RSF appelle à la libération d’une journaliste chinoise en danger imminent de mort
Reporters sans frontières (RSF) appelle à la libération immédiate de la journaliste chinoise Zhang Zhan, dont la santé s’est rapidement dégradée en raison d'une grève de la faim partielle et qui risque de mourir si elle n’est pas immédiatement libérée.
Zhang Zhan, une journaliste avait couvert les premiers jours de la pandémie de Covid-19 dans la ville de Wuhan (centre) a été condamnée à quatre ans de prison pour avoir « attisé des querelles et provoqué des troubles » par le tribunal du nouveau district de Pudong à Shanghaï en décembre 2020. Elle risque aujourd'hui de mourir si elle n’est pas immédiatement libérée.
Dans un appel vidéo récent avec sa famille, Zhang Zhan, 38 ans, a indiqué que sa santé s'était considérablement dégradée en raison de la grève de la faim partielle qu'elle mène pour protester de son innocence. La journaliste, qui mesure 1,77 m, pèse désormais à peine 40 kg et ne peut se déplacer, ni même lever la tête, sans assistance. En août, elle avait déjà dû être hospitalisée 11 jours.
« Nous appelons la communauté internationale à faire pression sur le régime chinois pour qu’il libère Zhang Zhan avant qu’il ne soit trop tard, déclare le directeur du bureau Asie de l'Est de RSF, Cédric Alviani. Elle n’a fait que son devoir de journaliste et n’aurait jamais dû être arrêtée, et encore moins condamnée à quatre ans de prison. »
Dans une lettre commune publiée le 17 septembre 2021, RSF et une coalition de 44 ONG de défense des droits humains avaient appelé le président chinois Xi Jinping à innocenter et libérer Zhang Zhan.
Comme Zhang Zhan, au moins 10 autres défenseurs de la liberté de la presse détenus en Chine sont en danger de mort, dont le journaliste d’investigation et lauréat du Prix RSF de la liberté de la presse Huang Qi, l’éditeur suédois Gui Minhai et le journaliste ouïghour et lauréat des Prix Václav Havel et Sakharov Ilham Tohti.
Kunchok Jinpa, une source d’information importante pour les journalistes sur le Tibet, est mort en février 2021, des suites de mauvais traitements reçus durant sa détention. En 2017, le lauréat du Prix Nobel de la paix et du Prix RSF de la liberté de la presse, Liu Xiaobo, et le blogueur dissident, Yang Tongyan, sont aussi morts de cancers non traités pendant leur détention.
La Chine, plus grande prison au monde pour les journalistes avec au moins 122 détenus, stagne au 177e rang sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2021.