ligne avait publié, quelques jours plus tôt, plusieurs documents sur la vente de terres et d’appartements par la mairie de Téhéran à des fonctionnaires haut placés et à des membres du conseil municipal.

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30.11.2016 - Un journaliste iranien de la Radio-Télévision d'Etat tué en Syrie

Reporters sans frontières (RSF) a appris la triste nouvelle du décès, le 12 novembre 2016, du journaliste de la Radiotélévision de la République islamique d’Iran(IRIB), Mohsen Khazai. Le journaliste travaillait depuis 20 ans pour la radio et télévision d'Etat. Depuis trois ans, il couvrait la guerre en Syrie, embarqué aux côtés des combattants iraniens pro-Assad. Il a été atteint par un obus dans le quartier de Magnan dans l’ouest d’Alep. Son caméraman Tamer Sandough a également été blessé, mais ses jours sont hors de danger. Mohsen Khazai avait 44 ans, et père de trois enfants.

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28.11.2016 – Arrestation de la photojournaliste iranienne Alieh Motalebzadeh

Reporters sans frontières (RSF) dénonce la condamnation, le 26 novembre 2016, d'Alieh Motalebzadeh, photojournaliste et militante des droits des femmes à Téhéran. Cette collaboratrice du site “Un million de signatures pour changer les lois discriminatoires à l’encontre des femmes iraniennes” a été arrêtée après avoir été convoquée au ministère des Renseignements. Son mari Sadra Abdollahi a déclaré aux médias que « cette arrestation suit plusieurs convocations et interrogatoires. Le 18 octobre 2016, des agents en civil du ministre des Renseignements sont venus perquisitionner la maison sans aucun mandat ; ils ont amenés avec eux tous les documents d’identité et les cartes bancaires, les miens, ceux de notre fille. Alieh a été convoqué au ministère une semaine plus tard ». La photojournaliste a été convoquée et interrogée, une première fois pendant six heures. Après avoir envoyé une lettre de protestation au ministre des renseignements, elle a pu récupérer une partie de ces documents confisqués. « Hier, elle a été convoquée officiellement pour aller récupérer les restes de ses biens, » a ajouté son mari. Mais le soir-même, elle a appelé sa famille pour l'informer de sa détention à la prison d'Evin. »

Selon les informations recueillis par RSF, cette photojournaliste et plusieurs autres activistes des droits des femmes ont été convoqués et interrogés illégalement par les agents du ministère des Renseignements après être rentrés d’un voyage à l’étranger lors duquel ils ont participé à une réunion sur les droits des femmes.


Cette vague de répression contre les femmes s'ajoute aux convocations de plusieurs autres activistes des droits des femmes, notamment de plusieurs journalistes, depuis mars 2016 et l’arrestation de Homa Hoodfar, professeurs d'université franco-canadienne. Elle avait été accusée d’espionnage et libérée «pour raison humanitaire», selon les autorités iraniennes après 112 jours de détention. Un motif de libération jamais utilisé pour les femmes prisonnières iraniennes.

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10.10.2016 - Libération provisoire de deux journalistes

Reporters sans frontières (RSF) a appris avec soulagement la libération, les 2 et 9 octobre 2016 des journalistes Sadra Mohghgh et Ehssan Mazndarani.

Sadra Mohghgh, responsable de la page sociale du quotidien Shargh, a été arrêté le 19 septembre 2016. Il a été libéré provisoirement après le versement d’une caution en attendant son jugement.

Ehssan Mazndarani était quant à lui, en grève de la faim depuis 18 jours. Il a été transféré à l'hôpital son état de santé s’étant dégradé. Selon son avocat, il doit bénéficier légalement d'une libération conditionnelle. Le directeur du quotidien Farhikhteghan, est l’une des victimes de la vague d'arrestations du 2 novembre 2015. Condamné à sept ans de prison ferme, il a vu sa peine réduite à deux ans de prison ferme.

Les deux autres journalistes emprisonnés, Issa Saharkhiz, directeur de plusieurs journaux réformateurs, et Afarin Chitsaz, journaliste pour le quotidien Iran, sont malades et privés des soins médicaux dont ils ont besoin. Depuis une semaine, Issa Saharkhiz, a entamé pour la 2e fois en moins de six mois, une grève de la faim afin de protester contre son arrestation et sa détention. Il est hospitalisé dans un établissement de Téhéran, depuis le 10 mars 2016.

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28.09.2016 - Un journaliste condamné à sept mois de prison ferme

Reporters sans frontières (RSF) exprime son indignation après la condamnation, le 23 septembre 2016, à sept mois de prison ferme du journaliste Souroush Farhadian, collaborateur de plusieurs journaux réformateurs et rédacteur en chef du bimensuel Ro Beh Ro (en face). Le 15 mai 2016, le journaliste a été convoqué et mis en examen par la 1ere chambre du parquet de la ville d’Arak (centre du pays) pour “ publicité contre le régime” et “action contre la sécurité nationale”, à la suite de la plainte d’un organe militaire’, avant d'être libéré provisoirement sous caution. Le journaliste a fait d'appel de cette décision.

Selon son avocat, le journaliste a été jugé à huis clos pour ses articles critiques contre l'illégalité du placement en résidence surveillée de Mir Hossein Mousavi, ancien Premier ministre et propriétaire du journal suspendu Kalameh Sabaz, ainsi que de sa femme, l’écrivain Zahra Rahnavard, et de Mehdi Karoubi, propriétaire du journal suspendu Etemad Melli et ancien président du Parlement.

Depuis le 24 février 2011, les deux hommes, ex-candidats à la présidentielle, sont placés illégalement en résidence surveillée, privés de tous leurs droits. Leur état de santé est très inquiétant.

