Nouvelle traduction : Un animateur de radio dans le collimateur des proches de la présidence arrêté
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Reporters sans frontières condamne le harcèlement dont fait l'objet le journaliste henry Costa, ancien animateur sur la radio Hott FM Henry Costa, dont l'émission a été suspendue à plusieurs reprise au cours des derniers XXXX et qui a récemment été arrêté le 21 mars 2014.
Dans son émission de débat, the Costa Show, du 28 février 2014, Henry Costa avait ironiquemen engagé Fombah Sirleaf, fils de la présidente Ellen Johnson Sirleaf et chef de l’Agence nationale de sécurité (National Security Agency), à le rencontrer en un duel à main nues, afin de mettre à l'épreuve les menaces violentes que Sirleaf avait proféré à l'encontre du journaliste. Alors qu'il parlait, son émission avait été interrompue et par la suite suspendue, privant le journaliste d'accès à l'antenne. Ca n'est qu'un mois plus tard, alors que Costa se préparait à lancer sa propre radio Voice FM, qu'il a été arrêté et accusé de "menaces terroristes".
« Le harcèlement systématique dont fait l'objet SSS est anormal. Alors que la présidente Sirleaf accueillait avec bienveillance au début de son mandat les dénonciations de corruptiond de Costa, sa position a changé quand les accusations se sont mises à condamner son régime. Y aurait-il deux poids deux mesures et des personnes intouchables?" s'interroge CKS, resp. bureau Afrique RSF.
La présidente Johnson Sirleaf avait pourtant signé la Déclaration de la Montagne de la Table, en XXX DATE, afin " de souligner notre message fort et clair, pour faire avancer une presse libre et la liberté d'expression, et pas seulement au Libéria, mais l'ensemble du continent de l'Afrique ». Qu'est il advenu de ses engagements?
« De plus les articles du code pénal utilisés (articles 14,24) pour justifier les accusations de terrorisme contre le journaliste ne sont pas applicable au cas d'espèce. En effet la loi prévoit qu'une accusation de terrorisme implique l'utilisation d'une arme, or, au contraire, le journaliste Costa, invitait le fils d el a présidente à un combat) à main nues…
Sans même rentrer dans ce genre de détails, les procédures judiciaires engagées contre l’animateur de radio vont à l’encontre de l’engagement du gouvernement du Libéria de décriminaliser les délits d’expression. Selon le président de l’Union de la Presse du Libéria (PUL) Abdullai Kamara, cette action enlève toute crédibilité à la signature de la Déclaration de la Montagne de la Table, par la Présidente Sirleaf en juillet 2012 », ajoute-t-elle.
Lors de la cérémonie de signature, la présidente Sirleaf avait déclaré : «Nous signons la afin
Suite aux propos du présentateur Henry Costa qui s’en prenait directement au chef de la NSA, le programme avait été brutalement coupé par la direction de la radio sous pression et n’a pas été autorisé à diffuser à nouveau depuis. Le 21 mars 2014, un mandat d’arrêt émis par Fombah Sirleaf a été transmis à Henry Costa par des agents de la Cour, accompagnés, en violation des procédures habituelles, par un officier de la NSA l’accusant de « menaces terroristes, menaces et coercition criminelle ». L’animateur de radio a ensuite été emmené au tribunal municipal de Monrovia//Palais de justice de Monrovia, capitale du pays. Il a assuré que son arrestation était en lien avec ses critiques de la corruption et du népotisme au sein du gouvernement et parmi les leaders libériens. N’ayant pu payer le montant de la caution décidée par le juge, Henry Costa a ensuite été transféré à la prison centrale de Monrovia. En violation de la loi qui prévôt une caution maximale de 3 000 dollars libériens (environ 26 euros) le juge a demandé a fixé la caution à 3 000 dollars américains (soit 2,175.84 euros). A l'issue de tractations de plusieurs jours, l'avocat a réussi à lever les fonds et à finalement du payer 4500 USD de caution.
Costa est sorti de prison lundi 24 mars et attend maintenant la date de son procès.
Le talk show produit et animé//présenté par Henry Costa suscite de vives réactions car il se saisit de dossiers publics sensibles et sait se montrer critique vis à vis de certaines personnalités publiques, responsables politiques ainsi que des individus d’entités privées.
Le Libéria se situe à la 89e position sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse 2014 établi par Reporters sans frontières.
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Updated on
20.01.2016