Un journaliste sauvagement assassiné, un autre blessé par balles

Le corps sans vie de Mohammad Ismail Malik, chef du bureau d'Islamabad de l'agence Pakistan Press International (PPI), a été retrouvé dans la matinée du 1er novembre, dans la capitale. Dans la même journée, Rehmanullah, correspondant du quotidien en ourdou Subah (publié à Peshawar) à Shabqadar (Nord-Ouest), a été blessé par balles alors qu'il rentrait à son domicile. "Si pour l'instant rien ne permet d'affirmer que ces deux attaques soient liées au travail des deux journalistes, nous demandons toutefois au gouvernement de s'assurer que l'enquête fera rapidement la lumière sur ces deux attaques. L'engagement pris par le ministre fédéral de l'Information, Muhammad Ali Durrani, de retrouver les coupables et de les traduire en justice doit se traduire dans les faits", a déclaré Reporters sans frontières. Au moins deux journalistes pakistanais, Munir Sangi, cameraman de la chaîne Kawish Television Network, et Hayatullah Khan, du quotidien en ourdou Ausaf et de l'agence European Press Photo Agency, ont été tués dans l'exercice de leur profession en 2006. Le corps de Mohammad Ismail Malik, 52 ans, a été retrouvé non loin de son bureau d'Islamabad, derrière une station-service. Sa tête a été mutilée par un objet contondant. L'autopsie a révélé que les assaillants étaient deux ou trois et que des coups ont été portés même après le décès de la victime. Le portable de la victime a disparu, mais son argent et son chéquier ont été retrouvés. Certaines pistes évoquent une vengeance personnelle liée à sa vie privée et Mazhar Abbas, secrétaire général de la Pakistan Federal Union of Journalists, a déclaré que ce meurtre n'était peut-être pas lié à sa profession. Mohammad Ismail Malik avait commencé sa carrière à la PPI, puis avait rejoint le quotidien The Frontier Post. Il avait également collaboré avec l'agence de presse Online et le journal The Muslim. Quant à Rehmanullah, également vice-président du Club de la presse de Shabqadar, il a été admis aux urgences de Peshawar après avoir été blessé par balles à la hanche. Ses collègues ont confié qu'il avait été menacé dans le passé, notamment par des militants islamistes. Des journalistes ont manifesté à Shabqadar afin de réclamer une plus grande protection de la part du gouvernement.
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Updated on 20.01.2016