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02.09.2016 – Un site d'information fermé après ses révélations sur la corruption à la mairie de Téhéran

Le 29 août 2016, le site d'information memarinews.com a publié plusieurs documents sur la vente par la mairie de Téhéran de terres et d’appartements de la ville à des fonctionnaires haut placés et des membres du conseil municipal. Parmi ces documents figuraient des lettres de protestation de la Cour des comptes à propos des écarts abusifs entre le prix réel et le prix de vente. Le jour même, plusieurs personnalités, dont Mohammad Bagher Ghalibaf, maire de Téhéran et ancien commandant des Gardiens de la révolution, et Mehdi Chameran, président du conseil municipal, ont porté plainte pour “diffamation” et “publication de fausses informations.


Yashar Soltani, directeur du site memarinews.com, a été convoqué par le tribunal pour la culture et médias quelques heures à peine après ces révélations. Deux jours après, dans une lettre ouverte au procureur général, le maire a demandé «une enquête plus approfondie sur les révélations publiées, utilisées par les médias ennemis à l'intérieur et à l’extérieur du pays», et réclamé une punition sévère contre les corrompus si les fautes étaient avérés, ou, dans le cas contraire, contre les responsables des publications mensongères.


Le même jour, le Comité pour déterminer les contenus conformes aux délits d’internet, présidé par le procureur général, a ordonné la fermeture du site jusqu'à nouvel ordre.

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29.08.2016 – Le journaliste du quotidien Iran victime de la violence d'un député

Reporters sans frontières (RSF) exprime sa consternation après l'agression d’Ehssan Bodaghi, journaliste du quotidien Iran, par le député extrémiste Nader Ghazipour, le 28 août 2016.


Alors que le journaliste s’adressait à lui, dans le couloir du Parlement, pour lui poser des questions sur la création d'un groupe réunissant les députés de langue Azéri au Parlement, l’élu l’a violemment frappé de plusieurs coups sur le visage, avant de le traîner jusqu'au bureau des force de sécurité du Parlement. Ehssan Bodaghi a été relâché une heure plus tard, après que les agents de sécurité ont effacé les enregistrements audio et forcé le journaliste à signer un engagement écrit à «ne pas provoquer de bagarres». Plusieurs témoins attestent pourtant que le journaliste a seulement a posé ses questions. Le député l'a accusé d’un: «Vous êtes des réformateurs et contre l'islam.»


Nader Ghazipour, de la ville d'Orumieh (capitale de la province d'Azerbaïdjan de l'ouest) est connu pour ses violences. Durant les dernières élections législatives (février 2016), il avait déclaré lors d’un meeting: «Le Parlement n'est pas un lieu pour les femmes, il est un endroit pour les hommes (…) Nous n’avons pas facilement gagné (cette révolution) et le contrôle du pays pour maintenant envoyer des renards, des enfants et des ânons au Parlement. Le Parlement n'est pas un endroit pour les ânes.» La publication de la vidéo de ces propos sur les réseaux sociaux avait suscité un flot de réactions, demandant notamment son inéligibilité.


Bien que Ghazipur ait présenté ses excuses aux femmes d’Orumiyeh via son compte Instagram, il avait menacé ceux qui l’avaient «espionné et enregistré, et publié la vidéo». Quelques jours plus tard, Hamed Ataî, directeur d'Aina news, et le journaliste qui avait diffusé la vidéo étaient agressés par les proches du député dans une rue de la ville.

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22.08.2016 - Augmentation la peine de coups de fouet d’un journaliste blogueur en tribunal d'appel

Reporters sans frontières (RSF) proteste vivement la condamnation du journaliste blogueur Mohammad Reza Fathi à 459 coups de fouet (contre 444 en première instance) par la 10e chambre du tribunal d'appel de la ville de Saveh (centre du pays), le 12 juillet 2016.


Le 13 avril 2015, la 3e chambre du tribunal de Saveh l’avait condamné à 6 fois 74 coups de fouet pour «publication de fausses informations» et «diffamation» envers les responsables de la ville. Mais le tribunal d'appel a augmenté cette peine à 3 fois 77 coups de fouet pour «diffamation» et 3 fois 76 pour «publication de fausses informations», soit un total de 459 coups de fouet. Dans son verdict, le tribunal a précisé qu’en application de l’article 134 du nouveau code pénal islamique amendé en 2013 – qui préconise qu’un accusé condamné pour plusieurs délits ou crimes ne purge que la peine principale– , seule la peine de 3 fois 76 coups de fouet va être exécutée.


RSF renouvelle sa demande de l’annulation de cette peine inhumaine et moyen-âgeuse, contraire au droit international.

Lisez l'information du 30.06.2016 - Un journaliste blogueur condamné à 444 coups de fouet en Iran

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16.08.2016 - Issa Saharkhiz, condamné à trois ans de prison ferme mais d'autre procès en attend

Reporters sans frontières (RSF) exprime sa indignation suite à la condamnation du journaliste Issa Saharkhiz à trois ans prison ferme par la 28e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran, le 9 août 2016. Selon son avocat, Me Mahmoud Alizadeh-Tabatabaie, il a été condamné à deux ans pour «propagande contre le régime» et un an pour «insulte envers d’Ali Khamenei, le guide suprême de la République islamique». L'avocat également a précisé que deux autres charges pesant sur lui – «publications de fausses informations» et «insulte envers du chef du système judiciaire» – vont elles être jugées devant une cour d'assises, en tant que délits politiques.


Issa Saharkhiz, journaliste indépendant renommé et directeur de plusieurs journaux réformateurs, est une des victimes de la vague d'arrestation du 2 novembre 2015. Il est hospitalisé dans un établissement de Téhéran depuis le 10 mars 2016, suite à un infarctus et une grève de la faim.


