Alors que la mobilisation se poursuit autour des deux journalistes français otages en Irak, Reporters sans frontières leur dédie cette 15e Journée et rappelle la situation des 198 hommes et femmes emprisonnés et des 9 disparus pour avoir voulu nous informer. Conscientes que l'oubli est une seconde prison pour ceux qui sont injustement incarcérés, plus de 200 rédactions dans le monde parrainent un de ces journalistes.
Les plus grandes prisons de l'information sont la Chine, Cuba, l'Iran, l'Erythrée, le Népal et la Birmanie.
Alors que la mobilisation se poursuit autour des deux journalistes français otages en Irak, Reporters sans frontières leur dédie sa 15e Journée de soutien aux journalistes emprisonnés et rappelle la situation des 198 hommes et femmes emprisonnés et des 9 disparus pour avoir voulu nous informer. Une bâche de plusieurs mètres carrés a été déroulée ce matin sur la façade de l'Hôtel de Ville de Paris, en dessous des portraits géants des deux journalistes français. Elle montre la silhouette d'un homme lisant le journal et réalisée à partir des 207 noms de ceux qui paient un trop lourd tribut à la liberté de la presse.
Actuellement, 128 journalistes et 70 cyberdissidents sont emprisonnés à travers le monde. Des chiffres sans précédent (voir le détail sur oufhjezmsy.tudasnich.de). Les plus grandes prisons de l'information sont la Chine (26 journalistes et 62 cyberdissidents), Cuba (26 journalistes), l'Iran (15), l'Erythrée (14), le Népal (12) et la Birmanie (11). A eux seuls, ces Etats maintiennent dans leurs geôles plus de 80 % des journalistes et cyberdissidents emprisonnés.
Dans ces six pays, les sujets interdits ne manquent pas : la corruption en Chine, les violations des libertés à Cuba, les luttes d'influence entre réformateurs et conservateurs en Iran, le conflit avec l'Ethiopie en Erythrée, la guérilla maoïste au Népal ou les idées que défend le Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi en Birmanie.
Conscientes que l'oubli est une seconde prison pour ceux qui sont injustement incarcérés, plus de 200 rédactions dans le monde parrainent un journaliste privé de liberté et rappellent sa situation à l'occasion de cette Journée. Aux côtés de personnalités comme le Cubain Raul Rivero et le Birman Win Tin, figurent des journalistes moins connus qui ont besoin du soutien de tous.
Il en va de même des familles des 9 journalistes disparus depuis 2000. En France, les familles de Frédéric Nérac, disparu en Irak en mars 2003, et de Guy-André Kieffer, disparu en avril 2004 en Côte d'Ivoire, poursuivent leur combat pour rompre le silence.
Les autres chiffres de la liberté de la presse :
- 47 journalistes et 14 collaborateurs des médias ont perdu la vie depuis le début de l'année
- 46 journalistes et collaborateurs des médias ont été tués depuis le début du conflit en Irak, en mars 2003
- Plus de 350 médias ont été censurés dans le monde depuis janvier 2004
Les autres prisons pour les journalistes et cyberdissidents sont l'Algérie (4), le Viêt-nam (3 journalistes et 4 cyberdissidents), la Turquie (3), les îles Maldives (3 cyberdissidents), le Rwanda (2), l'Ouzbekistan (2), l'Azerbaïdjan (1), la Corée du Nord (1), l'Egypte (1), le Laos (1), la Libye (1), le Maroc (1), le Pakistan (1), la Sierra Leone (1), la Syrie (1 cyberdissident), la Tunisie (1) et le Yémen (1).
Pour financer ses actions, Reporters sans frontières vend un magazine de photographies « Jean Dieuzaide pour la liberté de la presse » en vente partout, 8 euros, au profit de l'association.
Reporters sans frontières remercie la Mairie de Paris pour son soutien.
Contact : Reporters sans frontières : 01 44 83 84 84 / oufhjezmsy.tudasnich.de /
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