中東—北非
葉門
Bilan désastreux pour les journalistes

Le conflit militaire au Yémen, qui dure depuis 2014, continue de ravager le pays et se révèle très lourd de conséquences pour la liberté de la presse. Le morcellement du pays entre les zones contrôlées par les rebelles houthis, les régions contrôlées par le gouvernement dit légitime et les séparatistes du sud ont d’autant plus polarisé les médias. L’information indépendante sur le conflit est rare, les médias étant contrôlés par les parties prenantes du conflit. Quant aux journalistes étrangers, rares sont ceux qui accèdent au terrain. Les journalistes locaux se trouvent pris au piège au milieu de toutes ces forces. Près d’une douzaine d'entre eux sont détenus par les Houthis, par Al-Qaïda ou par le gouvernement officiel. Quatre journalistes, détenus par les Houthis, risquent la peine de mort après leur condamnation en avril 2020 pour des charges d'espionnage au profit de l'Arabie saoudite. Dans la partie du pays contrôlée par le gouvernement officiel, les journalistes sont également arrêtés arbitrairement et sont la cible d’exactions de la part des milices. La région d'Aden s'est révélée particulièrement meurtrière avec la mort de deux journalistes, victimes du conflit politique, à quelques mois d'intervalle : l'un a été assassiné par des hommes armés inconnus, l'autre est mort dans un attentat en plein reportage. Sur internet, l'accès aux médias est bloqué depuis que les Houthis ont pris le contrôle du ministère des Télécommunications. Quelle que soit la zone dans laquelle ils se trouvent, les journalistes sont sous surveillance et peuvent être arrêtés pour une simple publication sur les réseaux sociaux. Pour ne pas subir de représailles, certains décident de changer radicalement de métier, ce qui ne les empêche pas d’être poursuivis pour leurs anciens écrits.

Exactions en temps réel au Yémen

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