Plusieurs évoquée depuis 1979, la loi controversée sur les délits politiques a été adoptée par le Parlement iranien en mai 2016. Cette loi est contraire aux normes internationales, notamment à la Déclaration universelle des Droits de l’homme et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont l’Iran est pourtant signataire.

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18.07.2016 – Après avoir pu contacté ses enfants, Narges Mohammadi a mis fin à sa grève de la faim

Reporters sans frontières (RSF) a appris avec soulagement que Narges Mohammadi, journaliste et militante des droits humains, a mis fin à sa grève de la faim le 16 juillet 2016, après avoir parlé au téléphone avec ses deux enfants, qui sont à Paris. RSF se satisfait de la décision des autorités judiciaires pour cet accord et rappelle qu’étant donné son état de santé très préoccupant, la place de Narges Mohammadi n'est pas en prison.

RSF a été informée avec satisfaction la libération provisoire et la permission, le 5 juillet 2016, pour 3 journalistes emprisonnésvictimes de la vague d’arrestation du 2 novembre 2015.

Afarin Chitsaz a été libérée provisoirement après le versement d’une caution de un milliard Toman (environ 720.000 euros) en attendant le verdict du tribunal d'appel. Ehssan Mazndarani, hospitalisé suite à plus de trois semaines grève de la faim et de problèmes pulmonaires et Saman Safarzai, ont profité chacun de trois jours de permission.

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08.07.2016 – Inquiétude pour Narges Mohammadi depuis 12 jour

Reporters sans frontières (RSF) s'inquiète des conditions dans lesquelles est détenue Narges Mohammadi, journaliste et militante des droits humains. En grève de la faim depuis le 27 juin 2016 pour protester contre sa situation de détention, et notamment l'interdiction contacter ses enfants et son mari exilés en France. Son état de santé est très préoccupant. «Bien qu'elle doive prendre plusieurs médicaments dans la journée et qu’elle ait été deux fois victime de convulsions dans sa cellule, elle continue sa grève de la faim», a annoncé son époux Taghi Rahmani.


Arrêtée le 5 mai 2015, elle a été condamnée à 10 ans de prison ferme le 18 mai 2016. Cette proche collaboratrice de Shirin Ebadi, et porte-parole du Centre des défenseurs des droits de l’homme (arbitrairement interdit en Iran depuis 2006) porte à son actif un lourd historique de harcèlements judiciaires.

Lundi 2 mai 2016, lors d’une soirée organisée par Reporters sans frontières (RSF) au Théâtre du Rond-Point à Paris, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait remis la médaille de la Ville de Paris à quatre journalistes sur proposition de RSF, dont Narges Mohammadi. Cette dernière, emprisonnée à Téhéran, a fait parvenir un message poignant. Privée des soins médicaux dont elle a besoin, sa santé est en danger. Elle a été hospitalisée à Téhéran à la fin du mois d’octobre 2015, menottée à son lit, puis réincarcérée dix jours plus tard contre l’avis des médecins.

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30.06.2016 - Un journaliste blogueur condamné à 444 coups de fouet en Iran

Reporters sans frontières (RSF) exprime sa vive indignation suite à la condamnation du journaliste blogueur Mohammad Reza Fathi à 444 coups de fouet par la 3e chambre du tribunal de la ville de Saveh (centre du pays) le 9 juin 2016. RSF demande l’annulation de cette peine inhumaine et moyen-âgeuse, contraire au droit international.


La condamnation fait suite à trois plaintes déposées par des responsables locaux, notamment une députée, un adjoint au maire et les 11 membres du conseil municipale de la ville de Saveh. Arrêté le 5 août 2012 par la la cyberpolice iranienne (la FTA), Mohammad Reza Fathi avait été libéré provisoirement 13 jours plus tard sous caution, dans l’attente de son jugement. Directeur du blog Radio Saveh (http://www.pooria6.blogfa.com/), il avait publié sous anonymat des articles sur la situation de la ville, critiquant notamment la gestion de la ville et des responsables locaux. Le 13 avril 2015, il est passé en jugement pour «publication de fausses informations pour troubler l'opinion publique». Le verdict a été donné le 9 juin 2016: 6 fois 74 coups de fouet. Le journaliste a fait d'appel de cette décision.


Dans un point de presse, Ghasem Abdolalhi, directeur de la justice de la province, a justifié que le châtiment des coups de fouet est préférable, dans certains cas, à la prison, “car il n’a de conséquence que sur le coupable, alors que la peine de prison a aussi un impact sur sa famille”, et que ce châtiment satisfait davantage les victimes. Il a aussi rappelé qu’en appel, le tribunal pourrait réduire cette condamnation “à une amende”. Plusieurs médias et personnalités ont protesté contre cette peine, notamment en envoyant une lettre pour Hassan Rohani, le président de la République.


Mohammad Reza Fathi avait été déjà arrêté en 2005 pour des articles diffusés sur son blog, http://www.savehjam.blogspot.com, où il critique le gouverneur de sa province et le maire de Saveh, et pour une lettre au président de la République de l'époque, Mohammad Khatami, dans laquelle il s'indignait de “la faible capacité des fonctionnaires à accepter la critique”. Suite à la publication de cette lettre, il avait été une première fois convoqué et interrogé, le 26 mars 2005, par l'Edareh Amaken, une police spécialisée dans les délits de moeurs. Neuf jours plus tard, il était arrêté dans la rue par la police locale, et libéré trois jours plus tard. Sous la pression des autorités, le blogueur s'était résigné à fermer son blog, pourtant très populaire dans la région.

