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- 罗马尼亚
- 新闻稿
La vision qu'a le pouvoir du journalisme et de la liberté d’expression encourage la censure et l’autocensure. Les mécanismes de financement des médias sont, dans de nombreux cas, peu transparents, voire corrompus, et leur politique éditoriale dépend des intérêts de leurs propriétaires, qui s’en servent parfois comme un instrument de propagande. Dans le même temps, les informations sur la propriété des médias sont dissimulées au public. Le Conseil national de l'audiovisuel a abandonné la bonne pratique consistant à les rendre acccessibles, sous prétexte que cela enfreint la législation sur la protection des données. Durant la crise sanitaire liée à la pandémie, l'opacité et la mauvaise communication entre les fonctionnaires d'État et les médias ont affecté à la fois le libre accès à l'information et la crédibilité des médias. Le gouvernement roumain et les autorités publiques ont retardé, voire bloqué les informations concernant les fournitures médicales et autres dépenses censées remédier aux effets de la Covid-19. Pendant l'état d'urgence, le gouvernement a mis en place une politique controversée pour interdire diverses plateformes en ligne qui faisaient la promotion de fausses nouvelles et de théories conspirationnistes, mais dans les faits, cette décision a donné plus de poids et de notoriété à ces plateformes. Afin de contrer la désinformation et de soutenir le secteur médiatique, les autorités ont alloué un fonds de 40 millions d'euros aux médias pour promouvoir les campagnes publiques d'information et de sensibilisation - ce qui a suscité de nombreuses critiques, le gouvernement roumain ayant omis la transparence et la définition de critères qualitatifs pour attribuer les aides. Paradoxalement, ces dernières ont protégé certains médias bien connus pour leurs dérapages éthiques et ont favorisé l’autocensure dans les salles de rédaction.