Oman: RSF demande la libération des trois journalistes d’Azamn et la reprise du journal
RSF condamne les arrestations consécutives de trois journalistes d’Azamn ainsi que la suspension du journal à la suite de la publication d’un article, le 26 juillet dernier, dénonçant la corruption du système judiciaire omanais. Les journalistes seront déférés devant un tribunal omanais la semaine prochaine.
Zaher Al-Abri, responsable de la rubrique locale du journal indépendant Azamn, et Youssef Al-Haj, directeur de la rédaction, ont été respectivement interpellés puis arrêtés le 3 et le 9 août, peu de temps après l’arrestation du rédacteur-en-chef du journal, Ibrahim Al-Maamari, le 28 juillet dernier. Un ordre de suspension du journal, papier et électronique, a été émis par le Ministère de l’information entrant en vigueur le 9 août. Selon la Commission omanaise des droits de l’Homme, ils vont être déférés devant un tribunal la semaine prochaine.
RSF condamne ces arrestations de trois figures du journal indépendant Azamn et demande leur libération immédiate et la reprise du journal. “Cette dérive répressive de la part des autorités omanaises, avec l’arrestation des journalistes et la suspension du journal, souligne bien la volonté de les réduire au silence" déclare Alexandra El Khazen, responsable du bureau Moyen-Orient de l’organisation.
Cette troisième arrestation survient un jour après la publication, par le directeur de la rédaction, d'un article dans le journal sur un entretien qu’il a eu avec le vice-président de la Cour suprême, Ali Al-Nomani, au cours duquel ce dernier confirme les soupçons de corruption dans cette affaire d’héritage et soutient le journal et ses journalistes.
Le sultanat d’Oman figure à la 125e place (sur 180) du Classement mondial de la liberté de la presse publié en 2016 par RSF.