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23.06.2016 - Condamnation d’un ex-conseiller du président iranien Ahmadinejad et de trois anciens journalistes du quotidien gouvernemental ‘Iran’

Reporters sans frontières (RSF) dénonce la condamnation, le 18 juin 2016, d’Ali Akbar Javanfekr, ancien directeur du groupe de presse Iran, et d’Abdolreza Soltani, Said Yousefipour et Hassan Ghassemi, anciens journalistes du quotidien gouvernemental Iran, à 91 jours de prison ferme. Selon Dolat Bahar, site proche de l'ancien président controversé Mahmoud Ahmadinejad, Ali Akbar Javanfekr, ex-conseiller d’Ahmadinejad, et ces 3 journalistes ont été jugés le 29 mai 2016, pour «acte de rebellion contre les agents du gouvernement» par le tribunal spécial des fonctionnaires. Leurs avocats ont fait d'appel de cette décision.

Le 21 novembre 2011, des agents du parquet de Téhéran et les forces de l’ordre avaient attaqué le siège du quotidien Iran afin de procéder à l’arrestation de son directeur, Ali Akbar Javanfekr, au moment où il donnait une conférence de presse pour protester contre sa condamnation, la veille, à un an de prison ferme et trois ans d’interdiction d’exercer ses activités de journaliste. L’assaut avait été particulièrement violent, les forces de l’ordre n’hésitant pas à recourir à des tirs de gaz lacrymogènes contre les journalistes de l’agence venus soutenir leur directeur.

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21.06.2016 – Suspension du quotidien réformateur Ghanoon

Reporters sans frontières (RSF) dénonce fermement la décision du procureur de Téhéran de suspendre, le 20 juin 2016, le quotidien réformateur Ghanoon (“la loi” en persan). Cette décision fait suite à la plainte déposée par des Gardiens de la révolution pour «diffamation et publication des fausses informations en vue de troubler l’opinion publique».


Le procureur Abbas Jafari Dolatabadi a justifié cette suspension immédiate par l'article 114 du code de procédure pénale qui stipule des mesures immédiates pour «empêchement de crime». Dans sa décision, le procureur n'a pas précisé les objets de la plainte, mais le journal réformateur publie régulièrement des articles critiques des milieux conservateurs proches du Guide suprême et soutenus par la justice. Le 25 mai 2016, le journal avait publié un article sous le titre « la dernière adaptation : ministère des Renseignements 2 », qui critiquait une loi votée le dernier jour de la session du Parlement, le 25 mai dernier. Cette loi donne les pleins pouvoirs aux services de renseignement des Gardiens de la révolution et en fait une organisation parallèle au ministère des Renseignements.

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16 juin 2016- Un site d'information proche des conservateurs suspendu, la directrice d'un journal réformateur poursuivi

Reporters sans frontières (RSF) condamne une nouvelle fois les pressions exercées par les autorités iraniennes à l’encontre de la presse écrite et les médias en ligne.

Le 15 juin 2016, le site d'information jahannews proche des conservateurs a été suspendu par la Commission d’autorisation et de surveillance de la presse, l’organe de censure du ministère de la Culture et de l’Orientation islamique. Le site a été suspendu en application du paragraphe 11 de l’article 6 du code de la presse, qui interdit «la diffusion des rumeurs et les fausses informations et le détournement du contenu des écrits d’autrui,» sans préciser les articles incriminés.

Le site publie régulièrement des articles critiquant le gouvernement. Ces derniers mois, le site avait publié des informations sur les séjours en Iran du chef taliban afghan Mollah Akhtar Mansour, tué ensuite dans un raid américain, ainsi que le contenu de la lettre envoyée par Federica Mogherini, haute représentante de l'Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, au ministre des Affaires étrangères iranien, à propos des difficultés d'application de l'accord nucléaire avec l’Iran, et enfin des révélations sur le licenciement d'une fonctionnaire d’administration de Rohani. Selon les médias iraniens, jahannews est la cible de plusieurs plaintes, notamment du ministère des Affaires étrangères et de la présidence.


Le quotidien réformateur ghanoon a été également victime d'une plainte déposé par l’administration pénitentiaire pour «publication des fausse informations. » Le 14 juin 2016, le procureur de Téhéran a confirmé la poursuite judiciaire contre Mahnaz Mazaheri, directrice du journal, pour publication d'un article sur une prison situé au sud de Téhéran. L'article publié dans le numéro du 11 juin, sous le titre « les 24 heures maudites», raconte le calvaire d'un accusé emprisonné, qui relate les injures et les mauvais traitements qu'il a subis pendant 24 heures.


Le 15 juin, Hossein Shariatmadari, directeur du quotidien ultra-conservateur Kayhan, a été convoqué et entendu par le parquet de la culture et médias de Téhéran suite à plusieurs plainte pour «publication des fausses informations» et «diffamation» déposées par différentes institutions gouvernementales. Kayhan est l’organe de presse des conservateurs extrémistes. Dans le passé, Hossein Shariatmadari a travaillé comme interrogateur à la prison d’Evin. Il a été nommé à la direction du quotidien par le Guide suprême, l’ayatollah Khamenei en personne, au début des années 90.

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15.06.2016 – Libération conditionnelle de 5 net-citoyens

Reporters sans frontières (RSF) a appris avec satisfaction la libération conditionnelle, le 13 juin 2016, de 5 net-citoyens emprisonnés depuis septembre 2013. Amir Gholestani, Fariborz Kardarfar , Masoud Ghasemkhani, Seyyed Masoud Seyyed Talebi et Amin (Faride) Akramipour ont été libérés après trois ans d’emprisonnement, alors qu’il leur restait à purger respectivement 12, 10, 8 et, pour les deux derniers, 4 ans de prison ferme. Ces net-citoyens restent également condamnés à une peine de cinq ans de prison avec sursis. Pour toute cette période, ils sont placés sous contrôle judiciaire et doivent se présenter tout les mois à un commissariat de la police.


