Reporters sans frontières appelle à la libération immédiate d'Abdallah Zouari et demande que cesse le harcèlement policier et judiciaire que subit ce journaliste, qui a déjà purgé onze ans de prison. Il poursuit une grève de la faim depuis son arrestation, le 17 août 2003, pour protester contre sa mise en détention.
28.08.2003
Le journaliste Abdallah Zouari sera présenté demain, vendredi 29 août 2003, devant le tribunal cantonal de Zarzis, pour " infraction à une mesure de contrôle administratif " à laquelle il est soumis. Il poursuit une grève de la faim depuis son arrestation, le 17 août 2003, à Ben Guerdane (500 km au sud de Tunis), pour protester contre sa mise en détention. Reporters sans frontières appelle à la libération immédiate d'Abdallah Zouari et demande que cesse le harcèlement policier et judiciaire que subit ce journaliste, qui a déjà purgé onze ans de prison.
Abdallah Zouari a été arrêté, le 17 août 2003, par des policiers en civil sur le marché de Ben Guerdane. Depuis, le journaliste est sous les verrous, dans la prison de Harboub (gouvernorat de Médnine). Selon ses avocats, la mesure d'éloignement à Zarzis, dans le Sud-Est tunisien, subie par Abdallah Zouari, stipule l'interdiction de sortir du gouvernorat de Médnine. Or Abdallah Zouari se trouvait dans ce gouvernorat lorsqu'il a été arrêté.
Le 18 juillet 2003, il avai été condamné à quatre mois de prison ferme pour " diffamation " par le tribunal cantonal de Zarzis, à la suite d'une altercation avec la gérante d'un cybercafé qui lui refusait l'accès à Internet. Ses avocats ont fait appel de cette condamnation, ce qui empêche théoriquement sa mise en détention jusqu'au prochain jugement.
Abdallah Zouari a déjà purgé une peine de onze ans de prison et vit sous le coup d'une mesure d'éloignement à Zarzis, dans le Sud-Est tunisien, depuis sa libération le 6 juin 2002, alors que ses proches résident à Tunis.
Abdallah Zouari, 46 ans, est journaliste pour Al-Fajr, organe officieux du mouvement d'opposition islamiste Ennahda.