Veracruz: un 6e journaliste assassiné au Mexique depuis le début de l'année 2016
Après l'assassinat du journaliste mexicain Manuel Santiago Torres González, le samedi 14 mai dans l’état du Veracruz, Reporters sans frontières tire la sonnette d’alarme et dénonce le déferlement de violence qui s'abat sur la profession.
Torres González, qui travaillait également pour la Mairie de Poza Rica, a reçu une balle dans la tête alors qu’il rentrait chez lui, le samedi 14 mai 2016.
Pendant ses 20 ans de carrière, il s’était spécialisé dans les thématiques judiciaires et les affrontements entre le crime organisé et les autorités.
Il est le 6ème journaliste assassiné au Mexique depuis le début de l’année, élevant cet état au premier rang des pays meurtrier du monde pour les journalistes. Dans la région du Veracruz, considérée comme la plus dangereuse du pays, il s’agit du 2ème assassinat en 2016.
La justice du Veracruz doit impérativement identifier et juger les responsables de ce crime. La mort de Torres González, comme celle des nombreux autres journalistes mexicains tués lors des dernières années, ne tombera pas dans l’oubli. déclare Emmanuel Colombié, responsable du bureau Amérique latine pour RSF.
Fait étonnant, le Bureau du Procureur de la Justice du Veracruz, (FGV), dans un communiqué dénonçant les faits, n’identifie pas Torres González comme journaliste mais simplement comme collaborateur de la Mairie.
La Commission en charge de la protection des journalistes du Veracruz (Comisión Estatal para la Atención y Protección de los Periodistas-CEAPP), créée par le gouvernement du Veracruz mais en principe indépendante, a de son côté condamné ‘énergiquement l’homicide du journaliste’ et demandé une investigation rapide pour éclaircir les faits.
RSF rappelle que le 25 avril 2016, le journaliste Francisco Pacheco Beltrán était lui aussi abbattu devant son domicilie dans la ville de Taxco (état de Guerrero).
Le Mexique est 149ème sur 180 pays au Classement sur la liberté de la presse établi par RSF en 2016.