Arrêtés en septembre 2013 par les gardiens de la révolution pour leurs activités sur les réseaux sociaux, et maintenus à l’isolement dans la section 2A de la prison d’Evin, tous ont subi de fortes pressions. Le 27 mai 2014, ces huit net-citoyens ont été condamnés par la 28e chambre du Tribunal de la Révolution de Téhéran à un total commulé de 123 ans de prison, pour "publicité contre le régime", "insulte envers le sacré" et "insulte envers le Guide suprême de la révolution", pour publier des informations sur les atteintes aux droits de l’homme en Iran essentiellement sur leurs pages du Facebook. Ces condamnations ont été réduites considérablement par la 54e chambre du tribunal d’appel en avril 2015. Naghmeh Shahi Savandi Shirazi et Mehdi Reyshahri ont été libéré en 2014 et 2015, mais Roya Saberi Negad Nobakht, est toujours emprisonnées.

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14 juin 2016 – Mohammad Sedegh Kabodvand en permission médicale mais Ehssan Mazndarani retransféré à la prison.

Reporters sans frontières (RSF) a appris avec soulagement que le journaliste Mohammad Sedegh Kabodvand a mis fin à sa grève de la faim le 9 juin 2016, après avoir été acquitté des nouvelles accusations portées contre lui. RSF se satisfait de la décision des autorités judiciaires iraniennes d’avoir accordé quatre jours de permission médicale au journaliste à partir du 12 juin, mais rappelle que d’après l’article 134 du nouveau code pénal islamique amendé en 2013 (qui préconise qu’un accusé condamné pour plusieurs délits ou crimes ne purge que la peine principale), il devrait pourtant être déjà libéré.


En revanche, RSF est toujours inquiet de la situation de santé d’Ehssan Mazndarani, en grève de la faim depuis 17 mai 2016. Selon sa famille, il a été retransféré à la prison d'Evin le samedi 11 juin, alors qu'il refuse toujours de s’alimenter. Le journaliste souffre de problèmes pulmonaires et d’anxiété.


Dans un communiqué rendu public samedi 11 juin, 76 journalistes iraniens ont demandé la libération immédiate des deux journalistes. «Nous sommes inquiets des conséquences cruciales de la grève de faim sur la vie de ces journalistes en détention, et nous condamnons ces atteintes à leurs droits légaux et fondamentaux», déclarent les signataires du communiqué.

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07.06.2016 - RSF toujours inquiète des conditions de détention de Mohammad Sedegh Kabodvand et Ehssan Mazndarani


Reporters sans frontières (RSF) s'inquiète des conditions dans lesquelles sont détenus les deux journalistes Mohammad Sedegh Kabodvand et Ehssan Mazndarani. Tous deux sont actuellement en grève de la faim pour protester contre leur situation et contre les injustices dont ils sont victimes.

Selon sa famille, Ehssan Mazndarani a entamé une grève de faim depuis le 17 mai 2016. Il a d’ailleurs disparu quelques jours au sein même de la prison d’Evin (lien): victime d'un malaise dans sa cellule le 21 mai, il avait en fait été transféré à l'hôpital où son état a été jugé préoccupant. Il refuse toujours de s’alimenter et, selon ses proches, a été victime de la violence de la part d’un gardien de la prison le jour même de son hospitalisation.


Mohammad Sedegh Kabodvand, lui aussi victime d'un malaise cardiaque dans sa cellule, a été hospitalisé le 25 mai 2016, mais retransféré à la prison d'Evin une semaine plus tard. Selon les médecins, sa situation est critique et cette grève de la faim pourrait lui coûter la vie.


L'acharnement des autorités iraniennes à l'encontre des journalistes n'a plus de limites. RSF exhorte les autorités à donner immédiatement des garanties sur leur état de santé. Nous rappelons une nouvelle fois à Ahmed Shaheed, rapporteur spécial chargé d'examiner la situation des droits de l'homme en Iran, que sa fonction l’oblige à intervenir rapidement et à requérir des explications officielles auprès des autorités iraniennes.

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23.05.2016 – Inquiétudes pour Mohammad Sedegh Kabodvand malade et en grève de la faim et pour Ehssan Mazndarani disparu dans la prison d’Evin

Reporters sans frontières (RSF) est indignée par le manque de transparence et le déni de justice qui entourent l'hospitalisation de Mohammad Sedegh Kabodvand, en grève de la faim depuis le 8 mai 2016 pour protester contre sa détention et les harcèlements judiciaires dont il est victime depuis quelques mois.

Le journaliste a été transféré à l’hôpital le 21 mai après un malaise dans sa cellule à la prison d’Evin. Après 24h d'observation, il a été reconduit en cellule. Selon sa famille, qui lui a rendu visite le 23 mai, le journaliste est si affaibli qu’il ne peut pas rester debout. Il poursuit sa grève de la faim. Son état de santé est préoccupant.

Par ailleurs, Malieh Hossieni l’épouse de journaliste emprisonné Ehssan Mazndarani, a signalé la disparition de son mari au sein même de la prison d’Evin. Le 17 mai elle avait été informée que, sur ordre de Mohammad Moghiseh (président de la 28 chambre du tribunal de la révolution), son mari avait été une nouvelle fois transféré à la section 2A de la prison, contrôlée par les gardiens de la révolution. Mais le 20 mai les responsables de la prison d’Evin ont niés ces informations, sans préciser le lieu de détention du journaliste. A ce jour, il n’a toujours pas été localisé. Arrêté le 2 novembre 2015, avec trois autres journalistes, Ehssan Mazndarani a été condamné à sept ans de prison ferme le 26 avril 2016.


RSF demande à Ahmed Shaheed, rapporteur spécial chargé d'examiner la situation des droits de l'homme en Iran, d’intervenir rapidement et de requérir des explications officielles auprè des autorités iraniennes.

Nous rappelons en vertu du Pacte international relatif aux droits civils et politiques dont l’Iran est partie prenante, la privation de soins médicaux constitue une violation de l’interdiction de la torture et des traitements cruels, inhumains ou dégradants.

