Un journaliste malade décède à la prison de Kondengui
Organisation :
Reporters sans frontières exprime sa tristesse et sa colère suite au décès, dans la nuit de mercredi à jeudi, de Ngota Ngota Germain, directeur de publication de l'hebdomadaire Cameroun Express, détenu depuis le 10 mars 2010 à la prison de Kondengui, à Yaoundé.
"Les autorités pénitentiaires savaient que mon mari souffrait d'asthme et d'hypertension. Elles ne lui ont jamais fourni les médicaments nécessaires pour qu'il se soigne. C'est ma famille, déjà en grande difficulté financière, qui devait assumer les dépenses pour la nourriture et les médicaments", a confié Ngo'o Georgette, la femme du journaliste, à Reporters sans frontières.
"Nous avions déjà fait part de notre inquiétude aux autorités camerounaises concernant l'état de santé de Ngota Ngota Germain et de ses deux confrères, Serge Sabouang et Robert Mintya. Nous leur demandons aujourd'hui de faire toute la lumière sur les circonstances de ce décès et de faire en sorte que les collègues du défunt, extrêmement fragiles physiquement et psychologiquement, ne soient pas victimes à leur tour des mauvaises conditions de détention", a déclaré l'organisation.
Arrêtés le 10 mars 2010, les trois directeurs de publication ont été placés, dès leur arrivée, dans des cellules collectives de trente personnes, dépourvues de lits et de sanitaires.
"Lors de mes visites, j'ai pu constater que les conditions de détention de mon mari et de ses collègues étaient déplorables", a commenté Ngo'o Georgette.
Reporters sans frontières demande la libération des deux collègues de Ngota Ngota Germain, injustement placés en détention provisoire. "Ils doivent pouvoir être libres dans l'attente de leur procès", a affirmé l'organisation.
Dans cette affaire, le principal suspect, Simon Hervé Nko'o, est actuellement en fuite. Ngota Ngota Germain, directeur de publication de l'hebdomadaire Cameroun Express, Serge Sabouang, directeur de publication du bimensuel La Nation et Robert Mintya, directeur de publication de l'hebdomadaire Le Devoir, ont été placés en détention provisoire le 10 mars 2010. Voir le communiqué précédent: [http://fr.ikiepewlso.tudasnich.de/cameroun-l-etat-de-sante-de-trois-20-04-2010,37094.html]
Publié le
Updated on
20.01.2016