La liberté de la presse et la liberté d’expression sont deux principes très respectés au Costa Rica – pays qui constitue une exception en Amérique Latine. Toutefois, en 2022, certains médias ont été la cible d'attaques verbales et se sont vu limiter l’accès aux informations publiques par l’exécutif.
Paysage médiatique
Le paysage médiatique offre une grande diversité. Plusieurs organes de presse possèdent une couverture nationale et régionale : médias commerciaux privés, médias d'État, chaînes culturelles et religieuses, médias universitaires, etc. Les journalistes peuvent exercer leur métier sans entraves et évoluent au sein d’un solide cadre juridique en matière de liberté d’expression.
Contexte politique
La répartition et l'indépendance des pouvoirs qui prévalent dans le pays sont respectées, ainsi que les organes de contrôle et de supervision. Il n’existe pas de parti dominant, ce qui préserve le dialogue entre les différents acteurs lors des débats législatifs. L’État n’a pas pour habitude d’interférer dans le travail de la presse. Cependant, au cours de l'année 2022, le gouvernement a attaqué verbalement certains organes de presse et journalistes, et des institutions ont refusé de fournir des informations d'intérêt public aux médias.
Cadre légal
La Constitution du Costa Rica dispose qu’aucun individu ne peut être inquiété ou persécuté pour l’expression de ses opinions, et que chacun a le droit de communiquer et de publier son opinion sans censure préalable. En outre, le pays a signé la Convention américaine relative aux droits de l’homme qui, dans l’article 13, établit le droit de chacun à la liberté de penser et d’expression, et que la liberté d’expression ne peut être restreinte par quelque moyen que ce soit. L'Internet est libre de tout usage, sans restriction. Et il n’y a pas de réglementation contre les fausses nouvelles : c’est sur l’éducation que le pays a misé pour la contrer.
Contexte économique
Grâce à une réforme fiscale approuvée en 2018 et à l'accord de service élargi avec le Fonds monétaire international (FMI), le pays est stable économiquement et affiche de bons résultats financiers. Le gouvernement maintient sa politique de maîtrise des dépenses publiques, notamment en matière de publicité, avec une répercussion sur plusieurs médias. La situation économique du Costa Rica s'est améliorée après la pandémie de Covid-19. Ses principales sources de revenus sont les produits agricoles, ainsi que l'industrie des technologies de l’information (TI) et des services aux entreprises.
Contexte socioculturel
Le Costa Rica est une démocratie à part entière, réputée pour son pluralisme et son respect des processus électoraux, des libertés civiles et de la participation politique. La télévision reste la principale source d’information de la population. Viennent ensuite les conversations avec son cercle familial et amical, les réseaux sociaux, la radio et les journaux. Le pays constitue un refuge pour les citoyens persécutés d'autres nationalités et, depuis quelques années, pour les journalistes nicaraguayens.
Sécurité
Malgré des tentatives de l’exécutif de stigmatiser la presse critique, les journalistes ne subissent ni menaces à leur intégrité physique ni emprisonnement et ne sont pas surveillés. Le journalisme est protégé par la législation du pays, et la Chambre constitutionnelle garantit la protection de la confidentialité des sources, et reconnaît l'importance d'une presse libre dans une démocratie.