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12.05.2016- Libération conditionnelle du journaliste Keyvan Mehregan

Reporters sans frontières (RSF) a appris la libération conditionnelle, le 11 mai 2016, de Keyvan Mehregan, collaborateur de plusieurs journaux réformateurs et ancien chef du service politique du quotidien Shargh. Selon son épouse il bénéficie d’une libération conditionnelle demandée par le procureur de Téhéran et accordée par le juge après avoir purgé neuf mois de sa peine d’un an de prison ferme.

Arrêté le 26 août 2015, au département de délivrance des passeports de Téhéran - où il venait renouveler son document d’identité - il avait été transféré au bureau d'application des peines de la prison d'Evin. Le juge d'application des peines avait informé le journaliste qu'il était sous mandat d'arrêt et devrait purger une peine d'un an prison ferme.Le journaliste a été arrêté plusieurs fois depuis 2009 .

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09.05.2016- Libération conditionnelle de deux journalistes citoyens

Reporters sans frontières (RSF) se réjouit de la permission médicale accordée le 4 mai 2016, à Hossien Ronaghi Malki, contre le versement d’une caution de 300 millions tomans (environ 220 000 euros.) Arrêté le 13 décembre 2010, il purge une peine de quinze ans de prison malgré plusieurs opérations des reins et contre l’avis des médecins. Selon la famille du journaliste-citoyen, qui avait entamé depuis plus d'un mois une grève de la faim, le médecin légiste a confirmé que les problèmes médicaux du jeune homme sont incompatibles avec la prison. Le parquet de Téhéran a donc, pour raison médicale, demandé la suspension de sa peine pour une durée d’un mois.RSF rappelle aux autorités judiciaires, que selon l’article 134 du nouveau code pénal islamique amendé en 2013 (qui préconise qu’un accusé condamné pour plusieurs délits ou crimes ne purge que la peine principale), Hossien devrait être libéré definitivement.


RSF a également a été informée de la libération conditionnelle, le 3 mai 2016, de la journaliste-citoyenne Atena Ferghdani. Son avocat, Me Mohammad Moghimi, avait déjà annoncé la réduction de sa peine de douze ans et neuf mois de prison ferme à dix-huit mois par la 54ème chambre du tribunal d'appel de Téhéran. Atena Ferghdani reste condamné à 3 ans de prison ferme pour «insulte au guide suprême », une peine qui a été suspendue pour 4 ans.

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29.04.2016- Libération conditionnelle du célèbre caricaturiste iranien Hadi Heidari

Reporters sans frontières (RSF) se réjouit de la libération conditionnelle, le 27 avril 2016, de Hadi Heidari, célèbre caricaturiste et directeur du site Persian cartoon , à Téhéran. Il a été libéré après avoir purgé la moitié de sa peine d’un an de prison ferme.

Arrêté le 16 novembre 2015 sur son lieu de travail, le quotidien Shahrvand, par les agents en civil du parquet de Téhéran, il avait été transféré à la prison d'Evin et avait, le soir même, informé sa famille de son emprisonnement après une condamnation à un an de prison ferme.

Firoozeh (Iran) la page sotine de cartooning for peace

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26.04.2016 – Lourdes condamnation pour les victimes de la vague d’arrestation du 2 novembre 2015.

Reporters sans frontières (RSF) dénonce fermement la condamnation de trois journalistes à de lourdes peines de prison ferme.

Selon Me Mahmoud Alizadeh-Tabatabaie, avocat d’Afarin Chitsaz et de Ehssan Mazndarani, et Me Iman Mirzazadeh, avocat de Saman Safarzai, leurs clients ont été respectivement condamnés à dix, sept et cinq ans de prison ferme. Ils ont été jugés le 7 mars 2016, par la 28e chambre du tribunal de la révolution pour “activités de propagande contre le régime” et “complot et insultes envers des responsables du régime ».

Afarine Chitsaz, journaliste pour le quotidien Iran, Ehssan Mazndarani, directeur du quotidien Farhikhteghan, Saman Safarzai , journaliste pour le mensuel Andisher poya et Issa Saharkhiz, journaliste indépendant de renommée, directeur de plusieurs journaux réformateurs ont également été arrêtés le 2 novembre 2015, à leurs domiciles, par les agents des services de renseignement des Gardiens de la révolution. Le verdict contre Issa Saharkhiz, n’a pas été annoncé. Ce dernier est hospitalisé dans un établissement de Téhéran depuis le 10 mars 2016 après un infarctus et une grève de la faim.

Avec 32 journalistes et citoyens-journalistes emprisonnés, l’Iran est toujours l’une des cinq plus grandes prisons du monde pour la profession. Le pays occupe la 169e place (sur 180) dans le Classement mondial de la liberté de la presse établi en 2016 par Reporters sans frontières.

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25.04.2016 – Réduction de peine de la journaliste-citoyenne Atena Ferghdani

Reporters sans frontières (RSF) accueille avec soulagement la réduction de peine de la journaliste-citoyenne et militante des droits de l’homme Atena Ferghdani, innocente et victime d'acharnement judiciaire en Iran. L’organisation demande sa libération immédiate.

Le 25 avril 2016 son avocat Me Mohammad Moghimi, a déclaré aux médias que la peine de douze ans et neuf mois de prison ferme de sa cliente a été été réduite à dix-huit mois par la 54ème chambre du Tribunal d'appel de Téhéran. « Le Tribunal d'appel l'a aquitée de son accusation de complot contre le régime, sa peine pour insultes contre le guide suprême a été suspendue pendant quatre ans, et les accusations d’insultes contre le Président de la république et les gardiens des dortoirs A2 de la prison d'Evin ont été commués en amende… mais sa peine de dix-huit mois pour propagande contre le régime a été confirmée. Elle devrait pouvoir sortir le 11 mai 2016», a précisé l’avocat la journaliste.

