RSF dénonce le nouveau black-out internet en République démocratique du Congo
Reporters sans frontières (RSF) demande aux autorités de la République démocratique du Congo (RDC) de cesser de couper systématiquement le réseau internet lors des marches d’opposition.
Dimanche 25 février : l'ensemble du territoire de la RDC a été privé d’internet. Toute la journée, de 9h du matin à 21h le soir, les autorités ont coupé l’accès au réseau tandis que défilaient dans les rues de Kinshasa, et d’autres villes de la RDC, des milliers de manifestants à l’appel de l’Eglise catholique et du Comité laïc de coordination. Ces marches d’opposition au gouvernement du président Joseph Kabila ont été violemment dispersées. Un bilan fait état de 2 morts, 47 blessées et plus d’une centaine d’arrestations.
“Une fois encore, les autorités ont donné l’ordre de bloquer toutes les communications sur internet au prétexte d’une manifestation organisée par l’opposition. Empêcher la circulation des informations ne permet pas de limiter les violences, ni d’occulter la répression de ces manifestations, dénonce RSF. La population congolaise ne peut être privée de son droit fondamental d’être informée.”.
Les autorités avaient déjà suspendu les messageries, les réseaux sociaux et tous les services internet du pays le 31 décembre 2017 et le 21 janvier dernier lors de précédentes marches d’opposition. Cela avait conduit RSF et douze autres organisations locales et internationales à interpeller le Premier ministre et le ministre des Télécommunications pour qu’ils cessent de couper Internet en RDC.
La RDC occupe la 154e place sur 180 dans l’édition 2017 du Classement de la liberté de la presse établi par RSF.