25 ans après Tiananmen, les chinois n'ont toujours pas vu cette photo
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25 ans après Tiananmen, Reporters sans frontières lance une campagne web sur la censure chinoise
À l'occasion du 25e anniversaire de Tiananmen, RSF lance une campagne web visant à montrer l'intensité de la censure et de la propagande en Chine. Cette initiative reprend la célèbre photo de l'homme face à la colonne de chars le 5 juin 1989, qui demeure inaccessible pour le peuple chinois comme l'ensemble des informations sur cette période.
Cette photo saisissante est le symbole des événements du "printemps chinois". Au printemps 1989, des millions de Chinois descendent dans la rue pour réclamer les libertés. La suite est connue : le gouvernement déclare la loi martiale le 20 mai et l’armée intervient le 4 juin 1989. Même si le nombre exact de victimes est inconnu, la répression sanglante fait probablement des milliers de morts.
Vingt-cinq ans plus tard, l’article 35 de la Constitution de la République populaire de Chine prévoit pourtant que « les citoyens disposent de la liberté de parole, de presse... » L'article 41 précise que « tout citoyen a le droit de critiquer des officiels du Parti ou de révéler leurs méfaits » et que « personne n'a le droit de supprimer de telles informations ». Pourtant, le gouvernement chinois persiste à violer la Constitution. Les médias officiels diffusent leur propagande. Tous les journalistes sont soumis à une censure féroce. Impossible d’enquêter librement sur la vie politique, économique et sociale chinoise. Sur Internet, le Parti communiste a mis en place un système informatique de censure, couramment appelé « grande muraille électronique », qui filtre les contenus contraires à la ligne officielle.
À l’approche de la commémoration du massacre de Tiananmen, les arrestations de dissidents, journalistes et blogueurs se multiplient. Le pouvoir chinois renoue avec la sinistre tradition des "confessions publiques", comme à l'époque de Mao Zedong. Reporters sans frontières a lancé une pétition pour exhorter le président chinois Xi Jinping à respecter la Constitution de son pays.
La Chine figure à la 175e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse publié par RSF.
Tous les visuels sont libres de droit. Merci de mentionner le crédit © Reporters sans frontières.
Publié le
Updated on
20.01.2016