Atena Ferghdani a été arrêtée le 11 janvier 2015, après avoir été convoquée à la 15e chambre du Tribunal de la révolution de Téhéran. Sa convocation était survenue après qu’elle avait publié, le 26 décembre dernier, une vidéo sur sa page Facebook et YouTube, dans laquelle elle relatait les exactions subies pendant sa première détention en août 2014 dans la section 2A de la prison d’Evin contrôlée par les gardiens de la révolution.

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07.04.2016 - Libération de deux journaliste et journaliste -citoyens

Reporters sans frontières (RSF) a appris avec soulagement la libération, les 4 et 6 avril 2016 des journalistes Vahid Asghari et Said Razavi Faghih.

Vahid Asghari, étudiant en technologies de l’information, avait été arrêté le 11 mai 2008 à l’aéroport de Téhéran. Deux fois condamné à la peine capitale par 15e chambre du tribunal de la Révolution pour “publication de fausses informations dans le but de jeter le trouble dans l’opinion publique”, “action contre la sécurité nationale” et “ hébergement des sites contre l'islam et contre révolutionaires et collaborations avec des médias étrangers”, sa sentence avait été annulée à la suite d’une forte mobilisation internationale. Le 6 décembre 2012, la 28e chambre du tribunal de la Révolution l'a condamné à 18 ans prison ferme, peine réduite à 15 ans deux mois plus tard, par le tribunal d'appel de Téhéran. Le jeune homme souffre de plusieurs maladies dont le syndrome du canal carpien (une compression du nerf médian dans la main et l’avant-bras). Maintenu à l’isolement pendant sept mois, il a subi mauvais traitements et tortures. Dans une lettre datée du 17 octobre 2009, adressée au président de la 15e chambre du tribunal de la révolution, il avait décrit en détail son calvaire pendant les interrogatoires.


Said Razavi Faghih: Journaliste et ancien collaborateur de plusieurs journaux notamment Yass-é No (suspendu en 2009) emprisonné depuis le 24 février 2014, il devait être relâché en mars 2015 mais a été condamné à trois ans et demi de prison pour “publicité contre le régime”, “insulte envers Ali Khamenei et les membres de l’assemblée des experts”. Le journaliste souffre de plusieurs maladies rénales et cardio-vasculaires. Opéré du cœur le 12 janvier 2015, le journaliste a regagné sa cellule à la prison de Rajaishahr. En grève de la faim depuis le 27 mars pour protester contre sa situation le journaliste a été libéré le 6 avril.

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29.03.2016 – Libération provisoire de deux journalistes

Reporters sans frontières (RSF) a appris la libération, le 15 décembre 2015, Hassan Shikhaghai, directeur du site d’information Ruwange, après le versement d’une caution en attendant son jugement. Arrêté le 7 octobre 2015, dans la ville de Mahabad (province du Kurdistan) par des agents en civil sur ordre du parquet de la 1ère chambre du tribunal de la révolution de la ville.

RSF a par ailleurs été informée de la remise en liberté de Farzad Pourmoradi, collaborateur du Kermanshah post, libéré en attente d’un procès, et contre versement de 90 millions de tomans (environ 70 000 euros). Arrêté le 2 novembre 2015, à son domicile, après une perquisition d’agents en civil des gardiens de la révolution, le journaliste avait ouvert une page Corbeaunews sur l’application web Telegram. Il a été accusé d’ “action contre la sécurité nationale”, de "publicité contre le régime" et d’ " insulte envers des responsables du régime." Malade, le reporter a plusieurs fois été victime de malaises pendant sa détention.

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17.03.2016- L’exil pour Said Madani, après quatre ans de prison

Reporters sans frontières (RSF) condamne l’acharnement des autorités judiciaires contre le journaliste et chercheur Said Madani. Libéré le 15 mars 2016, après quatre années passées en détention, il est sommé de rejoindre directement son lieu d’exil, dans la ville de Bandar Abbas (sud du pays). Said Madani a été libéré en vertu de l’application de l’article 134 du nouveau code pénal islamique (amendé en 2013), qui préconise qu’un accusé condamné pour plusieurs délits ou crimes ne purge que sa peine principale.

Arrêté le 7 janvier 2012 à son domicile de Téhéran par des hommes en civil, ce sociologue et écrivain, auteur de nombreux articles pour des médias indépendants, a passé un an à l’isolement au sein de la section 209 de la prison d’Evin. Said Madani, avait été condamné le 18 juin 2013 par la 26e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran.

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18.02.2016 – 4 collaborateurs du site Narenji emprisonnés.

Reporters sans frontières (RSF) condamne le renvoi en prison le 17 février 2016 d'Ali Asghar Honarmand, Hossien Nozari, Ehsan Paknejad, et Abass Vahedi, responsables du site Narenji (Orange, en persan). Arrêtés le 3 décembre 2013 avec 7 de leurs collègues, ils avaient été condamnés le 24 mai 2014, par la 4e chambre du tribunal de la ville de Kerman, respectivement à onze, sept, cinq et deux ans et demi de prison ferme pour “publicité contre le régime”, “action contre la sécurité nationale” et “collaboration avec les chaînes basées à l’étranger”. Les 7 autres collaborateurs avaient écopé de peines avec sursis. Tous ont été libérés en échange de lourdes cautions en attendant l'appel. Le 30 novembre 2015, la cour a confirmé ces peines, mais les accusés n’en avaient pas été informés jusqu’alors.

