- 喬治亞
- 新聞稿
Si le paysage médiatique géorgien est pluriel, il reste très polarisé. Les réformes entreprises ces dernières années ont contribué à l’assainir : transparence de la propriété des médias, pluralisme des bouquets satellitaires… Mais les patrons de presse gardent souvent la main haute sur le contenu éditorial, à l’image de la chaîne d’opposition Rustavi 2, qui a bouleversé sa ligne après sa rétrocession à un ancien propriétaire. Celle de la télévision publique locale Adjara TV a elle aussi été modifiée en faveur du parti au pouvoir après de nouvelles nominations et le licenciement de journalistes. Une tendance inquiétante se dessine, avec des tentatives d’ingérence dans les médias de la part des services de sécurité et de la Commission de la communication, le régulateur, dont les prérogatives s’étendent progressivement à la surveillance et la censure. Sa plateforme baptisée « Media Critic », dédiée à l’examen du contenu médiatique, tend à discréditer des publications indépendantes. Par ailleurs, même si les violences policières sont moins courantes, les agents qui agressent des journalistes continuent d’agir en toute impunité, notamment en période électorale.