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12.02.2016 - L’arrestation d’un ancien journalistes de BBC

Reporters sans frontières (RSF) condamne l'arrestation de Bahman Darolshafai, le 3 février 2016. Ancien reporter pour la BBC et plusieurs journaux réformateurs en Iran, il a été arrêté à son domicile à Téhéran par les agents en civil. Cinq jours après, par un court appell téléphonique il a prévenu sa mère qu'il était « emprisonné dans une cellule à la prison d'Evin et interrogé.» En 2014, après quelques années à Londres, il avait mis un terme à ses collaborations avec la section persanne de la BBC pour rentrer en Iran. A son retour il avait été régulièrement convoqué et interrogé par des agents du ministère des renseignements, puis interdit d'exercer toute activité journalistique. Cet irano-britannique de 34 ans, traduisait des oeuvres littéraires et philosophiques.

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2.02.2016- Prolongation de la détention provisoire des quatre journalistes

Reporters sans frontières (RSF) dénonce la prolongation de la détention des journalistes victimes de la vague d'arrestation du 2 novembre 2015.

Selon Me Mahmoud Alizadeh-Tabatabaie, avocat de Ehssan Mazndarani, directeur du quotidien Farhikhteghan et d’ Issa Saharkhiz, journaliste indépendant de renommée, «il y avait des divergences entre le juge d'instruction et le procureur sur les chefs d'accusation contre mes clients”. En plus d’être taxés d' «activités de propagande contre le régime», les journalistes sont accusés «d'action contre le sécurité nationale par réunion” ainsi que de “complot et insultes envers des responsables du régime ».

Le dossier a été renvoyé à la 15e chambre du Tribunal de la révolution de Téhéran. Son président, Aboulghasem Salevati, est - depuis des années - l’un des bourreaux des reporters et net-citoyens. Il a organisé les procès qualifiés de “staliniens” en août 2009. A lui seul, il est à l’origine de plus de 100 condamnations de journalistes.

Deux mois aprés leur détention provisoire, les reporters Afarine Chitsaz, du quotidien Iran, Ehssan Mazndarani, directeur du quotidien Farhikhteghan, Saman Safarzai, du mensuel Andisher poya et Issa Saharkhiz, journaliste indépendant de renommée, sont toujours détenus et privés de tous leurs droits.

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14.01.2016 – La journaliste Rihaneh Tabatabai emprisonnée pour 4e fois depuis 2009

Reporters sans frontières (RSF) condamne l'emprisonnement, le 12 janvier 2016, de Rihaneh Tabtabai, collaboratrice de plusieurs journaux réformateurs, parmi lesquels les quotidiens Shargh, Etemad, et Bahar.

La journaliste a été jugée le 30 novembre 2014 pour “atteinte à la sécurité nationale” et «publicité contre le régime », et condamnée à un an de prison ferme assortis de deux ans d’interdiction d’activités politiques et professionnelles dans les médias et sur la Toile. Une peine confirmée par la chambre du tribunal d’appel de Téhéran.

Rihaneh Tabtabai avait déjà été emprisonnée pour ses activités journalistiques notamment le 12 décembre 2010, avant d’être libérée le 16 janvier 2011, contre le versement d’une caution de 10 millions de tomans (environ 7 500 euros). Elle avait de nouveau été condamnée le 2 avril 2012, à deux ans de prison avant que sa peine ne soit finalement réduite à six mois de prison ferme en appel. Elle avait purgé sa peine du 21 juin au 11 novembre 2014. L’année précédente, Rihaneh Tabtabai avait également été arrêtée le 31 janvier puis libérée sous caution le 26 février 2013.

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12.01.2016 – Renvoi en prison d’un collaborateur des médias

Reporters sans frontières (RSF) condamne le renvoi en prison, le 8 janvier 2016, de Meisam Mohammadi, responsable des pages politiques de quotidien suspendu Kalameh Sabaz (15 juin 2009) et collaborateur du site de la fondation Beheshti . Arrêté le 10 février 2010, à son domiciles, par des agents du ministère des Renseignements, Il avait été libéré après deux mois de détention, contre le versement d’une caution, en attente d’un jugement. Le 6 mai 2012, le journaliste avait été condamné à quatre ans de prison ferme et cinq ans d’interdiction d’exercer le métier de journaliste et toute activité politique, pour “publicité contre le régime”, et “complot en réunion contre la sécurité nationale.”

Depuis le 24 février 2011, Mir Hossein Mousavi, ancien Premier ministre et propriétaire du journal suspendu Kalameh Sabaz, ainsi que sa femme, l’écrivain Zahra Rahnavard, et Mehdi Karoubi, propriétaire du journal suspendu Etemad Melli et ancien président du Parlement, sont toujours placés illégalement en résidence surveillée. Les deux hommes, ex-candidats aux élections présidentielles, sont privés de tous leurs droits. Leur état de santé est très inquiétant.


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Récit de la répression contre la liberté d’information en Iran depuis le 1er janvier 2015 au 31 décembre 2015


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Récit de la répression contre la liberté d’information en Iran (du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2014


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Récit de la répression contre la liberté d’information en Iran (du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2013)


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Récit de la répression contre la liberté de l'information en Iran (du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2012)


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Récit des violations de la liberté de la presse en temps réel à Téhéran et dans le reste de l'Iran (du 1er janvier au 31 décembre 2011)


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Récit des violations de la liberté de la presse en temps réel à Téhéran et dans le reste de l’Iran, Juillet-Décembre 2010


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Récit des violations de la liberté de la presse en temps réel à Téhéran et dans le reste de l’Iran, Janvier- Juillet 2010


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Récit des violations de la liberté de la presse en temps réel à Téhéran et dans le reste de l’Iran, Août - Décembre 2009


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Récit des violations de la liberté de la presse en temps réel à Téhéran et dans le reste de l’Iran - JUIN 2009


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Récit des violations de la liberté de la presse en temps réel à Téhéran et dans le reste de l’Iran - JUILLET 2009

Publié le
Updated on 06.01.2017